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LAS VEGAS – Les noms de Zayne Parekh et de Sam Dickinson ont souvent été prononcés dans la même phrase au cours de la dernière saison. Souvent, en opposition.

Les deux défenseurs ont été comparés l’un à l’autre tout au long de la campagne, et l’inévitable confrontation entre eux a culminé en finale du tournoi de la Coupe Memorial quand le Spirit de Saginaw de Parekh a triomphé face aux Knights de London de Dickinson.

La hache de guerre a depuis été enterrée… jusqu’au début de la prochaine saison.

« On se pousse toujours l’un et l’autre », a lancé Parekh, nommé meilleur défenseur de la Ligue de l’Ontario. « On est tous les deux compétitifs et nous voulons être le meilleur. Chaque fois qu’on s’affronte, on se pousse l’un et l’autre sans relâche. Nous avons une bonne relation, mais sur la glace, il y a un peu d’animosité. »

Les deux jeunes hommes ont grandi dans la grande région de Toronto et se connaissent depuis longtemps. Ils ont souvent croisé le fer, mais ont aussi fait équipe avec la formation nationale à différents niveaux. Les comparaisons auxquelles ils ont été confrontés cette saison n’ont rien de nouveau pour eux. 

Ils apportent chacun quelque chose de différent, mais ils demeurent des arrières de leur époque, capables de bien bouger la rondelle et de générer de l’attaque. La marge entre les deux n’est pas énorme : Parekh est considéré comme le cinquième meilleur espoir nord-américain, Dickinson vient au septième rang.

Le premier a récolté un impressionnant total de 96 points, dont 33 buts, en 66 matchs tandis que l’autre – plus reconnu pour sa fiabilité défensive – a amassé 18 buts et 70 points en 68 rencontres. Ils connaîtront tous deux le dénouement de cette lutte sans merci, vendredi, lors du premier tour du repêchage de la LNH. 

« Maintenant que la saison est terminée, je me réjouis de ses succès, et je suis certain qu’il se réjouit des miens. On veut tous les deux voir l’autre connaître du succès, a dit Dickinson. Il n’y a pas beaucoup de gars qui peuvent faire ce que Zayne fait avec la rondelle sur son bâton. »

Il n’y a pas, non plus, beaucoup de gars qui ont la chance de briller sur la plus grande scène du hockey junior canadien à leur année de repêchage, comme l’ont fait Parekh et Dickinson. Neuf espoirs apparaissant sur la liste du Bureau central de dépistage ont pris part au tournoi de la Coupe Memorial.

Du lot, les deux défenseurs étaient les deux seuls potentiels choix de premier tour. Les dirigeants des équipes de la grande ligue ont donc pu les épier sous haute pression, un avantage notoire.

« C’était une situation parfaite et j’en ai profité, a lancé Parekh. Jouer sur la plus grande scène était incroyable. J’ai joué certains des matchs les plus excitants de ma vie. La compétition était très relevée et j’ai affronté certains des meilleurs joueurs de la LCH. J’ai aimé être mis à l’épreuve. »

Parekh a relevé le défi avec brio. Dickinson aussi, même s’il n’en est pas ressorti avec le gros trophée. Il peut se consoler en se disant qu’il a décroché le championnat de la Ligue de l’Ontario, contrairement à son rival qui faisait partie de l’équipe hôtesse du tournoi.

« C’était énorme pour moi d’avoir la chance de jouer à ce tournoi à 17 ans, a conclu Dickinson. Je sais que c’est difficile d’atteindre cette étape dans une carrière junior, alors j’en ai profité au maximum. J’ai beaucoup appris de cette expérience et j’ai gagné en maturité avec tout ce qui s’est passé cette saison. »