CHICOUTIMI – Il suffit de passer quelques minutes avec Alex Huang et ses parents pour comprendre que la pomme n’est pas tombée bien loin de l’arbre.
Pas de doute, le côté cérébral et le dévouement du défenseur des Saguenéens de Chicoutimi envers son sport lui viennent de son père Hai et de sa mère Xiang Rong Lu. En ce dimanche après-midi d’octobre, le couple a fait l’aller-retour entre le domicile de Boisbriand et Chicoutimi pour voir fiston en action.
À LIRE AUSSI : Sur le radar : Étienne Morin a tourné la page | Repêchage 2025: Le changement d’air nécessaire de Zachary Morin | Sur le radar: Ethan Gauthier veut forcer des mains
« On essaie de venir le plus souvent possible », lance Hai, dans les gradins du Centre Georges-Vézina. « Nous sommes abonnés à la webdiffusion, mais ce n’est pas la même chose qu’en personne. Parfois, on ne voit même pas Alex dans l’image parce que la caméra suit la rondelle. On se déplace même à Baie-Comeau. »
« J’adore conduire », ajoute tout de suite sa mère. « Je dis toujours que je suis la pilote et la cuisinière! »
Huang en est à sa deuxième saison avec les Saguenéens, mais c’est la première fois que Xiang Rong peut mettre à profit ses talents de conductrice sur une base régulière. L’an dernier, le couple avait loué un appartement au Saguenay pendant huit mois pour aider Alex dans son adaptation.
Il avait connu une très bonne première campagne en amassant huit buts et 36 points en 61 matchs.
« Il faisait face à des changements importants dans deux sphères de sa vie : le passage au niveau junior et son départ du nid familial, a expliqué Hai. On avait le luxe de pouvoir l’accompagner, alors on lui a proposé de déménager avec lui pour qu’il se concentre sur le hockey. Aussi, parce que je me serais ennuyé! »
Une initiative plutôt inhabituelle, mais qui a rapidement été acceptée par le directeur général et entraîneur-chef de l’équipe Yanick Jean.
« Je souhaiterais ça à chaque jeune de 16 ans », a-t-il affirmé, assis dans son bureau. « Ce n’est pas facile de partir de la maison à cet âge. En aucun temps, on ne s’est inquiété qu’il s’ennuie de la maison. Ç’a été une année facile en termes d’intégration pour lui. »
Il était clair, dans l’entente entre Alex et ses parents, que l’expérience ne durerait qu’une saison. Depuis son retour à Chicoutimi à la fin de l’été, le défenseur est en pension et apprend à voler un peu plus de ses propres ailes. Il reconnaît l’impact qu’a eu le soutien indéfectible de sa petite famille.
« Maintenant que j’ai joué à ce niveau-là, je sais à quoi m’attendre, a commenté le principal intéressé. Il ne me reste qu’à m’adapter à ma nouvelle pension, mais tout va très bien de ce côté. Le fait d’avoir étalé les deux gros changements sur deux ans a facilité mon développement.
« Mes parents m’ont toujours soutenu à cent pour cent depuis que je suis jeune. Ils se rangent derrière chacune de mes décisions. Ils ont fait tellement de sacrifices depuis que je suis jeune. Sans eux, je ne sais pas où je serais rendu. Ils sont une partie essentielle de ma vie. »
C’est manifestement réciproque. Les Huang, qui ont immigré de Chine au début des années 2000, ont appris à aimer le hockey à travers la passion de leur fils unique. Une passion découverte quand il a assisté au match de hockey mineur du frère d’un ami, à l’âge de trois ans.