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Ce n'était que le septième match de la saison des Penguins de Pittsburgh. Il n'y avait pas de réel enjeu, pas de course aux séries, pas de trophée à soulever. Pourtant, Sidney Crosby en a profité pour remettre les pendules à l'heure : il est encore le meilleur hockeyeur au monde.
Les lumières et les caméras étaient tournées vers Edmonton mardi soir, avec comme pièce de résistance de la soirée un duel entre Crosby et le jeune prodige qu'est Connor McDavid. La pression était sur le capitaine des Penguins, qui était toujours à la recherche d'un premier but cette saison, mais qui accusait aussi un retard de six points sur McDavid. Chez les amateurs de hockey, la discussion en ce début de saison était : qui est le meilleur joueur de la LNH? Connor McDavid ou… Auston Matthews. Crosby ne semblait plus faire partie de la discussion.

L'athlète de 31 ans a rapidement réglé la première question en marquant à la 11e minute de la rencontre. Sa « longue » léthargie était maintenant chose du passé. Puis il s'est occupé des deux autres questions en prolongation en marquant un but spectaculaire qui a donné la victoire aux Penguins, mais qui a aussi renvoyé McDavid dans l'ombre. Ce n'était pas faute d'avoir essayé, McDavid avait marqué en début de troisième période pour créer l'égalité 4-4, puis il s'est fait complice du but de Leon Draisaitl qui donnait l'avance 5-4 aux Oilers.
« Il a montré ce soir qu'il est le meilleur joueur au monde, s'est empressé de dire son coéquipier Patrik Hornqvist aux journalistes après la rencontre. Chaque fois que les médias disent qu'il ne l'est plus, il se lève. Ce soir, il relève le défi en marquant l'un des plus beaux buts de sa carrière. Ça en dit beaucoup. »

PIT@EDM: Crosby tranche de façon spectaculaire

La force du 87 est peut-être de savoir doser ses efforts pour se lever quand il le faut. Après tout, il n'a remporté que deux trophées Art-Ross dans sa carrière, en 2007 et en 2014, deux saisons où les Penguins n'ont pas été sacrés champions. À vrai dire, lorsque Crosby a remporté ses trois Coupes Stanley, Pittsburgh n'avait même pas terminé au sommet de sa section, toujours devancé par les Capitals de Washington.
Puis, Crosby s'est levé et les Penguins ont brisé le cœur des amateurs des Capitals année après année, en route vers la Coupe. Il aura fallu attendre à la quatrième occasion pour que la bande d'Alex Ovechkin ait le meilleur, alors que Pittsburgh tentait d'être sacré champion pour une troisième année consécutive.
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« [Chaque match] est un défi et ils sont tous différents. Celui-ci (contre les Oilers) était différent. Mais nous venons tout juste d'affronter (Auston) Matthews, (Mitchell) Marner et (John) Tavares. Tu dois faire face à de bons joueurs chaque soir. Mais tous les joueurs comprennent lorsqu'il y a plus d'attention et de défi pour un match. Tu essayes d'être à ton mieux », a mentionné Crosby après la rencontre de mardi.
Or, la liste de moments où Crosby s'est élevé au-dessus de la mêlée lorsque le moment était critique est longue, très longue. On peut penser à ses deux trophées Conn-Smythe (2016, 2017), son titre de joueur le plus utile à la Coupe du monde de 2016, remportée par le Canada ou encore ses deux médailles d'or olympiques, dont celle de 2010 où il avait joué les héros en prolongation lors de la finale.
Crosby ne remportera pas le championnat des pointeurs cette saison. S'il fallait décider l'identité du meilleur joueur de la LNH uniquement à l'aide des statistiques, ce serait probablement McDavid qui l'emporterait, bien que Matthews dispose d'un bien meilleur entourage. Crosby a d'ailleurs qualifié de « choix facile » celui de McDavid lorsqu'on lui a demandé son opinion sur le sujet avant la saison.
Mais Crosby a encore prouvé, mardi, que lorsque l'enjeu était important, c'est lui qui allait sortir gagnant. Chose que McDavid et Matthews n'ont pas encore eu la chance de prouver.