Slafkovsky smiles badge Chaumont

BROSSARD – Juraj Slafkovsky a toujours le sourire dans le visage, mais il montrait encore plus ses dents blanches au lendemain de l’annonce de sa prolongation de contrat de huit ans et 60,8 millions. 

De son domicile de Kosice en Slovaquie, Slafkovsky respirait le bonheur lors d’une visioconférence d’une dizaine de minutes avec les journalistes montréalais. 

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Le premier de classe du repêchage de 2022 n’a pas hésité trop longtemps avant d’accepter la proposition de Kent Hughes. 

« J’aime Montréal et j’ai le sentiment qu’on est sur la bonne voie, a-t-il dit. Je sens qu’on est en train de bâtir quelque chose de vraiment spécial. Je veux faire partie de ça le plus longtemps possible.

« Les négociations se déroulaient rapidement, a-t-il poursuivi. Je savais que je voulais resigner. Pour moi, ce n’est pas une question de faire plus d’argent. Je voulais simplement demeurer ici. Je voulais régler ce dossier le plus rapidement possible.  Je suis content parce que ça s’est fait dès la première journée. »

Slafkovsky sera un homme riche pour plusieurs saisons avec un salaire annuel moyen de 7,6 millions. Mais il restera moins bien rémunéré que le capitaine Nick Suzuki et que son partenaire au sein du premier trio lors des derniers mois, Cole Caufield. 

« Pour moi, l’important, c’était les huit ans, a-t-il répliqué. Si j’avais voulu plus d’argent, j’aurais pu attendre. Maintenant, c’est réglé. Je n’ai plus besoin d’y penser. Je peux me concentrer sur mon jeu et sur mon désir de gagner. Ce sont les choses les plus importantes pour moi. Je suis content d’être sous contrat pour encore neuf ans (une dernière saison à son contrat de recrue et les huit ans de la prolongation) avec les Canadiens. Je veux gagner et je veux bâtir quelque chose de spécial avec les autres gars. »

Depuis les dernières heures, le numéro 20 du CH a le sentiment de flotter sur un nuage. Mais il sait pertinemment qu’il a travaillé pour atteindre ce rêve. Âgé de 20 ans seulement, le Slovaque a déjà consolidé son avenir financier. 

« Ça s’est passé rapidement. Il y a quelques années, je suis parti de la maison pour jouer en Tchéquie et en Finlande. J’ai été repêché et là, je signe déjà un gros contrat. C’est comme un rêve, mais en même temps, c’est pour ça que j’ai travaillé toute ma vie. Je voulais me placer dans cette situation. Maintenant, c’est le temps de gagner et de penser aux autres choses importantes. 

« Je savoure encore le moment. J’ai des gens intelligents autour de moi. Plus intelligents que moi. Je suis certain qu’ils vont m’aider à prendre de bonnes décisions. »

Demidov : un autre bon joueur

Slafkovsky n’a pas encore rencontré Ivan Demidov, le cinquième choix au total du repêchage à Vegas par le Tricolore, mais il lui a déjà souhaité la bienvenue à bord de l’équipe. 

« J’ai vu des faits saillants de lui, a-t-il expliqué. C’est un autre bon joueur qui s’amène dans l’organisation. Ce sera plaisant de le voir jouer, car c’est un bon fabricant de jeux, il a de bonnes mains, il est habile et il a de bonnes feintes. Je l’ai appelé. J’ai hâte de le rencontrer et de le voir sur la glace. »

À la fin du mois d’août, Slafkovsky pourrait représenter la Slovaquie pour trois matchs de qualification en vue des Jeux olympiques de 2026 à Milan. Le grand ailier aura toutefois besoin de la bénédiction de Hughes et de Jeff Gorton pour endosser les couleurs de son pays. 

« Je ne sais pas encore si je jouerai les qualifications, a-t-il expliqué. Les dirigeants des Canadiens vont décider parce que c’est près du début de la saison dans la LNH. Je suis leur joueur, alors je vais faire ce qu’ils pensent qui est le mieux pour moi. J’ai toujours aimé représenter mon pays. On veut se rendre aux JO. Mais je n’ai pas l’impression que c’est ma décision. »

La Slovaquie jouera contre le Kazakhstan, l’Autriche et la Hongrie entre le 29 août et le 1er septembre à Bratislava.