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MONTRÉAL- Samuel Blais a beau avoir son premier contrat à un volet en poche, il sait trop bien que rien ne lui est garanti. L'attaquant des Blues de St. Louis semble prendre les grands moyens pour se rendre indispensable aux yeux des dirigeants de l'organisation depuis le début de la saison.

Le Québécois de 23 ans a déjà amassé deux buts et deux aides - le même total qu'en 32 rencontres la saison dernière - et 21 mises en échec en quatre matchs aux côtés de Ryan O'Reilly et de David Perron sur le deuxième trio des champions en titre de la Coupe Stanley.
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« J'étais content d'avoir un contrat à un volet cette année, mais je veux jouer à St. Louis pour longtemps », a-t-il déclaré à quelques heures du match face aux Canadiens de Montréal, samedi (19 h; TVAS, CITY, NHLN, FS-MW), au Centre Bell.
« Cette année, c'est une bonne occasion de prouver que je peux être un très bon joueur dans la Ligue nationale. Jusqu'à maintenant, ça va bien et j'essaie de ne pas trop me mettre de pression. Je joue mon style de jeu et le reste va venir. »
Ce style physique et sans dentelle semble parfaitement convenir à Perron et à O'Reilly, qui avaient vu de l'action avec le jeune Québécois à quelques occasions lors des dernières séries éliminatoires. À eux trois, ils totalisent déjà 16 points, alors que les Blues (3-0-1) n'ont toujours pas subi la défaite en temps réglementaire.
« Blais est un joueur physique, a fait valoir l'entraîneur Craig Berube. Il crée beaucoup de revirements pour Perron et O'Reilly. Quand ils s'emparent de la rondelle, ils provoquent des choses. Ces trois-là contrôlent beaucoup le jeu en territoire ennemi. Ils protègent bien la rondelle et sont capables de faire des jeux. »
La tenue de Blais pourrait même lui permettre de voir du temps de jeu en avantage numérique dès samedi, et ça, c'est bon signe. Même s'il a déjà une Coupe Stanley à son palmarès, il ne faut pas oublier qu'il n'avait que 43 matchs de saison régulière d'expérience avant cette saison et qu'il est arrivé au camp d'entraînement en luttant pour un poste régulier.

« Il a vraiment monté son jeu d'un cran », a vanté Perron, qui cumule trois buts et deux aides. « Il a eu un bon été d'entraînement, il a déménagé à Montréal et il s'est entraîné fort. Il a eu un excellent camp d'entraînement.
« Si on regarde la formation; on n'a pas ramené Pat Maroon et on a donné son poste sur le troisième trio à Robby Fabbri. Donc Samuel se retrouve en compétition avec Robert Thomas (blessé) et Zach Sanford pour deux postes disponibles. Je suis content pour lui, il mérite tout ce qu'il a jusqu'à maintenant. »
Des points, mais…
Quand on ne se fie qu'au classement, on peut facilement conclure que les Blues connaissent un excellent début de saison - beaucoup mieux que celui qui les a menés jusqu'au dernier rang de la LNH en janvier dernier. Mais ce n'est pas si simple.
« Vous demanderez à l'entraîneur s'il pense que nous avons un bon début de saison, a lancé Perron en rigolant. […] On n'a pas joué un match complet encore. Mais en même temps, c'est le début de l'année. On a tellement notre niveau de séries dans la tête encore qu'on s'attend à avoir la même chose en partant.
« Des fois, on s'attend trop à la perfection trop de bonne heure. »
Ce n'est peut-être pas parfait, mais ça fonctionne. Si elle poursuit sur sa lancée contre le Tricolore, la troupe de Craig Berube établirait un record d'équipe pour le nombre de matchs avec au moins un point pour amorcer une saison - un signe que les festivités estivales avec la Coupe n'ont pas laissé trop de traces.
« C'était dans notre plan d'avoir un bon départ, a affirmé Blais. Ça va vraiment bien même si on n'a pas eu un gros été. On est revenus et c'est comme si on n'était jamais partis. Il y a des petites choses à travailler, mais on est contents de notre début de saison. »