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Le repêchage 2024 Upper Deck se tiendra les 28 et 29 juin à la Sphère de Las Vegas. La première ronde sera présentée le 28 juin (19 h HE; ESPN, ESPN+, SN, TVAS), tandis que les rondes 2 à 7 se dérouleront le 29 juin (11 h 30 HE; ESPN+, NHLN, SN, SN1). En attendant l’événement, LNH.com vous offre des portraits d’espoirs admissibles à l’encan. Voici celui d’Eriks Mateiko, attaquant des Sea Dogs de Saint John.

BUFFALO – Eriks Mateiko savait qu’il devait améliorer son coup de patin s’il voulait progresser comme joueur de hockey. Son entraîneur avec les Sea Dogs de Saint John lui a offert toute la motivation dont il avait besoin afin de remédier rapidement à la situation.

« À son premier camp d’entraînement avec nous [en 2022], son coup de patin m’inquiétait vraiment, a raconté le pilote des Sea Dogs, Travis Crickard. Ça m’inquiétait à un point tel que, juste avant la saison, je l’ai rencontré pour lui dire qu’il allait disputer une campagne de 68 matchs, soit une saison bien plus longue que ce à quoi il était habitué, avec plus de parties par semaine. J’avais peur qu’il devienne épuisé en disputant trois matchs en une semaine avec un coup de patin aussi peu efficace.

« Je lui ai donc dit que j’allais le limiter à deux matchs par semaine jusqu’à ce qu’il améliore son coup de patin, et qu’il pourrait ensuite passer à trois parties par semaine. »

Il était hors de question pour Mateiko d’être laissé de côté, ne serait-ce qu’une fois. Il a mis les bouchées doubles, voire triples, et il a amélioré cette facette du jeu suffisamment pour convaincre son entraîneur de l’insérer dans la formation tous les soirs.

« C’était la seule façon pour moi de pouvoir disputer tous les matchs », a expliqué Mateiko, rencontré dans le cadre de la Séance d’évaluation des espoirs de la LNH (Combine) à Buffalo. « Ce fut une énorme source de motivation. »

« Je ne pense pas avoir vu un joueur améliorer autant son patin en une année qu’Eriks afin de devenir le joueur qu’il est aujourd’hui, a renchéri Crickard. Ça démontre à quel point il est motivé et déterminé à s’améliorer, et à quel point il est facile à diriger. »

S’il lui reste encore des éléments à peaufiner au chapitre du patinage, notamment son accélération et ses changements de direction, le colosse de 6 pieds 5 pouces et 216 livres est parvenu à se hisser au 33e rang du classement final du Bureau central de dépistage de la LNH parmi les patineurs nord-américains.

Il a conclu sa deuxième saison à Saint John avec une récolte de 43 points (23 buts, 20 passes) en 49 parties.

« Même l’an dernier, on voyait des flashs chaque fois qu’on allait le voir jouer, a mentionné Jean-François Damphousse du Bureau central de dépistage. On se disait, 'wow', il est capable de faire ça à 6 pieds 5 pouces, s’il peut améliorer son patin, ça va être quelque chose.

« Et c’est ce qu’il a fait. Il a amélioré la vitesse de ses pieds, et il est plus efficace en échec avant à cause de ça. Il peut aussi marquer des buts, et il a des mains surprenantes pour un joueur de son gabarit. Il possède un bon instinct autour du filet. Des ailiers de 6 pieds 5 pouces qui ont un bon sens offensif, c’est intrigant. »

Mateiko a évolué pour une équipe de bas classement à Saint John, ce qui explique en partie ses statistiques somme toute timides.

L’équipe a aussi échangé plusieurs de ses meilleurs éléments offensifs au cours de la période des Fêtes, alors que Mateiko participait au Championnat mondial junior avec la Lettonie.

Il identifie cette participation au CMJ comme l’un des deux moments marquants de sa saison.

« Au CMJ, j’ai vu comment les joueurs de pays comme les États-Unis jouaient, a expliqué Mateiko. Ils étaient confiants avec la rondelle. À mon retour, je me suis dit que je devais tenter de jouer comme ça. En deuxième moitié de saison, ma confiance était bien différente. »

Cette confiance renouvelée lui a permis d’être invité à titre de remplaçant au Match des meilleurs espoirs de la LCH/LNH, le 24 janvier à Moncton, le deuxième moment charnière de sa campagne.

Il affirme que sa participation a fait passer sa confiance à un autre niveau.

« Je me suis très bien débrouillé dans les tests, et pendant la partie, je crois avoir montré que je n’étais pas seulement un remplaçant, et que je pouvais tenir mon bout sur la glace avec les autres, a noté Mateiko. Je sentais que je n’étais pas si loin derrière. »

À son retour à Saint John, il a connu une excellente séquence de 11 points (six buts, cinq passes) en 12 parties. Une blessure à l’épaule a toutefois miné sa fin de saison.

Au-delà des statistiques offensives, Mateiko apporte d’autres éléments qui plaisent aux dépisteurs sur la glace.

« Je suis consciencieux de ma défensive, je lis bien les jeux dans mon territoire, a souligné le principal intéressé. Je sais où le jeu va se diriger. »

Une analyse que corrobore son entraîneur, qui ajoute que l’attaquant letton est prêt à tout faire afin de faire gagner son équipe.

« Il n’éprouve aucune crainte sur la glace, a affirmé Crickard. Je me souviens d’un match à sa première saison avec nous. Il a bloqué un tir avec sa cheville, ce qui lui fait très mal. Il s’est relevé, et a bloqué un deuxième lancer, qui brise cette fois sa lame de patin. Il se retrouve donc à sautiller sur une jambe, mais il parvient à bloquer un troisième tir. »

Réveiller le géant qui dort

Mateiko est pleinement conscient que certaines équipes éprouvent des doutes quant à son implication physique. Il est le premier à reconnaître qu’il aurait pu en faire plus sur le plan de la robustesse pendant la saison.

« Je sais que je dois jouer de manière plus robuste, avec mon gabarit, a admis Mateiko. Je dois aussi me servir de mon corps pour mieux protéger la rondelle. »

Plusieurs des formations qu’il a rencontrées à Buffalo lui ont d’ailleurs posé des questions au sujet de sa relation avec le jeu rude.

« Les équipes veulent comprendre comment je me perçois de ce côté, et je leur réponds que je sais que si je veux jouer dans la LNH, je dois jouer de manière plus physique, a raconté Mateiko. Je leur dis que si c’est le rôle qui m’attend, je pourrai facilement être un joueur plus robuste. »

Mateiko explique qu’il s’est ouvert les yeux sur cette facette du jeu au cours de sa participation au CMJ.

« J’ai vu à quel point les joueurs pouvaient être robustes, et je me suis dit que ça devait être ça, mon style de hockey. Je dois aussi être plus méchant sur la glace, et je sais que je peux l’être. Je ne veux pas non plus prendre des punitions stupides, mais je dois afficher plus de méchanceté entre les sifflets. »

*Article écrit en collaboration avec Adam Kimelman, directeur adjoint de la rédaction NHL.com