TORONTO – Nick Suzuki aurait bien aimé avoir de la compagnie montréalaise, cette fin de semaine, au Match des étoiles de la LNH. Le capitaine commence à s’habituer à la solitude : c’est la troisième année de suite qu’il est le seul représentant des Canadiens sur la prestigieuse liste d’invités.
À l’instar de ce qu’il fait avec son équipe depuis quelques années déjà, il devra être patient avant d’y participer avec certains de ses complices. Ce sera peut-être avec Cole Caufield, ou bien avec un certain Juraj Slafkovsky, qui ne cache pas ses grandes ambitions depuis son arrivée dans la grande ligue.
L’imposant Slovaque veut atteindre ce niveau, et il commence à montrer des signes encourageants.
« Il a fait de grands pas vers l’avant, cette saison », a vanté Suzuki lorsque questionné au sujet de son jeune coéquipier, jeudi. « Je crois que son jeu a davantage progressé que ce qu’on aurait pensé à ce stade-ci de la saison. Il est impressionnant à voir aller. »
Le premier choix au total du repêchage de 2022 connaissait ses meilleurs moments de la campagne au moment de la pause. Il avait inscrit trois buts et amassé deux aides à ses sept derniers matchs, et totalise 20 points, dont sept buts, en 49 rencontres.
Ce ne sont pas encore des chiffres qui lui permettraient d’obtenir une invitation à la classique des étoiles – Suzuki a engrangé 42 points en 49 matchs, en comparaison – mais il faut rappeler qu’il n’a encore que 19 ans.
« Il a été capable de dominer des présences, de dominer des matchs, a poursuivi Suzuki. C’est plaisant de le voir apprendre et s’améliorer. C’est ce qu’il souhaite le plus, il pose beaucoup de questions et c’est plaisant de jouer en sa compagnie. »
Signe de son étonnante progression, on est à des milles du narratif qui régnait dans la métropole en début de saison. Devant l’inefficacité du jeune homme dans différentes situations, plusieurs pensaient qu’un séjour avec le Rocket de Laval, dans la Ligue américaine, lui serait bénéfique.
L’entraîneur Martin St-Louis et la direction de l’équipe ont toutefois gardé le cap, et voilà que ça porte fruit. Slafkovsky a réussi à s’établir comme un élément important du top-6 de la formation, s’impliquant autant physiquement que sur la feuille de match.
« Il avait eu un très bon camp, mais je crois que la blessure à (Kirby) Dach lui a fait mal, a argué Suzuki. Il a ensuite eu de la difficulté à trouver des compagnons de trio avec lesquels ça cliquait. »
Ç’aura finalement pris un séjour avec Suzuki et Caufield pour le lancer pour de bon.