Série globale : Une expérience à saveur particulière pour Spence

EL SEGUNDO, Californie – Jordan Spence est la première personne née en Australie à jouer dans la LNH. Membre des Kings de Los Angeles, le défenseur soutient que ce sera spécial pour lui de participer au premier événement de la LNH dans ce pays, même s’il a quitté l’endroit à l’âge d’un an et demi et qu’il n’est pas considéré comme un Australien. 

Les Kings et les Coyotes de l’Arizona s’affronteront pour deux matchs préparatoires au Rod Laver Arena dans le cadre de la Série globale 2023 de la LNH, à Melbourne, les 23 et 24 septembre. 

« Nous serons en camp d’entraînement et je devrai évidemment être concentré sur ma tâche », a commenté Spence au Toyota Sports Performance Center vendredi, à la veille du départ vers Melbourne. « Mais d’un autre côté, quand nous aurons du temps libre, je pense que ce sera plutôt 'cool' de pouvoir apprécier le moment et l’expérience. »

Nathan Walker est considéré comme le premier Australien à avoir joué dans la LNH, même s’il est natif de Cardiff, au pays de Galles. Ce dernier a déménagé à Sydney quand il avait 2 ans et a commencé à jouer au hockey là-bas, avant de prendre la direction de la République tchèque à l’âge de 13 ans et des États-Unis à l’âge de 19 ans pour poursuivre sa carrière de hockeyeur. Il a représenté l’Australie dans des compétitions internationales. 

L’attaquant a fait ses débuts avec les Capitals de Washington le 7 octobre 2017 et il totalise 27 points (13 buts, 14 passes) en 111 matchs dans la LNH avec les Capitals, les Oilers d’Edmonton et les Blues de St. Louis. Il retourne à Sydney lors de chaque saison morte. 

Spence est né à Manly, en banlieue de Sydney. Son père, Adam, est originaire du Canada. Sa mère, Kyoko, est Japonaise. La famille a déménagé à Osaka, au Japon, quand Spence avait un an et demi, et c’est là-bas qu’il a commencé à jouer au hockey. En partie afin qu’il puisse tenter de faire carrière au hockey, la famille a fait ses valises pour la ville de Cornwall, à l’Île-du-Prince-Édouard, quand Spence était adolescent. 

Il se considère à moitié japonais, à moitié canadien – il a les deux nationalités. Il a représenté le Canada dans des compétitions internationales.

Le défenseur de 22 ans a fait ses débuts avec les Kings le 10 mars 2022, et il a inscrit neuf points (deux buts, sept passes) en 30 matchs dans la LNH jusqu’ici. 

C’est la deuxième fois qu’il retournera en Australie. Questionné sur la possibilité qu’il joue un rôle d’ambassadeur à Melbourne, Spence a répondu : « Je pense que oui. Peut-être un peu. »

Ses parents vont faire le voyage en Australie pour la Série globale de la LNH. 

« Je pense qu’ils sont plus excités que moi, car ils ont vécu là-bas plus longtemps et ils vont revoir de vieux amis, a-t-il dit. Et ils vont venir voir les matchs. Alors, oui, c’est assez cool. »

C’est un camp d’entraînement très important le jeune homme de 22 ans, qui aura la chance de se tailler un poste à temps plein avec les Kings. 

Spence a inscrit huit points (deux buts, six aides) en 24 matchs avec Los Angeles et 42 points (quatre buts, 38 passes) en 46 rencontres avec le Reign d’Ontario dans la Ligue américaine de hockey (LAH) en 2021-22, étant nommé sur l’équipe d'étoiles des recrues ainsi que sur la première équipe d’étoiles de la LAH. 

La saison dernière, il a joué six matchs avec Los Angeles (une passe) et a enregistré 45 points (quatre buts, 41 aides) en 56 parties avec le Reign.

À 5 pieds 10 pouces et 180 livres, Spence a mis ses énergies sur la prise de poids et de masse musculaire pendant l’été, ajoutant environ 10 livres en s’entraînant chaque jour et en mangeant le plus possible. 

« Je connais ma valeur quand je suis sur la glace, et tout ce que je dois faire est de la transposer au camp, a-t-il soutenu. Je dois montrer que je peux faire partie de cette équipe et que j’appartiens à cette équipe cette année. C’est mon objectif. »

L’entraîneur des Kings Todd McLellan dit de Spence qu’il est un battant, pas pour jeter les gants, mais pour faire mentir ceux qui doutent de lui.

« Il s’est toujours fait dire par des gens à l’externe qu’il n’y arriverait probablement pas en raison de son petit gabarit, et il a été capable de prouver le contraire, a noté McLellan. Nous croyons vraiment en lui. Est-il prêt à être celui qui se lève et qui s’empare d’un poste à temps plein? C’est pour ça que nous avons un camp d’entraînement. Mais tout le monde l’encourage, y compris le personnel d’entraîneurs. »

Y compris ses parents et les partisans australiens aussi. 

« Il y a beaucoup de choses très cool là-bas, a dit Spence. Comme le disaient mes parents, l’ambiance va être géniale. Ils me disaient que les gens adorent les sports là-bas. Le hockey n’est peut-être pas le sport numéro un, mais notre venue va s’avérer une superbe expérience et beaucoup de gens vont venir nous encourager. »