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LAS VEGAS — Quinn Hughes avait 12 ans et il portait les couleurs des Marlboros de Toronto de la Greater Toronto Hockey League quand l’entraîneur Rich McLeod lui a proposé de se convertir en défenseur.

Il a accepté et on connaît la suite.

Seulement 12 années plus tard, le capitaine des Canucks de Vancouver a mis la main sur le trophée James-Norris remis au meilleur défenseur de la LNH. Au moment de monter sur la scène lors de la Cérémonie de remise des trophées de la LNH 2024 au Fontainebleau Las Vegas, l’arrière de 24 ans a pensé à son incroyable parcours.

« On manquait de défenseurs à l’époque, s’est rappelé Hughes. Je me suis porté volontaire et ç’a été le coup de foudre. »

Il a mentionné que son père, Jim, était défenseur dans sa jeunesse, alors cette nouvelle position exerçait un certain attrait sur lui. Et voilà qu’en ce jeudi soir, il a été préféré à Cale Makar de l’Avalanche du Colorado et à Roman Josi des Predators de Nashville. Il s’est immédiatement jeté dans les bras de Jim, de sa mère Ellen et de ses frères Jack, un attaquant des Devils du New Jersey, et Luke, un défenseur et le coéquipier de Jack avec les Devils.

« C’est incroyable et je ne le réalise pas encore, a-t-il admis. Mon équipe et moi avons connu une excellente saison. Autant individuellement que collectivement, on a beaucoup progressé, alors je suis très fier de notre saison. »

Avec raison.

À sa première campagne comme capitaine des Canucks, Hughes a dominé tous les joueurs à sa position avec 92 points (17 buts, 75 aides) et 17 premières aides en avantage numérique. Il a connu neuf parties d’au moins trois aides, un exploit réalisé par seulement deux autres défenseurs en une seule saison, soit Bobby Orr (quatre fois) et Raymond Bourque (1993-94). 

Il reconnaît avoir gagné beaucoup de maturité tant sur la glace qu’en dehors de la patinoire depuis qu’il a été nommé le 15e capitaine de l’histoire des Canucks le 11 septembre 2023.

« Honnêtement, j’ai de la difficulté à concevoir à quel point j’ai grandi lors des 18 derniers mois, a concédé Hughes. À l’époque, on perdait souvent et c’était difficile de voir les autres équipes avoir plus de succès que nous.

« Ça nous a forcés, moi et quelques coéquipiers, à réévaluer ce qu’on voulait faire et le genre d’équipe ou d’organisation que l’on voulait devenir. Je pense qu’on a très bien réagi. Maintenant, on doit poursuivre notre progression parce que je crois qu’on peut être de sérieux aspirants pendant encore quelques années. »

Hughes a tenu à souligner le travail de l’entraîneur Rick Tocchet, qui a remporté le trophée Jack-Adams remis au meilleur entraîneur de la LNH plus tôt ce mois-ci, dans la relance de l’équipe. Depuis son embauche le 22 janvier 2023, il a mené les Canucks à une fiche de 70-35-13 en saison régulière.

Lors de la dernière campagne, les Canucks ont présenté un dossier de 50-23-9, ils ont terminé au premier rang de la section Pacifique et ils ont atteint le deuxième tour des séries éliminatoires dans l’Association de l’Ouest, où ils se sont inclinés en sept parties devant les Oilers d’Edmonton. La douleur de cette défaite est toujours présente, selon Hughes, mais lui et ses coéquipiers ont retenu de précieuses leçons.

« Je ne gagnerai pas le trophée Norris chaque année. Il y a trop de bons défenseurs, a-t-il dit. Mais si je peux connaître une autre année comme la dernière, je pourrais prouver à tous que je peux faire preuve de constance. 

« Maintenant qu’on a participé aux séries, on en veut encore plus et je pense qu’on peut continuer de s’améliorer. C’est la prochaine étape. »