Au cours des récentes séries, l'émergence des prometteurs joueurs de centre Suzuki et Kotkaniemi l'a relégué à un trio plus centré sur la défense, avec Paul Byron et Artturi Lehkonen.
« J'ai vu mon rôle changer, mais j'ai prouvé dans les dernières années que ça ne devrait pas être le cas. Je crois en moi. Le jeu défensif, je l'ai, mais je peux en faire davantage à l'attaque. »
Il n'est pas sans savoir que les jeunes sont prêts à lui prendre une part du gâteau.
« Je le dis depuis je le côtoie : Nick est un solide joueur », a commenté Danault au sujet de Suzuki, tout en ayant de bons mots pour Kotkaniemi. « Il est capable de tenir son bout aux deux bouts de la patinoire. Il est surtout très solide offensivement. Il possède une bonne attitude et c'est un bon "kid", très modeste. Je ne suis pas surpris de le voir connaître du succès et aider autant notre équipe. »
Danault a réitéré qu'il souhaite demeurer à Montréal pendant longtemps, tout en disant du même souffle comprendre que le hockey est une "business" sur laquelle il n'a pas d'emprise.
Informé de l'acquisition de l'attaquant Kasperi Kapanen des Maple Leafs de Toronto par les Penguins de Pittsburgh, Danault a dit s'attendre à beaucoup de mouvements de personnel avant la prochaine saison parce que 2020 est une « année bizarre ».
Le plaidoyer de Tatar
Dans une autre conférence téléphonique de bilan de fin de saison du Tricolore, le Slovaque Tatar a livré un plaidoyer à l'endroit de son coéquipier.
« "Phil" est un formidable joueur complet. Je m'estime chanceux de jouer avec lui et "Gally". On le vante pour son brio en défense, mais il ne reçoit pas tout le mérite qui lui revient pour ses aptitudes à l'attaque. Il est la raison pour laquelle notre trio fonctionne si bien. C'est un gros morceau de l'équipe. Ça ferait mal de perdre un joueur de sa trempe. »
Tatar pourrait se retrouver dans la même situation que Danault, l'entente le liant à l'équipe prenant également fin en 2022.
« J'espère que les discussions vont s'amorcer sous peu, a avancé Tatar. Je veux rester à Montréal. Je suis tombé en amour avec la ville qui me rappelle l'Europe. J'ai un plaisir fou à jouer avec l'équipe et à côtoyer les partisans. Tout est super, je me considère choyé. Les dirigeants font du bon travail et l'avenir de l'équipe est prometteur, comme on l'a constaté en séries. J'aimerais continuer d'en faire partie, mais je ne suis pas le seul là-dedans. »
L'ailier gauche âgé de 29 ans vient de connaître ses deux plus fructueuses saisons dans la LNH, avec des récoltes de 58 et de 61 points, respectivement. Il aurait pu atteindre le plateau des 30 buts pour la première fois, s'il n'avait pas été blessé et n'eut été de l'interruption des activités avec 11 matchs à disputer.
« J'ai voulu repartir en neuf à la suite de l'échange qui m'a amené à Montréal (avec Suzuki, en retour de Max Pacioretty), a expliqué celui qu'on surnomme "Tuna". Je me suis retrouvé dans un bon environnement. La passion que les gens ont pour le hockey m'a motivé à me surpasser à chacun des matchs. »