TARRYTOWN, New York – Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé. Pour Alexis Lafrenière, il fallait aussi apprendre à l’oublier.
Premier de classe du repêchage de 2020, Lafrenière débarquait dans la jungle de New York sans trop savoir à quoi s’attendre. Il y avait des attentes, de la pression, mais il se retrouvait aussi dans un vestiaire qui n’avait rien d’une équipe en reconstruction.
À ses trois premières saisons à Manhattan, l’ailier originaire de Saint-Eustache a jonglé difficilement avec cette étiquette d’un premier choix au total. Mais il s’en libère de plus en plus. À deux jours de l’ouverture du premier tour des séries contre les Capitals de Washington, il sonnait comme un jeune homme bien dans sa peau.
« Oui, je dirais qu’il y a probablement un peu moins de pression », a noté Lafrenière en entrevue avec LNH.com dans le vestiaire des Rangers à leur centre d’entraînement, à Tarrytown. « Avec le temps, on en parle moins souvent. Je me concentre sur le présent. Je veux juste m’améliorer. Je ne pense pas à ça. Je souhaite avoir du plaisir sur la glace et jouer au hockey. Je veux être le meilleur possible. Le reste, ça n’a pas trop d’importance. »
Du plaisir, Lafrenière en a eu cette saison. À sa quatrième saison avec les Blue Shirts, il a atteint des sommets personnels avec 28 buts, 29 passes et 57 points en 82 matchs. Quand on lui parle de ses chiffres offensifs qui sont à la hausse, il se tourne rapidement vers ses compagnons de trio : Vincent Trocheck et Artemi Panarin.
« C’était une bonne saison pour moi, a-t-il acquiescé bien calmement. Je jouais aussi avec un super bon trio. Ça aide. Nous nous parlons toujours pour faire des ajustements, il y a une belle cohésion avec Trocheck et Panarin. Je parlerais de la confiance comme facteur. Je n’ai pas peur de faire des erreurs. Je n’ai pas de craintes dans mon jeu. C’est aussi une bonne chose quand tu te retrouves avec deux bons joueurs. Panarin a connu une saison de 120 points et Trocheck était au match des étoiles. Ils m’aident beaucoup.
« Nous jouons ensemble depuis pratiquement 70 matchs. Nous avons développé une belle chimie. Nous nous aidons, nous aimons fabriquer des jeux, mais nous avons aussi une grande communication. »