Mathieu Cataford Oceanic badge Lepage

Chaque fois qu’ils entrent et qu’ils sortent de l’autobus de l’Océanic de Rimouski, Mathieu Cataford et ses coéquipiers ont un rappel assez fort de ceux qui sont passés avant eux.

Sur les portes de la soute à bagages du véhicule qui sillonne les routes du Québec et des Maritimes, il y a bien en évidence les visages des légendes du club : les Vincent Lecavalier, Brad Richards, Sidney Crosby et Alexis Lafrenière.

« Quand une équipe a une histoire aussi riche, on est bien au courant du passé et on veut continuer dans la bonne direction, a souligné Cataford. Je ne pense pas un jour être au niveau des Crosby et compagnie, mais on veut continuer d’écrire l’histoire en tant qu’équipe. »

Il s’agirait effectivement d’une lourde commande pour l’attaquant de 19 ans. Mais il aura tout de même la chance d’inscrire son nom aux côtés des grands de la concession, cette saison, puisque l’Océanic participera au tournoi de la Coupe Memorial en tant qu’équipe hôtesse.

Acquis des Mooseheads d’Halifax après avoir mis la main sur le titre de joueur le plus utile de la LHJMQ, Cataford sera le moteur offensif et le visage de cette formation qui voit grand. L’Océanic a gagné trois fois la Coupe du Président et une fois la Coupe Memorial, en 2000.

« J’aime vraiment ça à Rimouski, a dit l’espoir des Golden Knights de Vegas. On a une belle équipe et un bon groupe de gars. Je n’aurais pas pu demander mieux pour finir ma carrière junior. La Coupe Memorial, c’est la cerise sur le sundae. On a un laissez-passer, mais on veut tout gagner en s’y rendant. »

Cataford prend visiblement les grands moyens pour aider les siens à atteindre leurs objectifs.

Après seulement neuf matchs, il trône au sommet des pointeurs du circuit avec une récolte de 21 points, dont sept buts. Disons que ça laisse présager de belles choses. Surtout qu’il avait conclu la dernière campagne au troisième rang des pointeurs avec ses 40 buts et 90 points en 65 rencontres.

Le choix de troisième ronde des Knights en 2023 est aussi en quête d’un poste avec la formation canadienne en vue du Championnat mondial junior, en décembre. Il a vite affiché ses couleurs.

« Ce qu’il me montre depuis le début de la saison, c’est encore plus que ce à quoi je m’attendais. Et je m’attendais à beaucoup, a encensé son entraîneur Joël Perrault. C’est un compétiteur incroyable qui veut gagner et s’améliorer chaque jour. Il est extrêmement positif pour notre vestiaire.

« Sur la glace, on sait comment il peut être bon. Il l’a montré par le passé et il va le refaire. Il va être mis dans des situations pour être encore l’un des meilleurs de la Ligue. »

Et si Cataford est l’un des meilleurs du circuit, l’Océanic sera en bonne posture pour répondre aux grandes attentes – et à la pression. La formation du Bas-du-Fleuve n’a pas l’intention d’entrer au tournoi de la Coupe Memorial par la porte d’en arrière.

« C’est difficile de ne pas penser à ce qui s’en vient dans quelques mois, a reconnu le principal intéressé. Mais on veut bâtir quelque chose en cours de saison. Il faut jouer de la bonne façon et bien contrôler nos émotions. »

En ce sens, le bagage d’expérience de Cataford sera aussi mis à profit. Il a atteint la finale du Trophée Gilles-Courteau avec les Mooseheads, en 2023, et a aussi vécu la déception d’une élimination surprise au premier tour, au printemps dernier.

« Il a vécu tout ça et il peut le partager aux autres, a ajouté Perrault. C’est un gagnant. Il n’a pas encore gagné dans le junior, mais tu le vois dans sa façon de faire. C’est sa dernière année à ce niveau et il veut gagner. »

Avec Blais

Dès son arrivée à Rimouski, Cataford a été jumelé à Alexandre Blais sur un trio complété par le vétéran Pavel Simek. Ils ont produit les résultats escomptés. Blais a connu une saison du tonnerre, l’an dernier, menant l’Océanic avec sa récolte de 24 buts et 84 points en 68 matchs.

L’apport offensif de celui qui a été repêché au quatrième tour par les Ducks d’Anaheim, cet été, sera tout aussi important que celui du nouveau venu.

Alexandre Blais Oceanic

« C’est sûr que je m’en mets beaucoup sur les épaules, a reconnu Blais. Mais on n’est pas les deux seuls bons joueurs de l’équipe. Ça aide à équilibrer la pression. Après la saison que j’ai connue l’an passé, je me suis prouvé ce que j’étais capable de faire. L’important c’est de reproduire ça année après année. »

En obtenant le soutien de Cataford, avec qui il a joué dans les rangs mineurs, Blais aura assurément la chance de poursuivre dans cette voie.

« Ils se connaissent depuis longtemps et ils se poussent l’un et l’autre, a conclu Perrault. Ce sont deux compétiteurs. Ils font juste se pousser pour avoir le plus de succès possible. Je suis content de la chimie qu’ils ont développée sur la glace. Ils sont talentueux, passionnés et ils veulent s’améliorer. »