Marner

Dans le cadre des textes de la série « Tête-à-tête avec… », nous nous entretenons avec des acteurs du monde du hockey afin d'en apprendre plus sur leur vie sur la glace et à l'extérieur. Cette édition met en vedette l'attaquant des Maple Leafs de Toronto Mitchell Marner.

VAUGHAN, On. - Mitchell Marner ne cache pas qu'il est très heureux que les Maple Leafs de Toronto aient mis sous contrat Max Domi.

L'annonce de l'arrivée du pugnace attaquant, qui a signé un contrat d'un an le 3 juillet, a été populaire à Toronto, puisque le père de Domi, Tie, a évolué pour l'organisation de 1995 à 2006. Alors qu'il était enfant, Max se rendait fréquemment dans le vestiaire des Maple Leafs, où il récoltait les conseils des Mats Sundin, Curtis Joseph et Tomas Kaberle.

Mais ce n'est pas pour cette raison que Marner est heureux de voir Domi s'amener dans la Ville Reine. C'est plutôt parce que les deux seront réunis pour la première fois depuis qu'ils ont évolué ensemble au sein des puissants Knights de London de la Ligue de hockey de l'Ontario de 2013 à 2015.

« C'est génial », a lancé Marner lorsque rencontré dans le cadre d'un événement en lien avec son organisme caritatif, la Marner Assist Fondation, qui vise à aider les enfants au quotidien, en particulier au niveau de leur santé, leur éducation et leur vie sociale. « Max est un excellent joueur, mais ce qui est tout aussi important, c'est qu'il est une vraiment bonne personne hors de la patinoire. Je l'ai vu dès le junior. Ce sera parfait pour notre équipe de pouvoir compter sur une personne comme lui. »

Marner with Domi in junior

Les deux joueurs avaient fait des flammèches lors de la saison 2014-15, eux qui avaient terminé dans le top-10 des marqueurs de l'OHL avec un total de 226 points. Marner avait pris le deuxième rang avec 124 points, alors que Domi était neuvième avec 102.

Domi avait aussi récolté 66 minutes de punition lors de cette saison, démontrant qu'il n'avait pas peur d'utiliser ses épaules pour connaître du succès. Marner estime que l'ajout de Domi, ainsi que de Tyler Bertuzzi et Ryan Reaves par l'entremise du marché des joueurs autonomes eux aussi, devrait aider les Maple Leafs sur ce plan.

« Ce sont des gars qui apportent des éléments différents à l'équipe, mais qui sont tous bons le long de la rampe, a-t-il souligné. Les qualités offensives de Max devraient très bien s'intégrer à notre système, et nous en sommes heureux. Nous avons hâte de voir comment ça va fonctionner au sein de notre équipe.

« Ça devrait être très amusant! »

Dans une entrevue avec LNH.com, l'attaquant de 26 ans est revenu sur l'élimination en cinq matchs des Maple Leafs contre les Panthers de la Floride en deuxième ronde des séries, le départ du directeur général Kyle Dubas et l'arrivée de Brad Treliving en remplacement, ainsi que de plusieurs autres sujets.

Quel sera selon toi l'impact des arrivées de Max, Tyler et Ryan pour l'identité de l'équipe?

« Nous avons ajouté plusieurs gars qui savent utiliser leurs épaules, qui n'ont pas peur d'aller dans les endroits où ça fait mal et qui peuvent faire des choses plutôt folles sur la glace. C'est excitant. Les trois gars peuvent avoir un impact sur un match. Ça ajoute de la flexibilité à notre formation. »

Pour la première fois depuis 2004, les Maple Leafs ont atteint la deuxième ronde des séries éliminatoires l'an dernier, mais au final, la saison se sera terminée trop rapidement pour plusieurs partisans, dès le tour suivant. Est-ce que ton été est différent jusqu'à présent, ou est-ce du pareil au même puisque vous n'avez pas remporté la Coupe Stanley?

