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Tout au long de la saison, les membres du LNH.com participeront à des tables rondes pour répondre à diverses questions. En interagissant entre eux, nos experts donnent leur opinion sur plusieurs sujets chauds à travers la LNH.
Aujourd'hui, on leur a posé la question suivante : quelles équipes au plus fort de la course dans l'Association de l'Est vont être actives à la date limite des transactions et vont se faufiler devant les Penguins de Pittsburgh et les Islanders de New York?

Gabriel Duhamel, pupitreur LNH.com

Il sera difficile de déloger du portrait des séries éliminatoires les deux modèles de constance que représentent les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington.
Les Penguins (27-19-9) ont participé à chaque tournoi éliminatoire depuis 2005, année lors de laquelle ils ont repêché Sidney Crosby. C'est la plus longue séquence active du sport professionnel nord-américain. Ils détiennent provisoirement la première place de quatrième as disponible dans l'Est et ont les atouts nécessaires pour la conserver.
Les Capitals (28-24-6) et les Islanders de New York (28-24-7) sont à mon avis en danger, eux qui ont actuellement le même nombre de points pour la deuxième place de quatrième as.
Les Capitals n'ont raté les séries éliminatoires qu'une fois depuis 2005, mais leur fiche perdante et l'absence pour les prochains matchs de leur capitaine, Alexander Ovechkin, causent l'inquiétude.
La lutte pour le huitième rang est déjà chaudement disputée et le sera encore plus d'ici la fin de la campagne. Les duels entre les formations impliquées auront une importance capitale. Et en de telles circonstances, ce sont les Panthers de la Floride (28-25-6) qui tirent leur épingle du jeu depuis le début de la saison. Face aux Capitals, aux Islanders, aux Red Wings de Detroit (26-21-8), aux Sabres de Buffalo (28-22-4) et aux Sénateurs d'Ottawa (27-24-4), qui devraient tous se battre pour la dernière place disponible, les Panthers présentent une fiche totale de 9-1-0 jusqu'à maintenant. La Floride a prouvé qu'elle peut soutirer de précieux points à ses éventuels rivaux.

Même si Bill Zito aura bien peu de marge de manœuvre sous le plafond salarial (surtout lorsque Anthony Duclair sera de retour au jeu), je doute qu'il abdique sur son équipe aussi rapidement. Il a mis sur pied une formation capable de remporter le trophée des Présidents la saison dernière, mais dont le parcours en séries éliminatoires a pris fin abruptement par un balayage au deuxième tour. Je doute qu'il se contente d'aller une seule fois à la guerre avec ce noyau qui était promis à de grandes choses. Dans un marché des transactions où il y a beaucoup de vendeurs assumés, Zito et les Panthers devraient trouver leur compte et faire des ajouts intéressants pour le dernier droit. Un pari risqué, mais calculé.

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com

Il y a moins d'un mois, je vous aurais dit que les Red Wings étaient morts et enterrés, et que l'équipe allait rater les séries éliminatoires pour une septième année consécutive.
Mais la récente séquence de cinq gains de suite des hommes de Derek Lalonde vient tout changer. Et s'il y a une équipe qui peut se permettre de magasiner lors de l'actuelle période de transactions, ce sont les Red Wings.
Pourquoi? Parce que, premièrement, la formation du Michigan dispose de beaucoup de marge de manœuvre sous le plafond salarial. Dans l'Association de l'Est, seuls les Sabres de Buffalo en ont davantage. C'est un atout précieux à cette période de l'année, surtout que quelques équipes devront rester sur leur faim puisqu'elles n'ont pas assez d'argent disponible pour aller chercher un gros élément.
Deuxièmement, les Red Wings possèdent une banque d'espoirs à faire rêver, en particulier en défensive. Une monnaie d'échange très populaire à ce temps-ci de la saison. En plus, ils disposent de tous leurs choix lors des trois prochains repêchages, ainsi que celui de deuxième tour des Blues de St. Louis en 2023.
Troisièmement, les Red Wings ont besoin de ce périple en séries, non pas pour inspirer leurs partisans, mais pour montrer à leur capitaine Dylan Larkin qu'ils sont sérieux. Larkin peut devenir joueur autonome sans compensation au terme de la saison, et participer aux séries serait un bel argument pour le convaincre de revenir à Detroit pour longtemps. Il semble d'ailleurs avoir mis l'épaule à la roue puisqu'il vient d'amasser 13 points lors de ses sept dernières rencontres.
Pour toutes ces raisons, je m'attends à ce que le directeur général Steve Yzerman soit actif et tente de faire passer sa troupe au prochain niveau. Et avec la marge de manœuvre qu'il possède, il pourrait tenter de mettre la main sur un joueur autonome et s'entendre avec lui immédiatement sur un contrat de plusieurs saisons. Je trouve que Timo Meier, des Sharks de San Jose, remplit à merveille cette description, lui qui sera joueur autonome avec compensation.
Si ça devait se concrétiser, attention aux Red Wings. Et tout comme toi Gabriel, je crois que les Capitals manqueront d'essence en fin de parcours.

