Privés de Bergeron, les Bruins ont pu compter sur leur profondeur

BOSTON - Pour certaines éditions antérieures des Bruins de Boston, la nouvelle qui a été annoncée lundi aurait été un coup fatal. Patrice Bergeron, capitaine et joueur de centre du premier trio des Bruins, n'allait pas jouer le match no 1 de la série de première ronde dans l'Association de l'Est contre les Panthers de la Floride puisqu'il était malade.

Les succès de ces versions des Bruins reposaient presque exclusivement sur le trio étoile de Bergeron, Brad Marchand et David Pastrnak. L'absence d'un de ces joueurs rendait l'équipe beaucoup plus facile à déséquilibrer.
Ce n'est pas le cas avec l'actuelle édition des Bruins.
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Les Bruins ont accepté la nouvelle de l'absence de Bergeron sans sourciller avant de réaliser une performance efficace - mais pas parfaite - dans une victoire de 3-1 contre les Panthers au TD Garden. Cette victoire leur a permis de prendre une avance de 1-0 dans la série.
« C'est en raison de toute la confiance que nous avons l'un envers l'autre, a commenté Linus Ullmark. Nous croyons en nos aptitudes. Nous croyons en notre profondeur. Peu importe le joueur absent, il y a toujours un autre gars qui peut prendre sa place et combler le vide. Maintenant, nous devons maintenir le rythme d'ici à ce que les joueurs absents soient de retour. »
Les Bruins ont obtenu des buts de Pastrnak, auteur de 61 filets cette saison, de Marchand et de Jake DeBrusk. Et bien que ces trois noms font partie des suspects habituels, il faut noter que les meilleures performances chez les Bruins sont venues de joueurs qui occupent habituellement des rôles de soutien.
Il y a eu la brillante passe du revers à l'aveuglette de Tyler Bertuzzi qui a rendu la tâche facile pour Pastrnak à 5:58 de la première période sur le jeu de puissance. Il y a eu le travail acharné du joueur de centre du troisième trio Charlie Coyle et le premier point en séries éliminatoires de la Coupe Stanley par Pavel Zacha, une passe secondaire sur le but de DeBrusk à 17:32 de la période médiane. Il y a eu l'incroyable présence du quatrième trio dans les dernières minutes du match qui a mené à un but de Garnet Hathaway qui a ultimement été refusé, mais encore plus important, a écoulé du temps précieux et limité les chances d'une remontée par la Floride.
« Ça en dit long sur la qualité de nos leaders en l'absence de Patrice et sur notre profondeur, a souligné l'entraîneur Jim Montgomery. Nous avons beaucoup confiance en Zacha au centre. Nous savons qu'à l'avenir, il sera un excellent joueur de centre du top-6 pour nous, et il l'a démontré ce soir. »

Les Bruins ont l'habitude, eux qui ont excellé cette saison malgré le fait que plusieurs de leurs meilleurs joueurs ont été ennuyés par les blessures cette année. Après tout, il s'agit de l'équipe qui devait connaître un lent départ de saison en raison des absences de Marchand et des défenseurs Charlie McAvoy et Matt Grzelcyk jusqu'en novembre ou décembre après que les trois eurent subi une intervention chirurgicale pendant la saison morte.
Les Bruins ont fait l'inverse.
En effet, dans les quatre matchs que les Bruins ont joués sans Bergeron en saison régulière, l'équipe a compilé une fiche de 4-0-0 et a marqué 15 buts.
Cette fiche est maintenant 5-0-0.
« Nous l'avons démontré pendant toute la saison », a déclaré le président des Bruins Cam Neely au sujet de la capacité des siens de gagner sans compter sur une formation en pleine santé. « Nous avions beaucoup de joueurs qui étaient absents à un moment ou un autre de la saison. Notre fiche parle d'elle-même. Notre profondeur n'a jamais été aussi bonne dans le passé. »
Les Bruins l'ont démontré lundi. Ils ont également rappelé qu'ils ne seront pas intimidés, peu importe le joueur qui n'est pas de la formation. Même leur capitaine.
« Il a été avec nous toute la journée et il nous a parlé avant la partie, a révélé DeBrusk. Évidemment, avec tout ce qu'il apporte, on voyait bien qu'il voulait jouer et qu'il est impatient de renouer avec l'action… On veut gagner pour lui. C'était l'objectif au début de la saison et je pense qu'on a fait un pas dans la bonne direction, ce soir. »
L'ambiance dans le vestiaire, comme McAvoy l'a décrit, était « la même que pendant toute la saison, puisqu'on savait que nous avons confiance en notre profondeur et en nos coéquipiers, que chaque joueur sautera sur la glace et fera le travail. Nous croyons l'un en l'autre et nous croyons que, peu importe le joueur, il va aider en y mettant du sien. »
Mais pour ces Bruins, ce n'était que le début.
« C'était plaisant, a résumé Ullmark. Maintenant, nous devons en remporter 15 de plus. »