Fleury PPG Paints Arena

CRANBERRY, Pennsylvanie – Marc-André Fleury a été indispensable pour les Penguins de Pittsburgh.

À Pittsburgh, on parle toujours du noyau composé de Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kris Letang. Mais ce trio fut jadis un quatuor qui a aidé les Penguins à célébrer trois conquêtes de la Coupe Stanley (2009, 2016, 2017).

Aujourd’hui avec le Wild du Minnesota, Fleury a été le membre inaugural de ce noyau à l’époque, quand il a été sélectionné par les Penguins à l’âge de 18 ans au tout premier rang du repêchage de 2003.

Au cœur de sa 20e saison dans la LNH, le Québécois sera de retour à Pittsburgh, possiblement pour la dernière fois, lorsque le Wild rendra visite aux Penguins au PPG Paints Arena, lundi (19 h HE; SN-PIT, BWSI, BSN).

« Je ne voulais pas que dans chaque ville, on me dise : ''Oh, ça pourrait être ton dernier match'', a lancé Fleury. Ceci étant dit, je sais que ce pourrait l’être. Alors peut-être que je regretterais de ne pas avoir vécu ces moments. Je dois apprécier ces petites choses-là.

« Mais je ne sais pas trop. Je ne veux pas penser à ça chaque jour. Je suis sensible, je n’ai pas besoin de toutes ces émotions. »

Lundi, le Wild a annoncé que c'est Filip Gustavsson qui serait envoyé dans la mêlée. 

Fleury montre une fiche de 4-5-2 avec une moyenne de buts alloués de 3,29 et un pourcentage d’arrêts de ,886 cette saison. Il est à quatre matchs du plateau des 1000 dans la LNH, et il a besoin de trois victoires pour égaler Patrick Roy (551) au deuxième rang de tous les temps, derrière Martin Brodeur (691).

Avec les Penguins, Fleury a signé 375 victoires, au premier rang de l’histoire de l’équipe, et il a maintenu une moyenne de buts alloués de 2,58, le meilleur rendement parmi les gardiens ayant disputé au moins 100 matchs avec Pittsburgh.

« Il a été le pilier pendant un long moment, a dit Crosby. Il avait beaucoup de responsabilités sur les épaules pour un jeune gardien. Il jouait beaucoup de matchs. Il a connu une carrière incroyable. J’ai adoré jouer avec lui. C’est toujours un défi de l’affronter.

« Il est arrivé à un jeune âge en ayant beaucoup de pression, et les attentes envers lui étaient énormes. Il a plus que répondu à ces attentes. Il a donné le ton. »

Mais son passage à Pittsburgh n’a pas toujours été idyllique.

À son premier départ en carrière, le 10 octobre 2003, Fleury a accordé un but en infériorité numérique à Éric Bélanger après 38 secondes de jeu en première période, dans une éventuelle défaite de 3-0 contre les Kings de Los Angeles. Il a conclu sa saison recrue avec un dossier de 4-14-2, une moyenne de 3,64 et un taux d’efficacité de ,896.

Après avoir remporté la Coupe Stanley en 2009, effectuant un arrêt mémorable en plongeant devant le défenseur Nicklas Lidstrom dans les dernières secondes du match no 7 contre les Red Wings de Detroit en grande finale, le natif de Sorel a connu des ennuis en séries éliminatoires lors des quatre saisons suivantes, combinant un pourcentage d’arrêts de ,880.

En 2015-16, Fleury a conservé une fiche de 35-17-6 (2,29 - ,921), mais ses deux commotions cérébrales ont mené à l’utilisation de la recrue Matt Murray à titre de partant lors d’un parcours éliminatoire jusqu’au titre de la Coupe Stanley.

Fleury et Murray ont partagé les tâches pendant la saison 2016-17. Puis, alors que Murray s’est retrouvé à l’infirmerie, Fleury a maintenu une fiche de 9-6 (2,56 - ,924) en séries, aidant les Penguins à atteindre la finale de l’Association de l’Est contre les Sénateurs d’Ottawa.

Mais Fleury a été retiré du match no 3 après avoir accordé quatre buts sur neuf lancers. Pittsburgh s’en est remis à Murray pour le reste de la série et a remporté un deuxième championnat consécutif.

Pour l’entraîneur Mike Sullivan, toutefois, personne n’aurait pu mieux gérer ces hauts et ces bas.

« 'Flower' est une personne incroyable, a louangé Sullivan. Il est un vrai passionné. Il savoure la vie. Il aime le hockey. Sa personnalité est contagieuse. Il a été l’un des coéquipiers les plus populaires dans ce vestiaire. C’est ce que j’ai pu constater.

« C’est un gardien de calibre du Temple de la renommée. Je sais que les gars qui ont joué avec lui ont un respect énorme pour lui, autant pour la personne que pour le gardien qu’il est. C’est la même chose pour tous ceux – les entraîneurs et les dirigeants – qui ont eu l’occasion et le privilège de travailler avec 'Flower'. »

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Fleury a été le premier joueur sélectionné par les Golden Knights de Vegas lors du repêchage d’expansion de 2017, et il a fait une apparition sur la scène du T-Mobile Arena de Las Vegas pour l’occasion, le 21 juin 2017.

La veille, il était dans un commerce situé à quelques pas du centre d’entraînement des Penguins, à Cranberry, pour signer des autographes.

« C’est ici que son chemin a commencé, a soutenu Letang. Il a eu la chance de jouer pour des championnats et de gagner la Coupe Stanley. Tu deviens proche avec tes coéquipiers, avec l’organisation, les partisans, les gens de Pittsburgh. Je suis persuadé qu’il y pense encore à l’occasion quand il se remémore le passé.

« Il est tellement une bonne personne. Il s’est toujours soucié des gens qui l’entourent, surtout les gens qui l’ont encouragé pendant une grande partie de sa carrière. »

Fleury montre une fiche de 4-4-0 avec une moyenne de 3,19 et une efficacité de ,900 en huit matchs dans les matchs qu'il a joués contre les Penguins – cinq avec les Golden Knights, deux avec les Blackhawks de Chicago et un avec le Wild. Le 6 avril dernier, il a concédé quatre buts sur 31 lancers dans un revers de 4-1 à Pittsburgh.

Tard en troisième période, les partisans avaient commencé à scander le nom de Fleury, comme ils l’ont fait à de nombreuses reprises entre 2003 et 2017.

Fleury aimerait probablement que le dénouement soit un peu différent lundi. Quoi qu’il en soit, ce soutien ne sera jamais tenu pour acquis, a-t-il mentionné.

« C’était évidemment très spécial pour moi, a admis Fleury. J’ai joué là-bas pendant [13] ans. C’est là que j’ai été repêché, que j’ai joué mon premier match, que j’ai réalisé mon rêve de jouer dans la LNH, que j’ai remporté des Coupes. Les gens là-bas sont toujours très accueillants.

« C’est vraiment un endroit spécial pour moi, vous savez, et c’est mon premier domicile dans la LNH. »

\ Avec la collaboration de la correspondante indépendante de NHL.com Jessi Pierce*