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Il s'avère cependant que le fait de passer deux semaines en confinement à faire du vélo stationnaire dans son salon représente un plan d'entraînement plutôt modeste, qui laisse des traces pour un joueur de hockey en pleine saison.
L'attaquant québécois aura besoin d'un peu de temps pour revenir au sommet de son art.
« C'était mon premier match en une vingtaine de jours », a plaidé Dubois après le revers de 3-2 des siens face aux Flames de Calgary, mardi.
« J'essayais de tout retrouver en même temps, mais ça s'est fait graduellement pendant le match. Je sais que je peux jouer beaucoup mieux que ça. […] Ça va venir, mais ça se fera au fil des entraînements, des matchs et des séances vidéo. Je dois aborder les choses au jour le jour. »
Son nouvel entraîneur Paul Maurice en était pleinement conscient. Il n'a utilisé Dubois que pendant 13:10 - moins de quatre minutes en première et en troisième - et lui a confié quelques secondes en avantage numérique, où il a d'ailleurs été aux premières loges pour le premier de deux buts de Nikolaj Ehlers.
Malgré le très petit échantillon, le pilote s'est dit quand même satisfait de ce qu'il a pu voir de son nouveau poulain. Il a surtout préféré imaginer ce que pourrait être le résultat final quand il pourra compter sur un Dubois bien en selle.
« La chose la plus excitante, c'est que ça ne va aller qu'en s'améliorant, a lancé Maurice. On a pu voir qu'il est puissant et qu'il ne semble pas avoir beaucoup de failles dans son jeu. Il a bien défendu, il a bataillé fermement et il a effectué de beaux jeux avec beaucoup de finesse en zone offensive.
« C'est un bonhomme imposant et il obtiendra de plus en plus de temps de jeu à mesure que nous jouerons des matchs et qu'il retrouvera ses jambes. »
Dubois et les Jets rentreront à la maison, mercredi, et se prépareront pour une série de deux matchs en trois jours face aux Sénateurs d'Ottawa (2-11-1). Ces affrontements contre la pire équipe de la LNH pourraient justement lui permettre de se remettre dans le bain plus facilement.
« La saison est déjà bien entamée, a illustré Dubois. Il y a toujours des étapes pendant la campagne. Il y a les matchs préparatoires, les Fêtes et la course aux séries. Je n'ai pas le luxe de franchir les étapes comme d'habitude, alors mon but est de faire un grand saut pour en arriver vite au même point que les autres. »
Ajustements
Pour être honnête, il a fallu se forcer à quelques reprises pour repérer Dubois sur la patinoire contre les Flames - la forte prononciation de son nom par le commentateur nous a donné un bon coup de pouce à ce chapitre.
Aux côtés de Kyle Connor et de Trevor Lewis, le Québécois s'est fait plutôt discret, distribuant une mise en échec et ne décochant aucun tir au but. Il y avait évidemment la question de la forme physique et du rythme, mais il y a aussi l'adaptation à un tout nouveau système de jeu.
Parce que les points communs se font rares entre le style de jeu des Jets et celui des Blue Jackets de Columbus, son ancienne équipe. Sur cet aspect, le temps sera aussi un grand allié.
« C'est un système qui est plaisant à jouer, a conclu Dubois. C'est différent de ce à quoi je suis habitué, mais les gars m'aident beaucoup avec la vidéo, avec des trucs sur le banc ou dans les entraînements. Je vais m'y habituer avec le temps et les différentes situations de jeu. »