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LAVAL - Rafaël Harvey-Pinard et Jesse Ylönen ont manifestement bien saisi l'essence du message que leur a envoyé la haute direction des Canadiens de Montréal en les renvoyant chez le Rocket de Laval malgré leurs succès au plus haut niveau.
En pleine course aux séries, le club-école avait besoin de renforts. Et renforts, il y a eu, lundi.

À leur premier match dans la Ligue américaine en quelques mois, les deux attaquants ont marqué les premiers buts des leurs, en avantage numérique, dans une victoire cruciale de 4-0 face aux Penguins de Wilkes-Barre, qui a permis au Rocket de faire un pas de plus vers la danse printanière.
« C'était un match important, on ne pouvait pas se permettre de le perdre, a indiqué Harvey-Pinard. […] J'étais excité de jouer. C'est toujours une belle ambiance ici et les partisans sont toujours présents. J'étais vraiment content de marquer ce but-là. »
Il n'avait peut-être pas la même saveur que les 14 qu'il a inscrits en 34 matchs avec le Tricolore, mais en termes d'importance, il vient probablement au sommet. RHP a tôt fait de célébrer son retour à Laval en enfilant l'aiguille à 2:36 du premier tiers, et Cayden Primeau s'est chargé du reste avec ses 41 arrêts.
« Tout le monde a levé son jeu d'un cran, a observé le gardien. Harvey-Pinard et Ylönen ont beaucoup contribué à l'attaque et ils apportent de l'énergie à notre équipe. C'est énorme de les ravoir avec nous. Ils jouent avec de la confiance, et on l'a vu ce soir. »
Avec ce gain, la troupe de Jean-François Houle occupe toujours le cinquième et dernier rang donnant accès aux séries dans la section Nord - un point devant les Monsters de Cleveland, et quatre devant les Senators de Belleville qui ont tous les deux un match de plus à disputer.
Rien n'est encore acquis, et les deux revenants auront un grand rôle à jouer au sein de ce groupe pour le mener à la terre promise. On ne les dépeint pas comme les sauveurs, mais on a senti que leurs retours infusaient une dose d'optimisme, tant dans le vestiaire de la Place Bell que dans les gradins.
L'organisation leur a même souhaité un bon retour par l'entremise d'une vidéo mettant en vedette leurs plus beaux faits saillants dans l'uniforme bleu-blanc-rouge. « Une belle touche », dixit Harvey-Pinard, que l'on ne voit pas très souvent, il faut l'avouer. Comme quoi ces renvois ont une saveur de rappels.
« Quand des joueurs de talent comme eux élèvent leur jeu d'un cran, ça aide tout le monde aussi, a souligné Houle. C'est ça qui est important là-dedans. Ça permet à nos gars de voir où ils en sont eux-mêmes comparativement à des gars qui arrivent de la LNH. Ça, c'est formidable. »

Ce qui est formidable aussi, c'est que les deux jeunes ont la chance de jouer du hockey significatif, sous pression, loin de Montréal, où la saison commence drôlement à s'éterniser. Dans le contexte actuel, cette expérience leur sera probablement plus profitable pour la suite des choses.
« L'atmosphère est différente, a noté Harvey-Pinard. Tu le vois avec l'équipe, sur la glace. Tu sens que les gars sont en mode séries. Ça se sent dans le vestiaire et sur la glace. C'est le fun de jouer des matchs avec un gros enjeu comme ça. »
Ce même scénario se répétera contre les Marlies de Toronto, mercredi, et face au Crunch de Syracuse, vendredi, à la Place Bell - après quoi, le portrait des séries sera fixé.
Un autre visage connu
Quoi de mieux pour célébrer une nomination pour l'obtention du trophée Bill-Masterton qu'un petit passage sur l'Île-Jésus par un lundi soir ensoleillé de la mi-avril? Probablement rien, dirait Alex Belzile.
Botte médicale au pied, l'ancien capitaine du Rocket a été aperçu en train de converser avec ses anciens coéquipiers dans les quartiers généraux de l'équipe après la victoire. Il s'agissait d'une de ses rares visites en quelques mois, mais peut-être pas la dernière.
« Il est venu voir le match et il espérait qu'on gagne pour pouvoir venir faire un tour en bas, a expliqué Houle. Tous les gars étaient super contents de le voir. C'est celui qui a joué le plus de matchs avec le Rocket, c'est notre capitaine depuis deux ans. »
On jase, mais son leadership et sa présence pourraient ne pas nuire à une équipe qui tenterait hypothétiquement de faire opérer la même magie qui l'avait menée jusqu'en finale d'association, l'an dernier.
« C'est sûr qu'il viendrait faire son tour, a conclu le pilote. C'est le genre de personne qu'il est et on aime l'avoir autour de l'équipe. »
CRÉDIT PHOTO :Rocket de Laval