Du parc Sainte-Geneviève au Wrigley Field

CHICAGO – Louis Crevier a replongé dans ses souvenirs d'enfance à son entrée sur la glace du Wrigley Field pour l’entraînement des Blackhawks à la veille de la Classique hivernale de la LNH Discover face aux Blues de St. Louis.

« C’était cool de patiner au Wrigley », a dit Crevier en entrevue à LNH.com dans le luxueux vestiaire des Cubs de Chicago. « On dirait qu’on pouvait plus en profiter. J’avais hâte de voir le décor. Ils travaillent sur les installations depuis longtemps. Je n’avais pas eu la chance de patiner dehors depuis longtemps. J’aimais sentir le vent froid.

« Je patinais à côté de ma maison à Sainte-Foy au parc Sainte-Geneviève. Il y avait moins d’estrades au parc de ma jeunesse. Mais ça me rappelait de beaux souvenirs. Je suis aussi très chanceux de partager ce moment avec mes parents, Claude et Marie-Josée, et ma copine, Camille. »

Dimanche matin, à quelques heures d’un match contre les Stars de Dallas au United Center, Crevier avait dit qu’il gardait une mentalité d’un jour à la fois. Il ne voulait pas regarder trop loin afin de ne pas se perdre dans ses pensées. À ce moment, la Classique hivernale restait un objectif encore lointain.

Le géant défenseur de 6 pieds 8 pouces et 228 livres n’avait toutefois pas caché son désir de participer à cette rencontre unique. Crevier va finalement garder sa place à la ligne bleue des Hawks.

« Je n’ai pas encore la certitude, mais il y a de bonnes chances, avait affirmé l’ancien des Saguenéens de Chicoutimi et des Remparts de Québec la veille de la rencontre. J’aimerais vraiment en profiter le plus possible. Il s’agirait d’une belle expérience. Je sens que je ne peux pas me préparer pour un tel match puisqu’il y a beaucoup d’inconnus. Je foncerai sans trop me poser de questions. Et j’aurai du plaisir. »

Depuis son rappel des IceHogs de Rockford, Crevier a maintenant participé à huit matchs avec les Blackhawks. À son retour au jeu contre les Stars, après trois matchs dans les gradins, il a obtenu un temps de jeu de près de 18 minutes (17:56) et terminé avec un différentiel neutre dans un revers de 5-1.

« Je n’ai pas aimé le résultat du match contre les Stars, a mentionné le numéro 46 des Hawks. C’était décevant. Si je peux sortir un peu de positif, j’ai réussi mon match même s’il y a des moments où les Stars auraient pu marquer quand j’étais sur la glace. Je n’avais pas joué depuis dix jours. Dans l’ensemble, j’étais content de mon match. »

Anders Sorensen, l’entraîneur en chef, a misé sur un duo de deux géants contre les Stars en plaçant Crevier à la droite d’Alex Vlasic, un défenseur de 6 pieds 6 pouces et 217 livres. Les deux joueurs seront encore une fois réunis contre les Blues.

« C’est facile de jouer avec Vlasic, a noté le Québécois de 23 ans. Il n’attire probablement pas trop l’attention au Québec, mais il est l’un des bons jeunes défenseurs de la LNH. Nous pouvons former un duo assez intimidant, nous patinons bien tous les deux et nous aimons frapper. Quand je joue avec lui, j’ai encore plus confiance. »

Vlasic, qui est probablement le défenseur le plus constant des Hawks cette saison, a amassé 16 points (2 buts, 14 passes) en 36 matchs cette année. Il a paraphé une prolongation de contrat de six ans et 27,6 millions $ (4,6 millions $ en moyenne) au mois d’avril 2024.

Il avait le sourire dans le visage en parlant de son plus récent partenaire.

« C’est rare pour moi de ne pas être le plus grand à la ligne bleue, a répliqué Vlasic. J’ai joué avec Louis à Rockford il y a deux ans (2022-23) dans la Ligue américaine. J’ai déjà construit une belle complicité avec lui. J’étais heureux de le retrouver à Chicago. J’aime jouer avec lui puisqu’il garde un jeu simple comme moi et nous couvrons beaucoup d’espace sur la patinoire. »