Quelle place pour le Lightning dans l'histoire?

TAMPA- On n'accolera peut-être pas l'étiquette de dynastie au Lightning de Tampa Bay des trois dernières années (2020 à 2022). L'entraîneur Jon Cooper a toutefois dit espérer que les historiens du hockey lui accordent une place de choix parmi les équipes les plus titrées.

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« Ces gars-là méritent de faire partie de la même catégorie que les grandes dynasties des Islanders de New York et des Oilers d'Edmonton, dont on parle depuis des décennies », a argué Cooper, à l'issue de la quatrième victoire de l'Avalanche du Colorado dans le match no 6 de la finale de la Coupe Stanley, dimanche.
« J'espère qu'on parlera également de notre groupe pendant des décennies. J'espère qu'on se souviendra de ce que cette équipe a accompli au cours des trois dernières années.
« Les jeunes amateurs qui ont vu la même équipe atteindre la finale de la Coupe Stanley pendant trois années de suite doivent réaliser que ça n'a rien à voir avec la chance. »
Les anciens doubles champions sont passés à ça de signer une première en près 40 ans. Aucune équipe n'avait remporté la Coupe Stanley trois fois de suite depuis les Islanders, qui ont savouré quatre conquêtes (1980 à 1983).
« Nous avons participé à la finale d'association à six reprises au cours des huit dernières années, a relevé Cooper. Aujourd'hui, nous encaissons une douloureuse défaite. Nous tombons à court de marquer l'histoire, mais cette équipe mérite de faire partie de l'histoire. »
À entendre le capitaine Steven Stamkos, le Lightning n'a pas fini d'écrire l'histoire.
« Qui a dit que c'était fini pour nous? » a-t-il lancé. « Le noyau de l'équipe est encore en place pour longtemps. C'est difficile de rester au sommet, mais nous avons certainement les atouts pour y revenir rapidement. »
Trop forte, l'Avalanche
Cooper a mentionné que ses troupiers ont frappé leur Waterloo contre l'Avalanche.
« Nous avons trouvé chaussure à nos pieds, a-t-il dit. Je lève mon chapeau à l'Avalanche, une organisation qui a beaucoup de classe avec Joe Sakic (le directeur général) et Jared Bednar (l'entraîneur). Ils nous ont battus, jamais vous ne m'entendrez dire que nous aurions dû les battre. C'est toute une machine de hockey. Ce n'est pas comme si nous avions perdu contre des pichous. »
Stamkos a mentionné que l'équipe n'a pas pu ressortir du trou qu'elle s'est creusé en perdant les deux premiers matchs de la série au Colorado.
« Nous avons retrouvé notre identité d'équipe et nous étions meilleurs à mesure que la série progressait. Dans les deux derniers matchs, nous avons tout donné sur la glace, a-t-il indiqué. La résilience, c'est ce qui me viendra à l'esprit quand je repenserai à ce groupe. Nous aurions eu tellement d'occasions de lâcher prise, personne ne nous aurait blâmés, mais nous n'avons jamais abandonné, même dans des situations de matchs sans lendemain. »
Un mur de trop
Cooper et Stamkos n'ont pas manqué de relever l'éprouvant parcours auquel le Lightning a été confronté.
« Peu d'observateurs nous voyaient nous rendre aussi loin, a souligné Stamkos. Au premier tour, nous avons affronté le meilleur joueur de la Ligue (Auston Matthews, des Maple Leafs de Toronto). Au deuxième tour, c'étaient les champions du trophée des Présidents (les Panthers de la Floride). Au troisième tour, ç'a été le gagnant du trophée Vézina (Igor Shesterkin, des Rangers de New York). Et en finale, le gagnant des trophées Norris et Conn-Smythe (le défenseur Cale Makar). »
Cooper a fait remarquer que le Lightning n'a pas eu l'avantage de la glace dans aucune des quatre séries.
« Nous avons renversé des murs de briques en survivant à des matchs à élimination, mais nous n'avons pas pu passer au travers du dernier, a-t-il imagé. Nous avons manqué d'essence. Ça fait suer. »
Avant le début de sa mêlée de presse, Cooper s'est relevé sans crier gare en demandant de patienter. Il est revenu dans la pièce accompagné de ses six adjoints.
« C'est de cette façon que nous avions procédé après nos conquêtes de la Coupe, a-t-il expliqué. Nous refaisons la même chose cette année parce que nous sommes unis dans la victoire comme dans la défaite. »