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Les Canadiens de Montréal ont défait les Oilers d'Edmonton pour la deuxième fois en l'espace de trois jours, lundi, en l'emportant 3-1 au Rogers Place.

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Le gardien réserviste Jake Allen n'a pas raté sa rentrée avec sa nouvelle équipe, en signant une performance de 25 arrêts.
Devin Shore l'a privé de son 22e jeu blanc en carrière, avec 2:09 à jouer en troisième période. Il a pu s'échapper en infériorité numérique.
Outre le but de Shore, les Canadiens ont largement remporté la bataille des unités spéciales, en tenant en respect en sept occasions la très redoutable attaque massive des Oilers (1-3-0).
Le CH (2-0-1) a de plus réussi un but en supériorité numérique et un autre en infériorité.
Samedi, il avait été intraitable pour remporter la première confrontation 5-1. Au total des deux matchs, l'équipe a donc limité le « monstre à deux têtes » des Oilers, Connor McDavid et Leon Draisaitl, à une petite passe.
« C'était une tâche difficile à accomplir, a commenté l'entraîneur Claude Julien. Nous savions en arrivant ici que la seule chance que nous avions de vaincre les Oilers était de museler les deux joueurs. Nous avons fait de du bon travail pour les embêter et les ralentir. Ils ont créé des occasions en supériorité, mais nos gardiens ont bien fait.
« La raison pour laquelle nous avons récolté les quatre points de classement, c'est parce que nous avons tenu en respect un duo qui peut gagner des matchs à lui seul », a-t-il renchéri.
Lundi, Alexander Romanov, avec son premier but dans la LNH, le capitaine Shea Weber et Artturi Lehkonen ont trompé la vigilance de Mikko Koskinen, auteur de 30 arrêts.
Le Tricolore se rend maintenant à Vancouver, où il complétera la seconde moitié de son périple de six matchs en se mesurant aux Canucks trois fois en l'espace de quatre jours, à compter de mercredi (22h HE; RDS, TSN2, SNO, ESPN+).
Décision payante
Les Canadiens menaient 2-0 après 40 minutes de jeu.
Le but de Weber en supériorité numérique, réussi à 11 secondes de la fin du deuxième vingt, s'est avéré très important.
L'arbitre avait initialement décliné l'action du défenseur, qui avait marqué de l'arrière du filet en tirant dans le dos du gardien.
On jugeait que le défenseur Jeff Petry avait créé de l'obstruction en s'approchant du but, Koskinen perdant l'équilibre à la suite d'un contact avec un coéquipier.
Les Canadiens ont décidé de contester la décision et on leur a donné raison, à la révision.

Allen brille et signe son premier gain avec Montréal

Une décision qui a rapporté gros parce qu'on aurait écopé d'une pénalité mineure, si on n'avait pas eu gain de cause.
« J'estimais que c'était une contestation à faire, mais vous êtes toujours un brin nerveux, a expliqué Julien. Il n'y a aucune assurance que vous aurez gain de cause.
« C'était soit que nous doublions notre avance ou que nous ayons fort possiblement dû amorcer la troisième période en devant écouler 1:50 d'un jeu de puissance des Oilers, avec une avance d'un seul but. »
Le CH avait déjà accordé son lot de jeux de puissance aux Oilers.
Il avait écopé de trois pénalités d'affilée vers la fin de la première période, qui avaient procuré deux courtes doubles supériorités numériques à leurs rivaux, et d'une autre tôt en deuxième.
« Nous bougions bien la rondelle et paraissions plutôt bien, mais lorsque les équipes mettent autant de pression et que les choses ne fonctionnent pas, peut-être faudrait-il lancer davantage, obtenir des retours et créer du chaos devant le filet », a soutenu l'attaquant des Oilers Ryan Nugent-Hopkins.
« C'était un de ces matchs frustrants où le jeu de puissance a créé plusieurs chances de marquer sans pouvoir capitaliser. »
Romanov tout énervé
Avant de jouer avec le feu, les visiteurs s'étaient donné l'avance à 9:54 du premier tiers. Romanov avait vu son long tir des poignets anodin glisser sous le bras droit de Koskinen. C'était pour le défenseur russe, qui a évolué dans la KHL au cours des deux dernières saisons, un premier filet dans le hockey professionnel en saison régulière depuis la saison 2018-19.
« Je n'ai pas réalisé sur le coup que j'avais marqué, a commenté Romanov. Quand j'ai réalisé, j'étais tellement énervé que je n'arrivais pas à dire un mot. Je ne savais pas quoi crier. C'était incroyable. »
Ses coéquipiers étaient très heureux pour lui.
« Les gars l'adorent, a affirmé Julien. Il a toujours le sourire aux lèvres, c'est un passionné. C'est facile de l'aimer. Il est tellement concentré sur ce qu'il a à faire, c'est un vrai pro. Il a soif d'apprendre. Il fera des erreurs, mais son enthousiasme et son niveau de jeu sont très bons pour un jeune joueur. »
Les Oilers avaient commencé la soirée en déployant beaucoup d'intensité, comme on s'y attendait.
Le Tricolore a résisté avant de prendre l'ascendant. Les pénalités ont bien failli saborder son effort.
En troisième, Weber et Nick Suzuki ont permis des sixième et septième attaques massives aux hôtes. Allen a gardé le fort au cours de la première et Lehkonen a porté un dur coup en faisant mouche en infériorité pendant la deuxième, à 12:15.