« C'est un peu des deux. C'est certain que nous avons fait un pas dans la bonne direction, mais c'est tout de même décevant de ne pas être allés aussi loin que nous étions capables en raison de notre niveau de talent. Ça arrive parfois. Il n'y a plus rien que nous puissions y faire. Alors pour nous, du moins pour moi, c'est le temps de retrouver ma routine habituelle, préparer mon corps pour une autre saison complète et essayer de jouer le plus possible. »

Plusieurs personnes ont avancé que le noyau de quatre attaquants formé d'Auston Matthews, William Nylander, John Tavares et toi devrait être démantelé à la suite des échecs en séries éliminatoires de l'équipe. Jusqu'à présent, le nouveau directeur général Brad Treliving ne semble pas vouloir aller dans cette direction, même si Matthews et Nylander amorcent la dernière année de leur contrat. Comment te sens-tu par rapport au fait que vous avez la pression de tous les partisans sur vos épaules?

« Nous voulons être imputables (des succès de l'équipe). Oui, il y a vraiment beaucoup de poids sur nos épaules, mais c'est un poids que nous voulons transporter et qui se retrouve sur nos épaules en raison de ce que nous accomplissons sur la glace. En même temps, c'est un sport d'équipe, et il faut que tout le monde fournisse un effort. Nous savons tous que nous devons être meilleurs pour atteindre notre but ultime. Il n'y a donc rien d'autre à faire que d'ignorer le bruit venant de l'extérieur et se rappeler que tout le monde dans le vestiaire s'apprécie. »

On t'a récemment demandé si tu serais prêt à te mêler des négociations de contrat de Matthews et Nylander si on te le demandait. Tu as répondu que vous êtes des amis avant tout. Comment qualifierais-tu ta relation avec les deux?

« Nous sommes vraiment des amis avant d'être des coéquipiers. Leur amitié veut dire beaucoup pour moi. J'ai hâte de les voir à mon mariage et d'avoir du plaisir avec eux. Bien sûr, dans notre vie, il y a l'aspect affaires, et j'espère que tout va tomber en place. Les deux sont passionnés et aiment beaucoup notre équipe, et ils savent que nous pouvons accomplir quelque chose de spécial ici. Mais à moins que ce soit vraiment nécessaire que je m'implique, je vais essayer d'éviter le sujet et tout simplement être un ami. Je n'ai pas envie de parler de hockey avec eux tant que ça. Ce qui m'importe, c'est comment ils vont. Comment se passe leur été? Comment ça va dans leur vie? »

Tu as grandi dans la région de Toronto, donc tu sais très bien ce que représente le fait de jouer dans ce gigantesque marché et la pression qui vient avec. Même après avoir produit 554 points en 507 matchs avec les Maple Leafs, certains te critiquent et estiment que tu devrais être échangé. Est-ce difficile de demeurer enthousiaste de jouer dans sa propre ville quand on entend de tels commentaires?

« C'est facile de voir à quel point je suis heureux et que j'ai du plaisir lorsque je suis à l'aréna et que je porte ce chandail. Je sais qu'il y a beaucoup plus de gens qui m'apprécient que l'inverse. Beaucoup plus. Malheureusement, les critiques parlent plus fort. Il n'y a pas grand-chose à faire. Il y a des gens qui sont sympathiques avec toi, mais qui parlent dans ton dos. C'est pourquoi je tente de rester loin de tout ça. Je sais qu'on s'aime beaucoup entre coéquipiers. Je sais que tous les joueurs dans le vestiaire ont confiance un envers l'autre. Nous avons du plaisir lorsque nous sommes dans le vestiaire, et c'est ce qui nous motive. »

Que penses-tu du travail de Brad Treliving depuis qu'il est devenu directeur général des Maple Leafs?

« Il a fait un très bon travail jusqu'à présent. C'est une nouvelle direction, et nous avons hâte de nous mettre en marche et de voir comment ça va se dérouler. »

Mais avant de sauter sur la patinoire pour le début du camp d'entraînement, tu vivras un moment important en compagnie de ta fiancée Stephanie LaChance : votre mariage.

« C'est vraiment excitant. Nous avons passé beaucoup de temps à tout planifier. Nous allons avoir beaucoup de plaisir durant tout ce week-end. Nous avons hâte de faire la fête avec la famille, les amis, et surtout, de célébrer en grand! »