Avec le Spirit, Beck aura également la chance de vivre une autre expérience enrichissante. Installé au deuxième rang de la conférence Ouest dans la Ligue de hockey de l’Ontario, le Spirit (40-14-1) a déjà son carton d’invitation pour la Coupe Memorial comme équipe hôtesse.
« C’est bien d’obtenir la certitude de participer à la Coupe Memorial, mais nous voudrions y participer comme champion de la OHL également, a répliqué le centre droitier de 6 pieds et 190 livres. Nous avons une très bonne équipe à Saginaw. Pour ma part, j’aurai la chance de gagner le titre en Ontario pour une deuxième année d’affilée, mais avec une deuxième équipe. Il y a beaucoup de joueurs talentueux au sein de notre équipe et de bons coachs. »
Quand Beck parle de joueurs talentueux, il y a le défenseur Zayne Parekh, un gros espoir pour le repêchage de la LNH de 2024 et l’attaquant Michael Misa, un joyau pour l’encan de 2025. Misa a reçu le rare titre de joueur exceptionnel de la part de Hockey Canada afin de faire le saut l’an dernier à l’âge de 15 ans dans la OHL.
L’aide de Paul Byron
Âgé de 20 ans depuis le 3 février dernier, Beck découvrira la réalité du hockey professionnel à l’automne prochain. Logiquement, il devrait porter le chandail du Rocket de Laval dans la Ligue américaine. Mais il aimerait un scénario différent.
« J’ai toujours de grandes attentes et je crois en mon potentiel, a-t-il souligné. Je devrai toutefois attendre. Les Canadiens auront plusieurs décisions à prendre avant le prochain camp. S’il y a un poste de libre, je voudrai me battre pour l’obtenir. Il y a encore bien du temps avant le camp. Je dirais que ma concentration reste avec le Spirit.
« Je n’aurais toutefois aucun problème à faire mes premiers pas chez les pros avec le Rocket. Plusieurs bons joueurs ont transité par la Ligue américaine. Je n’aurais rien contre l’idée de suivre ce chemin. Dans un monde idéal, je ferais toutefois mes débuts avec les Canadiens. Il s’agit d’un très gros défi et j’en suis conscient. J’aime toutefois garder de grandes ambitions. »
Beck garde un contact régulier avec le CH.
« Je vois Francis Bouillon et Rob Ramage régulièrement. Ils passent me voir un peu partout en Ontario et je peux parler avec eux, mais je croise aussi Paul Byron. J’ai regardé plusieurs vidéos avec lui, il m’aide beaucoup. Je sens que j’apprends bien des trucs de sa part.
« Paul sort tout juste de la LNH. J’aime sa façon de lire et décortiquer le jeu. Je peux ensuite absorber plusieurs de ses recommandations. »
Des études sur la glace
Échangé pour une deuxième année d’affilée dans la OHL, Beck a vécu une transition en douceur autant sur la glace qu’à l’extérieur. Il n’a pas perçu un grand changement même s’il joue à Saginaw, l’une des trois formations situées aux États-Unis.
« C’est toujours ennuyant de faire des boîtes, a-t-il dit en riant. Mais j’avais déjà l’expérience d’une transaction dans la OHL. Je m’y attendais et je savais plus à quoi m’en tenir. Il n’y a pas une si grande différence de vivre aux États-Unis. Ça reste le hockey de la OHL. J’ai encore ma routine et je connais maintenant mieux le système du Spirit. »
Sur le plan académique, Beck a rangé ses livres cette année puisqu’il a terminé ses études secondaires en Ontario. Il pourrait toutefois les ressortir dans le futur.
« J’aimerais regarder pour des cours à distance à l’université. Je pourrais commencer l’an prochain, même si c’est avec un seul cours. L’école est importante pour moi. J’aime les mathématiques et la science. Si je pouvais étudier à temps plein, je me dirigerais dans cette lignée des maths, des sciences ou de la médecine. Pour un ou deux cours, je regarderais plus pour des options en finances. Je sens que ça me serait utile dans la vie de tous les jours. »
Une autre expérience au Mondial junior
Durant le temps des Fêtes, Beck a participé au Championnat mondial junior avec l’équipe canadienne en Suède. Limité à un rôle de quatrième centre au sein de l’équipe, il a marqué un but en cinq matchs.
« Je n’étais pas déçu de mon rôle, je l’acceptais, a-t-il précisé. Je voulais juste porter le chandail de cette équipe. Il y avait plusieurs joueurs talentueux et je cadrais bien avec ce rôle. Je devais gagner mes mises en jeu et j’étais sur la première vague en désavantage numérique. Malheureusement, nous n’avons pas connu un bon tournoi. Nous n’avons pas atteint notre objectif. Mais j’ai appris de cette expérience. Tu apprends autant dans la défaite que dans la victoire. Je portais un « A » sur mon chandail, c’était un honneur. »
Si l’an dernier, il avait gagné l’or en recevant une invitation tardive pour le tournoi, Beck n’a pas connu la même joie cet hiver. Les Canadiens ont perdu en quarts de finale contre les Tchèques.