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MONTRÉAL -Tomas Tatar est allé au-devant des questions des journalistes pour passer son message, après avoir permis aux Canadiens de mettre fin à sa mauvaise séquence en bris d'égalité, samedi.

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« La dernière fois que j'ai pris part à une fusillade, j'ai tenté une feinte qui n'a pas fonctionné et qui a été très impopulaire auprès des gens. C'est la fusillade, on essaie de tromper les gardiens. Je ne vois pas de différence entre la feinte que j'ai effectuée ce soir et l'autre », a-t-il fait savoir aux détracteurs.
« J'ai été très heureux de voir Carey (Price) faire l'arrêt sur le tir suivant des Canucks, et que nous l'ayons emporté. Ce sont deux gros points pour nous. »
La dernière fois que Tatar s'était élancé dans la séance des tirs de barrage, c'était il y a une douzaine de jours, le 8 mars. Il avait tenté de surprendre Thatcher Demko des Canucks à l'aide d'une feinte entre les jambes. Demko n'avait pas mordu et le CH avait perdu, encore une fois en bris d'égalité.
L'entraîneur par intérim Dominique Ducharme n'avait guère apprécié l'audace du vétéran slovaque. Plusieurs observateurs avaient pointé du doigt Tatar parce qu'il avait tenté un geste fantaisiste.
Ducharme lui avait fait sauter son tour pour une première présence au début du match suivant. Samedi, Ducharme a patienté jusqu'au sixième tour avant de faire appel à Tatar, qui est un redoutable franc-tireur en fusillade.
L'ailier de petite taille a déculotté Braden Holtby avec une feinte magistrale, sans toutefois passer la rondelle entre ses jambes.

Les Canadiens ont pour une fois couronné par une victoire une remontée de troisième période. Dans les deux matchs précédents, ils n'avaient pas pu le faire.
« C'est une importante victoire. Notre plus importante jusqu'à la prochaine parce que le classement est tellement serré et que tous les matchs revêtent une grande importance », a mentionné l'ailier Brendan Gallagher.
Les Canadiens s'éviteraient bien des tracas en concrétisant plus de gains en temps réglementaire.
Samedi, ils ont pris les devants 1-0 et 3-2, avant de devoir créer l'impasse 4-4 en troisième période grâce justement à Gallagher.
« Nous aimerions en finir dans les 60 minutes de temps réglementaire, mais c'est impossible en raison de la parité qui existe entre les équipes », a soumis Gallagher.
L'entraîneur Ducharme a dit trouver que l'équipe avait livré une solide performance, malgré tout.
« Nous avons donné peu aux Canucks, mais nous avons payé chèrement les erreurs commises, a-t-il estimé. À chacune des erreurs, nous avons payé en argent. »
Ducharme a dit que la solution à la situation serait idéalement de minimiser les erreurs.
« Nous aimerions n'en faire aucune, a-t-il commencé par dire. Ce soir, ç'a n'a pas été des erreurs de prises de décisions, mais des erreurs d'exécution. Ça peut arriver dans un match que vous exécutez moins bien parce que la rondelle bondit, ou peu importe. Au moins, nous avons évité de commettre des erreurs psychologiques. »
L'absence de Toffoli a contraint l'entraîneur à revenir à des combinaisons de trios plus classiques. La réunification de Phillip Danault avec Tatar et Gallagher s'est avérée heureuse.
Le trio a fourni trois buts, avec celui du défenseur Joel Edmundson. Danault a amassé deux aides.
« Le trio a montré la voie aux autres, a dit Ducharme. J'ai aimé le match de Jonathan Drouin. Sur le banc, des vétérans comme notre capitaine Shea Weber et Corey Perry ont exercé du bon leadership. Ils ont su trouver les bons mots pour calmer le jeu. »
L'entraîneur a eu de bons mots à l'endroit des deux joueurs qu'il a insérés dans la formation - l'attaquant Artturi Lehkonen et le défenseur Victor Mete.
« Ils ont tous les deux connu un fort match. J'ai aimé leur implication. Victor n'a pas hésité à soutenir l'attaque et il refermait vite les ouvertures aux attaquants des Canucks. Nous avons de la profondeur et ça crée une saine compétition à l'interne. Nous sommes à l'aise d'utiliser tout notre monde. »