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Tout au long de la saison, les membres du LNH.com participeront à des tables rondes pour répondre à diverses questions. En interagissant entre eux, nos experts donnent leur opinion sur plusieurs sujets chauds à travers la LNH.
Aujourd'hui, on leur a proposé l'énoncé suivant : Connor McDavid va disputer son 500e match en carrière lundi. Quel est le moment, le jeu, le but, la passe, la séquence, le match, qui vous a le plus marqué au cours de ses 499 premières parties?

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com

S'il y a un but qui définit bien l'étendue du talent de Connor McDavid, c'est celui qu'il a inscrit contre les Rangers de New York le 5 novembre 2021.
On sait à quel point McDavid est rapide lorsqu'il traverse la patinoire, mais ce but démontre à quel point il est explosif sur ses départs. Quasiment arrêté en zone neutre, il n'a eu besoin que de quatre enjambées pour déjouer trois joueurs qui montaient pourtant la garde à la ligne bleue. Jamais il n'aurait dû être en mesure de les battre, mais ils ont semblé hypnotisés par le fait que le capitaine des Oilers avait arrêté de patiner.
Le pauvre Patrik Nemeth s'est retrouvé seul entre McDavid, qui arrivait à pleine vitesse, et le gardien Alexandar Georgiev. Pour reprendre une expression de nos amis anglophones : Deer in the headlights. Il n'a jamais pu rien faire, et deux petits coups de poignets plus tard, il était dépassé.

NYR@EDM: McDavid se donne en spectacle

Dernier rempart, Georgiev n'a rien pu faire et McDavid lui a servi une superbe feinte pour le déculotter et faire scintiller la lumière rouge.
Si McDavid avait réussi une seule de ces manœuvres, il se serait retrouvé dans les jeux de la semaine. Les trois ensemble? C'est surhumain.

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com

La vidéothèque de séquences époustouflantes de l'électrisant numéro 97 est déjà bien garnie. C'est une corvée de n'avoir qu'à en choisir une seule! Ce but contre les Rangers, dont Nic fait la description, vient haut dans mon palmarès. Je regardais le match à la télé ce soir-là et j'avais bondi du divan en voyant la scène en direct.
Ça fait peur de penser que McDavid n'est âgé que de 25 ans et qu'il n'a que 500 matchs au compteur. Ça fait peur de penser qu'il ne fait que commencer à nous en mettre plein la vue.
Dans 500 autres matchs, on aura tous et chacun d'autres buts ou séquences à couper le souffle à raconter.
En le regardant filer comme le vent encore à la télé la semaine dernière, il m'est venu à l'esprit qu'on dit de joueurs sur le déclin qu'ils ont perdu la « fameuse fraction de seconde ».
McDavid n'est pas près de ralentir avec toutes les fractions de seconde qu'il a en banque. Pour notre plus grand plaisir…

Philippe Landry, pupitreur LNH.com

Vous faites bien, les gars, de souligner son but contre les Rangers, car c'est une pièce d'anthologie. Mais je me souviens d'un but tout aussi spectaculaire de McDavid lors de son année recrue. Un but qui m'a fait écarquiller les yeux pour la première fois sur ce phénomène qui se pointait le nez dans la LNH.
C'était le 2 février 2016, la jeune sensation des Oilers effectuait un retour au jeu après trois mois d'absence en raison d'une fracture de la clavicule gauche. En deuxième période, il s'est faufilé, on ne sait trop comment, entre les deux défenseurs des Blue Jackets de Columbus avant de déculotter le gardien Joonas Korpisalo. McDavid a terminé le match avec trois points - et sa première saison avec une récolte de 48 points en 45 rencontres. Ce soir-là, j'ai réellement compris qu'on avait devant nous un joueur pas comme les autres, un joueur d'exception.
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Tout ce que j'espère, c'est de voir le capitaine des Oilers rester en santé afin qu'il nous épate de nombreuses autres fois. Souhaitons-lui une Coupe Stanley plus tôt que tard.

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com

Les coups d'éclat de McDavid ont été nombreux au cours de ses 499 premiers matchs dans la LNH, mais on sent que ce ne sont pas ses succès en saison régulière qui vont le motiver au cours des prochaines années, mais bien ses résultats en séries éliminatoires.
Pas besoin de remonter bien loin pour comprendre à quel point McDavid est capable de hausser son jeu d'un cran afin de donner la meilleure chance aux Oilers de devenir de sérieux aspirants aux grands honneurs. Le printemps dernier, McDavid a permis presque à lui seul à Edmonton d'atteindre la finale de l'Association de l'Ouest avec une récolte de 33 points (10 buts, 23 passes) en seulement 16 matchs. Il est ainsi devenu le premier joueur depuis Peter Forsberg en 2002 à terminer au premier rang des pointeurs en séries sans avoir participé à la finale de la Coupe Stanley.
Pour bien comprendre à quel point sa performance était unique, toutes époques confondues, voici quelques chiffres incroyables. Il est devenu le premier joueur de l'histoire à amasser plus d'un point à neuf reprises au cours de ses 10 premiers matchs en séries. Avec une séquence de sept matchs de suite de plus d'un point, il n'est devancé à ce chapitre que par l'illustre Wayne Gretzky.
Je pense que McDavid a vraiment décidé de prendre les choses en main à partir du moment où les Oilers se sont retrouvés au pied du mur en première ronde contre les Kings de Los Angeles. Alors que les Kings menaient la série 3-2, McDavid est passé au niveau supérieur en participant à cinq des six buts des siens dans des victoires de 4-2 dans le match no 6, puis de 2-0 dans le match ultime. Il a de plus été utilisé pendant plus de 24 minutes dans le sixième match avant de passer un total incroyable de 27:23 sur la patinoire dans le match no 7.

LAK@EDM, #7: McDavid compte sur le troisième effort

D'imaginer qu'il pourrait être encore plus affamé au cours des séries à venir, avec un meilleur personnel de soutien et un meilleur gardien, ça ne doit pas être rassurant pour le reste de la ligue. Il ne faudrait pas se surprendre si McDavid devient le premier joueur à ne pas s'appeler Gretzky ou Mario Lemieux à récolter 40 points en une édition des séries dans quelques mois.