ELMONT, New York – Sans tout le tapage médiatique entourant la nomination de Patrick Roy comme entraîneur-chef des Islanders de New York, on aurait pu croire que ce match du dimanche contre les Stars de Dallas en était un comme tous les autres.
Pas un mot de l’annonceur, ni même de court passage à l’écran géant. Roy a sobrement pris place derrière le banc de sa nouvelle équipe, quelques instants avant l’interprétation de l’hymne national, puis la rondelle est tombée. Un grand retour dans la LNH sans tambour ni trompette pour le Québécois, donc.
Mais un retour qui s’est soldé avec une victoire de 3-2 en prolongation, gracieuseté de Bo Horvat, une première en cinq matchs pour la formation new-yorkaise. Et c’est tout ce qui importe, n’est-ce pas?
« J’étais nerveux, je ne mentirai pas, a-t-il lancé en conférence de presse. Tu veux toujours gagner ce premier match et je suis très reconnaissant envers mes joueurs. Ils ont offert tout un effort ce soir et ils ont donné un bon spectacle à nos partisans. »
Roy, sans le vouloir, a lui aussi donné tout un spectacle derrière le banc.
L’ancien gardien a fait les 100 pas tout au long du match, alternant entre des instructions aux attaquants, des félicitations aux défenseurs, des visionnements de séquence sur une tablette avec ses adjoints, d’autres conseils aux attaquants, et ainsi de suite. Tout ça semblait éreintant.
« Il a été excellent, a lancé Horvat. Il apporte tellement d’énergie. On dirait qu’il a joué tout le match à nos côtés. Il est constamment plongé dans l’action et il ne fait pas que nous encourager, il nous donne des conseils. »
Il y a aussi eu le traditionnel sifflet de la bouche pour signaler un changement à venir et des indications hurlées à l’endroit de ses joueurs en pleine action. Ce n’est pas compliqué, le pilote était l’homme le plus bruyant du UBS Arena par moment. On l’entendait même du haut de notre perchoir, à l’opposé du banc.
« C’est comme ça que je suis, s’est-il exclamé. Quand je jouais, j’étais très vocal et je parlais à mes joueurs. J’aime faire la même chose comme entraîneur. Je dois simplement trouver l’équilibre. Parfois, c’est trop, j’en conviens. J’apprends aussi dans tout ça. »
Un loustic dont on taira le nom s’est même dit surpris que Roy ait encore de la voix après l’intense entraînement de 15 minutes qu’il avait dirigé en matinée. Le spectacle était parfois si bon qu’on oubliait de regarder le match – la télé américaine a même inclus une « Patrick Roy Cam » à sa diffusion en direct.