Rick Tocchet l’entraîneur, mais aussi l’humain

VANCOUVER – Il y avait un vacarme assez fou en troisième période du premier match entre les Oilers d’Edmonton et les Canucks de Vancouver au Rogers Arena. Quand Nikita Zadorov et Conor Garland ont déjoué Stuart Skinner dans un intervalle de 39 secondes, la bâtisse tremblait sous les hurlements de la foule.

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Au lendemain de cette victoire de 5-4 et de cette spectaculaire remontée des Canucks qui perdaient 4-1 en deuxième période, Carson Soucy avait encore le grand sourire dans le visage en repensant à la soirée qu’il venait de vivre.

« Je n’avais jamais expérimenté un édifice aussi bruyant, c’était fou après les quatrième et cinquième buts, a affirmé le défenseur. Même au banc des joueurs, on ne pouvait pas se parler tellement qu’il y avait du bruit. Nous avons réalisé un bon travail pour demeurer calmes jusqu’à la fin de la rencontre. Nous avons profité du moment. La foule a toujours cru en nous dans ce match même si nous perdions 4-1. Au sein de l’équipe, nous croyions aussi que c’était possible de revenir. »

Rick Tocchet a offert une journée de congé à ses joueurs après ce premier choc contre la bande à Connor McDavid. Seuls Soucy et Tocchet ont rencontré les médias. Les Canucks ont tenu des réunions à l’interne, mais il y avait un désir de retomber sur terre après un premier match aussi enlevant.

Tocchet, qui a connu une carrière de 1144 matchs dans la LNH, a également été envahi par les émotions. Au son de la sirène finale, l’entraîneur-chef a pratiquement sprinté vers le vestiaire et il a offert des tapes dans la main à une poignée de partisans.

« Je ne sais pas d’où venait cette réaction de ma part, a lancé Tocchet en riant lorsque questionné sur sa montée d’adrénaline à la conclusion de la rencontre. En temps normal, je cherche à m’éloigner de ça. Je ne peux pas l’expliquer. J’étais simplement heureux. Il y avait de l’électricité dans l’air. Je me sens un peu mal puisque j’ai détruit la main d’un partisan. Je me suis laissé emporter par les émotions. »

L’art de contrer McDavid

Les Canucks n’ont pas juste signé une remontée spectaculaire lors du premier choc de cette série toute canadienne. Ils ont aussi tenu au silence Connor McDavid en grande partie. McDavid a obtenu une passe, mais il n’a pas réussi à décocher un seul tir en direction d’Arturs Silovs. 

À son 55e match en carrière en séries, McDavid a connu une première rencontre avec aucun tir. 

« Nous avons certaines stratégies contre lui, a souligné Tocchet. Mais je ne peux pas dire qu’elles fonctionnent tout le temps. Ce gars est le meilleur et il veut être le meilleur de tous les temps. Tu ne peux pas défendre contre lui en patinant de reculons. Quand tu défends contre lui, tu dois patiner par en avant. C’est ce que nous enseignons contre lui. »

Pour le deuxième match, Tocchet a encore entretenu un faux mystère en refusant d’identifier son gardien partant. Malgré son silence et les bons mots à l’endroit de Casey DeSmith, le Letton restera à son poste. Même votre grande tante Rolande pourrait vous dire qu’il n’y aura pas un changement à cette position. 

S’il n’a pas eu de longues discussions avec Silovs, préférant laisser ce terrain à Ian Clark (entraîneur des gardiens), Tocchet a dévoilé une petite information à son sujet qui n’a rien à voir avec le hockey.  

« Il est assez exigeant, il veut des rideaux noirs qui bloquent bien la lumière pour mieux dormir la nuit, a-t-il dit. Je m’occuperai de lui en trouver ! »