« C'est quelque chose qui m'intéresse depuis un bout de temps, a expliqué Hughes. Mon père a travaillé pour les Leafs pendant quelques années et il a toujours été impliqué dans le hockey. C'est en le voyant travailler que j'ai eu la piqûre. »
Toutefois, de la manière dont Hughes peut dominer un match grâce à la fluidité de son coup de patin et à ses habiletés avec la rondelle, il pourrait devoir patienter quelques années avant de mettre son éducation à profit.
Le petit arrière (5-10, 170) a totalisé cinq buts et 24 aides en 37 rencontres à sa première saison dans la NCAA.
« Son sens du hockey, son intelligence, je pense que c'est ce qui vous frappe dès le début, a déclaré son entraîneur Mel Pearson. J'ai vu beaucoup de joueurs, des gars qui ont joué dans la LNH, mais son sens du jeu, son calme et sa patience à son âge, c'est impressionnant. »
Hughes, qui a eu 18 ans au début de la saison, n'a jamais eu de difficulté à affronter des joueurs plus âgés. La saison dernière, avec l'équipe des moins de 18 ans du programme de développement américain (NTDP), il a mené chez les défenseurs avec 53 points (10 buts, 43 aides) en 65 matchs.
Il a ensuite suffisamment impressionné l'entraîneur de la formation des moins de 20 ans, Bob Motzko, pour se tailler une place au sein de l'équipe qui a remporté la médaille de bronze au Championnat mondial junior en janvier dernier.
« Le calme qu'il affiche quand il a la rondelle est impressionnant, a déclaré Motzko à propos de celui qui a récolté trois aides en sept matchs au CMJ. Il n'a absolument aucune crainte. Il a de la glace dans les veines. »
Hughes est considéré comme le sixième meilleur espoir en Amérique du Nord, le troisième chez les défenseurs, sur la liste finale du Bureau central de recrutement de la LNH.
« Quinn est un défenseur mobile au coup de patin fluide, a fait valoir le recruteur du Bureau, David Gregory. Il transporte très bien la rondelle et fait facilement la transition de la défense vers l'attaque. On s'attend à ce qu'il devienne un défenseur top-4 parce que ses habiletés lui permettent de posséder la rondelle et de dicter le jeu. »
Cet instinct offensif ne sort pas de nulle part. Jusqu'à l'âge de 13 ans, Hughes évoluait comme attaquant.
« Quand tu joues à l'attaque à un jeune âge, tu as souvent la rondelle, a-t-il expliqué. Quand tu fais la transition vers la défensive, tu ne perds pas tes habiletés avec le disque. Ça m'a beaucoup aidé. »
À 5 pieds 9 pouces et 170 livres, Hughes n'est certainement pas le plus imposant. Mais cette lacune ne l'empêche pas d'être aussi efficace dans sa zone qu'il l'est à l'autre extrémité de la patinoire.
« Ce qui l'aide, c'est son intelligence, a expliqué Pearson. Il se met très rarement dans une mauvaise position, alors il peut défendre avec son bâton et son positionnement. Il va perdre des batailles à cause de son gabarit certes, mais son intelligence lui permet de s'en sortir la majorité du temps. »