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BOISBRIAND -Mathieu Cataford a placé la barre haut dès sa première saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, et il est en train de la repousser encore davantage.

Le défi est pourtant de taille pour l'attaquant des Mooseheads d'Halifax. Meneur chez les recrues de 16 ans du circuit, l'an dernier, il veut de nouveau établir sa supériorité à son année d'admissibilité au repêchage de la LNH tout en conservant l'un des postes les plus convoités du circuit junior québécois.
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N'évolue pas qui veut aux côtés de Jordan Dumais - le co-meneur de la Ligue avec sa récolte de 27 points en 12 rencontres - mais le robuste patineur sait manifestement comment se rendre indispensable.
« On peut le qualifier d'attaquant de puissance, sans aucun doute, lance son entraîneur Sylvain Favreau. La production de ce trio part souvent de l'échec avant mené par Mathieu. Il joue avec hargne, il est tough, mais il peut aussi faire dans la dentelle. Il a tout un flair pour le filet. »
Du haut de ses 5 pieds 11 pouces et fort de ses 187 livres, on comprend son utilité sur le trio de Dumais (5-9, 174) et de Markus Vidicek (5-10, 157), surtout d'un point de vue physique. Mais elle ne se résume pas qu'à ses coups d'épaules.
Cataford a déjà amassé 15 points, dont sept buts, à ses 12 premières rencontres et s'impose comme une option de luxe en l'absence de Zachary L'Heureux. La petite peste des Mooseheads est sur la touche pour encore quelques semaines en raison d'une opération.
D'ici là, Cataford et ses complices se chargent de maintenir le navire à flot. Avec une fiche de 8-1-3, la bête de l'Est figure au quatrième rang du classement général.
« Je me sens en confiance, je bâtis sur ma fin de saison de l'an dernier, a fait valoir le principal intéressé. On se complète bien sur le trio. J'avais fini la saison avec Dumais, donc je savais ce que c'était de jouer avec un joueur de son talent. Avec Vidicek, on est trois joueurs intelligents qui se trouvent facilement.
« L'Heureux, c'est une grosse perte pour nous. C'est un des meilleurs joueurs de la Ligue. Je dirais qu'on se ressemble sur l'aspect physique. On est intenses et on ne craint pas d'aller les coins quand ça brasse. Je ne m'en mets pas plus sur les épaules en son absence, mais je sais que je dois livrer la marchandise. »
Avec ce que son poulain avait démontré dans les deux derniers mois de sa première campagne, Favreau savait exactement ce qu'il avait sous la main. Il n'a donc jamais douté que sa troupe pourrait s'en sortir passablement bien sans l'aide de l'un de ses grands leaders.
Explosion
Cataford a mis un peu de temps à s'adapter au niveau junior après n'avoir joué aucun match au niveau M18 AAA en raison de la pandémie. Il a amassé 17 points à ses 39 premières rencontres avant d'exploser avec 10 buts et 19 aides à ses 23 derniers affrontements, triplant presque sa production par match.
« Je savais que j'étais capable d'être aussi productif, a affirmé celui qui a totalisé 17 buts et 46 points. Ç'a pris du temps avant que ça parte, mais une fois que c'est parti, je n'ai plus regardé derrière. L'aspect offensif a toujours fait partie de mon jeu. »
Une partie de cette explosion peut s'expliquer par les responsabilités accrues qu'on lui a confiées en cours de saison, et aussi par le fait qu'il a gravi les échelons de la hiérarchie en raison de la qualité de son jeu.
« Pour moi, il a connu une progression fulgurante, surtout au niveau de sa confiance, a expliqué Favreau. En début de saison, je ne voulais pas le lancer dans la gueule du loup et le mettre dans une position difficile à 16 ans. Avec le temps, on lui a donné du temps de jeu en avantage numérique et en désavantage.
« Il a trouvé son erre d'aller. Il a fini la saison de manière incroyable et il a maintenant l'air d'un homme. Il agit comme un pro, comme s'il avait déjà tout compris. Il met l'épaule à la roue chaque jour, il accepte la critique, il est capable de prendre beaucoup de minutes… C'est un joueur très spécial. »
Crédit photo : Trevor MacMillan/Mooseheads de Halifax