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Ce texte a été publié le 9 octobre Au moment de l'annulation du reste de la saison de la LHJMQ en raison du coronavirus, Patrick Guay totalisait 21 buts et 19 aides pour un total de 40 points en 55 matchs.
Patrick Guay a beau être le cadet d'une famille de cinq enfants, il n'est pas tombé bien loin de l'arbre. À vrai dire, il est tombé directement dans le même panier.
Chez les Guay, le hockey c'est de famille : les deux frères et trois sœurs ont hérité de la passion de leur père François, un choix de huitième ronde des Sabres de Buffalo en 1986 qui a connu une carrière de dix saisons en Europe après avoir disputé un match dans la LNH.

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Les trois derniers tirent particulièrement leur épingle du jeu. À 20 ans, Nicolas est le capitaine des Sea Dogs de Saint-Jean et a participé au camp des recrues des Canadiens en septembre dernier tandis que sa frangine de 18 ans, Alexie, dispute une première saison à Boston College dans la NCAA.
Puis il y a Patrick, l'attaquant de 17 ans du Phoenix de Sherbrooke qui en est à son année d'admissibilité au repêchage de la LNH, 34 ans après celui de son père.
« C'est sûr que ça vient de mon père », répond Patrick quand on lui demande d'où vient cette passion contagieuse. « Il nous a mis ça dans le sang. Encore aujourd'hui, je vais souvent pratiquer mes mains et mes tirs avec mon frère et ma sœur. On vit pas mal dans le hockey, ça tourne autour de ça chez nous.
« Mais c'est ce qu'on aime faire! »

Pas le choix de le croire sur paroles. Cette passion lui a permis d'être sélectionné au cinquième rang du repêchage 2018 de la LHJMQ et de se retrouver parmi les 44 joueurs invités au camp de sélection de l'équipe canadienne en vue de la Coupe Hlinka-Gretzky, en août dernier.
Mais pour l'une des premières fois de sa jeune carrière, on a décidé de ne pas retenir ses services au sein de l'équipe qui regroupait les meilleurs joueurs de moins de 18 ans au pays.
« Ce n'était pas un bon sentiment, je m'étais entraîné tout l'été pour participer au tournoi, a fait valoir le Magogois. Je l'ai accepté et je me suis remis à l'entraînement dès les jours suivants. Ça m'a donné une grosse motivation de leur prouver qu'ils s'étaient trompés. »
Ça semble bien fonctionner jusqu'à maintenant. Le patineur de 5 pieds 9 pouces et 169 livres a déjà inscrit cinq buts et autant d'aides à ses huit premiers matchs de saison régulière avec le Phoenix.
« Je le côtoie pendant l'été et je voyais qu'il était frustré, a raconté son entraîneur Stéphane Julien. En même temps, ça l'a motivé. […] Avec Bailey Peach, il est celui qui est arrivé au camp en meilleure forme physique. Ils étaient de loin les deux meilleurs joueurs.
« C'est certain que Patrick veut démontrer qu'il est au même niveau que ceux qui ont participé à la Coupe Hlinka-Gretzky. Maintenant, ce n'est pas une catastrophe. Tu peux être repêché dans la LNH sans faire partie de cette équipe. Tu passes à côté et tu recommences. C'est déjà derrière lui. »
Exemple à suivre
Guay n'est peut-être pas considéré comme un potentiel espoir de première ronde comme l'était son capitaine Samuel Poulin l'an dernier, mais ça ne l'empêche pas de s'inspirer de lui.
« Sam, c'est un très bon exemple pour moi, a-t-il dit à propos du choix de premier tour des Penguins. C'est un professionnel, il est toujours prêt et il fait toutes les petites choses qui font une différence. Il prend soin de tout le monde dans l'équipe. »
Sur la liste préliminaire du Bureau central de dépistage de la LNH, Guay s'est vu attribuer la cote de « C », qui correspond aux espoirs qui pourraient être sélectionnés entre la quatrième et la sixième ronde. Avec le début de saison qu'il connaît et la progression qu'observe Julien dans son jeu, il pourrait renverser la vapeur d'ici juin. Surtout au sein d'une puissance offensive menée par Poulin.
« Il est assurément l'un de nos joueurs avec le meilleur sens du hockey, a vanté le pilote. C'est rare qu'il va faire un mauvais jeu avec la rondelle. Il a amélioré son coup de patin et son tir et il a l'intention de faire la même chose avec son jeu défensif, qui était plus problématique à sa première saison.
« Il ne faut pas oublier que c'est encore un gars de 17 ans. Avec une attaque comme celle qu'on a, ça va lui permettre de se diversifier et de moins se stresser avec le résultat. »