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com

La réponse à cette question est très simple : aucune équipe ne parviendra à se tailler une place devant Pittsburgh ou Washington.
Je ne peux tout simplement pas me résoudre à parier contre Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kris Letang. Les Penguins ont l'expérience pour mener le navire à bon port dans la dernière ligne droite de la saison, sans compter qu'ils ont des matchs en main sur pratiquement tous leurs rivaux.
En revanche, j'avoue que je suis plus inquiet pour les Capitals, qui sont privés de plusieurs joueurs clés. Heureusement, on peut penser que l'absence d'Alex Ovechkin sera de courte durée, et de toute façon, cette équipe est demeurée à flots malgré l'absence de joueurs importants toute la saison. Comme les Penguins, l'expérience permettra aux Capitals de se cramponner.
En fait, je suis aussi catégorique dans ma réponse non pas parce que je crois dur comme fer aux Capitals, mais parce que je ne crois pas vraiment aux autres équipes dans la course.

PIT@NYI: Crosby ouvre la marque

La brigade défensive des Panthers de la Floride m'inquiète, tout comme le rendement de leurs gardiens. Les Panthers sont pris à la gorge avec le plafond salarial et ils devront être créatifs pour s'améliorer avant la date limite des transactions.
Si je devais absolument choisir une équipe pour se faufiler en séries éliminatoires, j'opterais pour les Islanders de New York, mais encore là, je ne suis pas convaincu. Ils ont déjà frappé un grand coup avec l'acquisition de Bo Horvat, mais on ne peut pas dire que son arrivée ait fouetté l'équipe. Les Islanders montrent un dossier de 3-2-2 avec Horvat et ils ont encaissé trois défaites de suite entre les 9 et 14 février - contre les Canucks de Vancouver, les Canadiens de Montréal et les Sénateurs d'Ottawa. En pleine course aux séries, c'est impardonnable.
Enfin, j'aimerais bien voir les Red Wings, les Sabres ou les Sénateurs causer la surprise, sauf que je doute que ces trois équipes qui arrivent à la fin de leur reconstruction soient agressives avant la date limite. Ce serait contraire au plan établi, qui est de faire preuve de patience pour être bon à long terme. On ne va pas y déroger simplement pour assurer une participation aux séries cette saison.

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com

Dans mes prédictions de début de saison, j'ai appris de mes erreurs et j'avais évité de miser contre les Penguins et les Capitals, alors je pense aussi que ces deux équipes de vétérans vont parvenir à s'accrocher pour participer au tournoi printanier. Mais comme Gabriel, je crois que si une de ces deux équipes est plus à risque que l'autre, ce sont les Capitals.
Si une équipe parvient à déloger Washington, je pense que ce seront les Sabres de Buffalo. La pause du Match des étoiles est arrivée à un bien mauvais moment pour cette jeune équipe, qui a connu une séquence de 6-0-1 avant de perdre trois matchs de suite, mais la troupe de Don Granato a retrouvé ses repères en remportant ses deux dernières parties.
Les Sabres sont aussi l'équipe qui possède le plus de matchs en main sur leurs principaux rivaux : un match sur les Penguins, les Sénateurs et les Red Wings, quatre sur les Capitals et cinq sur les Islanders et les Panthers… c'est énorme! Surtout que seulement trois points les séparent de la deuxième place de quatrième as.
Je ne serais pas surpris de voir le DG Kevyn Adams ajouter des joueurs de soutien avec beaucoup d'expérience à sa formation d'ici la date limite des transactions. Des joueurs qui ne vont pas l'obliger à piger dans sa banque fort bien garnie d'espoirs prometteurs, mais qui vont aider les Sabres à maintenir le cap dans la dernière ligne droite, quand l'intensité va monter d'un cran.
Adams sait pertinemment que les partisans de Buffalo ont attendu bien trop longtemps, 11 ans pour être précis, depuis le dernier match de leurs favoris en séries. Ce serait bien de les récompenser, mais aussi de permettre au jeune noyau de l'équipe d'emmagasiner de l'expérience qui sera fort utile au cours des prochaines saisons, alors que la énième reconstruction des Sabres va finalement leur permettre d'aspirer à plus qu'une place en séries.