Recrues: Retour intense pour Guhle

BUFFALO - Kaiden Guhle n'aurait pas pu demander mieux comme test après quelques mois passés loin des patinoires.

L'espoir en défensive des Canadiens de Montréal a eu droit à un match intense et robuste, ponctué de plusieurs séquences de brasse-camarade, contre les recrues des Sénateurs d'Ottawa. S'il voulait s'assurer qu'il était bien remis de sa blessure au bas du corps, il a été bien servi.
« C'était un bon sentiment de retrouver les gars dans un match après avoir passé la semaine à m'entraîner avec eux, a commenté Guhle après gain de 7-2 des siens, dimanche. J'ai pris mes aises à mesure que le match avançait et je me suis senti de mieux en mieux. »
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L'arrière de 20 ans n'a pas hésité à s'impliquer physiquement, et y est allé de belles percées dans l'enclave qui n'ont pas abouti. On a toutefois pu constater qu'il n'avait rien perdu de son dynamisme et de ses habiletés sur patins. Il se dit maintenant fin prêt pour le camp d'entraînement, qui s'amorcera mercredi.
« J'aime beaucoup la manière dont il joue, a vanté l'entraîneur Jean-François Houle. C'est un gars qui est en confiance et on voit déjà qu'il sera un bon pro. C'est un leader, il parle beaucoup à ses coéquipiers sur le banc. Il a un bel avenir devant lui. »
La pédale au plancher depuis le début du camp d'entraînement, l'attaquant québécois Xavier Simoneau a quant à lui été récompensé pour ses efforts en enfilant l'aiguille à deux reprises au cours de ce match. Chaque fois sur une passe de son ancien coéquipier des Islanders de Charlottetown, William Trudeau.
« On a habité ensemble cet été, ça doit être parce qu'on a mangé la même chose, a-t-il rigolé. […] Je ne venais pas ici en touriste. J'essaie de faire mon nom et mon propre chemin. J'ai eu une excellente fin de semaine et je ne pouvais pas demander mieux. »
À son deuxième match du tournoi, Juraj Slafkovsky s'est fait plus discret que lors de sa rentrée. Le colosse slovaque a eu quelques beaux flashs autour du filet adverse, mais il n'a pas été en mesure de contrôler le jeu autant qu'il ne l'avait fait contre les Sabres de Buffalo.
Les recrues du CH rentreront à Montréal dans les prochaines heures, et les invitations pour le camp principal seront envoyées à la conclusion du camp des recrues, mardi.
Voici trois autres points à retenir de ce dernier match contre les Sénateurs :
Un plus, un moins
Outre le groupe d'attaquants fraîchement repêchés sur lesquels tous les projecteurs étaient braqués - Slafkovsky, Filip Mesar et Owen Beck - Emil Heineman est probablement l'attaquant qui a gagné le plus de points au cours de ce tournoi.
L'ailier suédois de 20 ans a eu de bons flashs lors des trois matchs et a démontré la puissance et la précision de son tir des poignets en inscrivant deux buts dans le tournoi, dont un en avantage numérique contre les Sénateurs. Il a aussi préparé de belles pièces de jeu grâce à sa vision et à son bon coup de patin.
On ne peut toutefois pas en dire autant de Jan Mysak, pratiquement invisible dans les trois matchs. On était en droit de s'attendre à une meilleure prestation de sa part, surtout qu'il a été nommé sur l'équipe d'étoiles du Championnat mondial junior, il y a quelques semaines à peine.
La cerise sur le sundae
William Trudeau retient l'attention depuis le début du tournoi des recrues. Le défenseur québécois s'est fait remarquer par son implication en attaque et la solidité de son jeu en défensive.
En uniforme pour la troisième fois en autant de matchs, le choix de quatrième ronde en 2021 a fait sentir sa présence. Il a été utilisé en avantage numérique et a mis la table pour un superbe but de Simoneau en deuxième période.

Parmi les gros noms en lutte pour un poste à la ligne bleue, Justin Barron s'est particulièrement impliqué dans toutes les facettes du jeu. Il a décoché plusieurs tirs au but et s'est montré fort actif derrière.
Arber la terreur
Owen Beck nous avait prévenus, il y a quelques jours, en affirmant qu'Arber Xhekaj n'avait pas encore tout à fait démontré sa robustesse et sa méchanceté. On peut dire que c'est maintenant chose faite.
En plus de déranger ses adversaires avec des coups de bâton subtils et opportuns, le défenseur de 6 pieds 3 pouces et 238 livres a continué de distribuer de solides coups d'épaule. L'un d'eux - servi après le sifflet en deuxième période - n'a pas plu aux Sénateurs, qui ont tenté de lui faire savoir.
Du haut de ses 6 pieds 4 pouces et 216 livres, Zachary Massicotte a jeté les gants contre lui et l'a probablement aussitôt regretté. Xhekaj a dominé le combat et le Québécois, sonné, a dû retraiter au vestiaire et n'est pas revenu dans le match.
« Il a voulu se lever pour son équipe, a commenté le défenseur du CH. Quelqu'un devait le faire, et il a le gabarit pour ça. Je lui lève mon chapeau. Je n'aime quand même pas voir un gars tomber comme ça. C'est quelque chose qui peut nous arriver à tous. »