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GREENBURGH, N.Y. -Alors qu'on pourrait croire qu'Artemi Panarin ressentirait de la pression après avoir signé avec les Rangers de New York, la ville qui ne dort jamais, l'attaquant affirme qu'il se sent moins stressé que lorsqu'il avait été échangé aux Blue Jackets de Columbus il y a un peu plus de deux ans.

« Quand j'ai été échangé par Chicago, je me suis mis de la pression sur les épaules », a raconté, à l'aide d'un traducteur, celui qui a paraphé une entente de sept ans d'une valeur de 81,5 millions $ avec les Rangers le 1er juillet. « Je ne ressens pas cette pression ici. »
Voilà qui fait différent de la norme habituelle chez les athlètes professionnels qui signent un lucratif contrat à long terme avec une des équipes new-yorkaises, mais Panarin explique qu'il se sent de la sorte puisqu'il est considère qu'il est maintenant un joueur établi après quatre saisons dans la LNH, lui qui avait fait ses débuts à 23 ans chez les Blackhawks de Chicago lors de la saison 2015-16.
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Lors de ses deux premières campagnes à Chicago, il voulait se prouver, chose qu'il a faite immédiatement en remportant le trophée Calder avec 77 points lors de ses 80 premiers matchs dans la LNH.
Les Blackhawks l'ont récompensé avec un contrat de deux ans qu'ils lui ont offert en milieu de saison 2016-17, lors de laquelle Panarin a amassé 74 points, mais ils l'ont par la suite échangé aux Blue Jackets le 23 juin 2017.
Il n'a pas ralenti à Columbus. Il a inscrit des records de concession pour le nombre de points en une saison avec 82 lors de la campagne 2017-18, puis il a battu ce record l'an dernier avec une récolte de 87 points, en plus d'aider l'équipe à remporter la première série éliminatoire de son histoire.
Avec de tels accomplissements, il pouvait s'attendre à recevoir un gros chèque le 1er juillet, mais surtout, à avoir une stabilité à long terme dans la LNH.
« Tout se déroule encore mieux que je ne le croyais », a indiqué Panarin, qui s'est installé à New York il y a trois semaines.

BOS@CBJ, #4: Panarin s'empare du disque et compte

Le prochain défi pour lui sera de trouver de la chimie en compagnie de ses collègues de trio, qui devraient être le joueur de centre Mika Zibanejad et l'ailier droit Pavel Buchnevich, qui agira aussi comme traducteur russe sur la glace et sur le banc.
Ce nouveau premier trio des Rangers a fait ses débuts lors du premier entraînement de l'équipe, samedi. La séance a surtout servi à apprendre à communiquer ensemble.
« C'est important de pouvoir créer cette chimie. On a tout ce qu'il faut pour y arriver », a mentionné Panarin.
Zibanejad a indiqué qu'il aimait déjà le style de jeu de Panarin, et qu'il sera en mesure de connaître du succès avec lui puisqu'il sera en mesure de s'installer en zone offensive et utiliser son lancer, plutôt que de tenter d'être un fabricant de jeu.
« Il est bon pour garder le contrôle de la rondelle et trouver les petites ouvertures pour réussir un jeu, a expliqué Zibanejad à propos de son nouveau coéquipier. Je pense que pour moi, ce sera de jouer comme je le faisais avec [Mats Zuccarello] l'an dernier. C'est un excellent passeur. Il a un bon tir aussi, donc je vais devoir trouver le moyen d'être ouvert et me préparer à prendre un lancer. »
Avec 30 buts, 44 passes et 74 points, Zibanejad a connu sa meilleure saison en carrière l'an dernier.
« Tout le monde aime marquer des buts, et si tu obtiens un gars comme [Panarin], et que tu as aussi Buchnevich pour faire des jeux, tu dois être certain de la mettre dans le fond du filet. Ça ne me dérange pas d'être celui qui marque des buts, pourvu qu'on gagne », a ajouté Zibanejad.
Outre la barrière de la langue, Zibanejad a mentionné que le défi de jouer avec Panarin était qu'il faut s'attendre à l'inattendu. Déjà, il dit avoir appris des choses en se retrouvant à ses côté.
« Il est imprévisible. Tu ne sais jamais ce qu'il va faire. Il peut prendre un excellent tir. Il peut faire une passe. Il peut t'affronter en un-contre-un. C'est difficile. Donc, en jouant avec lui, tu dois toujours être prêt. Il montre rarement où il va envoyer la rondelle, donc tu dois être prêt, mais aussi prêt pour son tir afin de s'emparer du retour. »
Si la chimie devait s'installer rapidement chez les Rangers, l'entraîneur-chef David Quinn croit que la pression sera moins importante sur les jeunes attaquants de New York, donc Kaapo Kakko (18 ans), Vitali Kravtsov (19 ans) et Filip Chytil (20 ans).
Chytil et Kakko ont amorcé le camp d'entraînement sur un trio en compagnie de l'ailier gauche Chris Kreider.
« Avec Panarin, nous avons une vraie première ligne, a souligné Quinn. Quand tu as un trio comme celui-là, ça enlève du poids sur les trois autres trios. »
On s'attend aussi à ce que Panarin donne l'exemple dans le vestiaire new-yorkais avec sa compétitivité et son intelligence, deux qualités qu'a souligné le président des Rangers John Davidson, qui occupait le même rôle chez les Blue Jackets lors des six dernières saisons.
Il s'attend à ce que Panarin devienne une sorte d'aimant pour ses coéquipiers.
« Il est tellement compétitif. Lors des moments clés du match, il trouve un moyen d'y arrive. Ce n'est pas un gars qu'un entraîneur doit superviser. Il va se pointer pour travailler chaque jour. Je n'ai aucune inquiétude. »