LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 32 équipes pendant les mois de septembre et octobre. Aujourd'hui, les Canucks de Vancouver.
Le directeur général des Canucks Jim Benning n'est pas demeuré les bras croisés après une saison en deçà des attentes à Vancouver.
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Les dossiers de Hughes et Pettersson sont encore au cœur des discussions à Vancouver
32 EN 32 - CANUCKS : Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers
Benning a été l'un des DG les plus actifs au cours de la saison morte et il a remodelé drastiquement sa formation à toutes les positions.
« Au cours des 10 derniers jours, je pense que nous avons ajouté 16 nouveaux joueurs dans l'organisation, a mentionné Benning le 28 juillet. Nous voulions nous rajeunir, ajouter de la vitesse et nous grossir en défensive. Je crois que nous avons réussi à accomplir toutes ces choses. »
Le grand patron a lancé le bal en mettant la main sur le défenseur Oliver Ekman-Larsson et l'attaquant Conor Garland des Coyotes de l'Arizona dans une transaction qui lui a permis de se départir des salaires de Loui Eriksson et d'Antoine Roussel.
Benning a également mis sous contrat des joueurs d'expérience comme Jason Dickinson, Luke Schenn, Tucker Poolman et Jaroslav Halak, qui remplacera Braden Holtby à titre de gardien réserviste derrière Thatcher Demko.
Le travail du DG est toutefois loin d'être terminé, puisque les deux rouages les plus importants de l'équipe, Quinn Hughes et Elias Pettersson, sont toujours joueurs autonomes avec compensation alors que le camp d'entraînement a pris son envol.
Le temps commence à presser.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Canucks cette saison :
Benning pourra-t-il satisfaire Hughes et Pettersson?
Même si l'on peut présumer qu'ils s'entendront avec les Canucks dans un avenir rapproché, il est permis de se demander quels impacts leur absence au camp d'entraînement pourrait avoir sur les troupes et sur leur propre rendement.
« Ça affecte l'équipe et ça affecte les joueurs individuellement, a reconnu le pilote Travis Green. Comme entraîneur, je suis déçu qu'ils ne soient pas ici, c'est certain. Nous avons plusieurs nouveaux joueurs au sein de notre équipe. Ce sont deux gros morceaux de notre formation et c'est important qu'ils soient ici. En plus, comme ils sont deux jeunes joueurs, le camp d'entraînement est un moment important afin d'améliorer certains aspects de leur jeu. Ce sont deux jeunes joueurs qui sont d'une immense importance pour notre club. »
Mais le dossier n'est pas simple. D'un côté, Benning doit voir à ce que les deux contrats ne viennent pas menotter l'organisation dans le futur. De l'autre, il doit s'assurer de satisfaire les deux joueurs qui représenteront le visage de la concession pendant plusieurs années.
Pettersson, auteur de 153 points en 166 rencontres depuis ses débuts dans la LNH, a d'ailleurs passé un message - intentionnel ou pas, c'est selon - au courant de l'été en mentionnant que la priorité dans son cas était de jouer pour une équipe gagnante.
« Je veux rester [à Vancouver], mais je veux également jouer pour une équipe qui gagne et qui a la chance de se rendre loin en séries chaque année », a lancé le jeune homme de 22 ans en août.
Benning a effectué plusieurs changements pour tenter d'assembler une formation compétitive dès cette saison. Si Hughes et Pettersson devaient rater des matchs en début de calendrier, ça pourrait mettre du sable dans l'engrenage des Canucks et possiblement leur faire perdre de précieux points au classement.
L'arrivée d'Ekman-Larsson pourra-t-elle stabiliser la défensive?
La défensive de Vancouver a terminé au 26e rang de la LNH en 2020-21 avec une moyenne de buts accordés par match de 3,34. Les Canucks avaient besoin d'un véritable leader défensif et ils pourraient bien avoir déniché la solution en amenant Ekman-Larsson.
Capitaine des Coyotes de 2018 à 2021, le Suédois de 30 ans débarque dans l'Ouest canadien avec un bagage d'expérience de 769 matchs qui aidera sans contredit les jeunes Canucks.
« En plus de ce qu'il va faire pour nous sur la glace - il sera un défenseur de première paire, il peut jouer beaucoup de minutes en avantage numérique et en infériorité numérique, il peut affronter les meilleurs joueurs adverses -, il va être un bon mentor pour nos jeunes joueurs parce qu'il a été un haut choix au repêchage, il a vécu tout ça, a déclaré Benning. Ce qu'il va apporter à notre équipe va être immense dans le vestiaire pour nos jeunes joueurs, en plus de ce qu'il va accomplir sur la glace. »
L'arrivée d'Ekman-Larsson vient aussi combler le vide créé par les départs des vétérans Alex Edler (Kings de Los Angeles) et Nate Schmidt (Jets de Winnipeg). Reste à voir si le choix de première ronde en 2009 va lui-même être en mesure de stabiliser son jeu défensif. Bien qu'il soit souvent opposé aux meilleurs éléments adverses depuis le début de sa carrière, Ekman-Larsson affiche un piètre différentiel de moins-89 depuis 2016-17, le troisième pire rendement de toute la LNH.
Demko sera-t-il mieux épaulé que la saison dernière?
Les Canucks étaient convaincus que Holtby, ancien gagnant du trophée Vézina, serait le candidat idéal pour conseiller et venir en aide au jeune Demko, le gardien d'avenir de l'organisation. Ce fut malheureusement un constat d'échec. Holtby a affiché les pires statistiques de sa carrière en 2020-21 - moyenne de buts alloués de 3,67 et pourcentage d'arrêts de ,889 - et n'a signé que sept victoires en 21 départs. Les Canucks ont racheté son contrat et ils tenteront maintenant leur chance avec un autre gardien expérimenté en Halak.
« Il a de l'expérience, il joue dans la ligue depuis un long moment, il a connu du succès au fil des ans et nous pensons que le fait d'avoir un gars comme lui cadrera parfaitement avec Thatcher [Demko], a expliqué Benning. Il était disponible et il voulait venir à Vancouver et faire partie de notre groupe. »
Le Slovaque connaît très bien le rôle qui l'attend; il a joué le même derrière Tuukka Rask au cours des trois dernières saisons avec les Bruins. Il devrait toutefois voir un peu plus d'action qu'à Boston. Demko n'a que 72 matchs de saison régulière derrière la cravate et il pourrait avoir besoin d'un peu plus de temps pour s'imposer comme véritable gardien numéro un dans la LNH.