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EDMONTON – Jeff Skinner a joué 1006 matchs de saison régulière dans la LNH. Il a marqué 357 buts, atteignant même le plateau des 40 buts une fois. Il a enregistré 313 mentions d’aide et a inscrit au moins 60 points en une saison à cinq reprises, établissant un sommet personnel de 82 points en 2022-23.

Mais en 14 saisons, il n’a toujours pas vécu l’intensité d’un match des séries éliminatoires. Il espère que son contrat avec les Oilers d’Edmonton signé au cours de l’été changera la donne.

« Je pense que chaque joueur veut faire partie d’une équipe compétitive, et je ne suis pas différent des autres », a lancé Skinner.

Les Oilers étaient plus que compétitifs la saison dernière, ayant vu leur parcours se conclure par une défaite dans le match no 7 de la finale de la Coupe Stanley aux mains Panthers de la Floride. Avec une formation qui compte sur Connor McDavid et Leon Draisaitl, les attentes sont encore très élevées cette saison.

Skinner ne peut qu’être enthousiaste à l’idée d’en faire partie.

« Les gens ont vu ce qu’ils ont fait, tout le monde connaît le talent qu’ils ont au sein de cette équipe et les joueurs d’impact sur lesquels ils comptent, a dit Skinner. En étant un ailier, je peux complémenter ces joueurs d’impact et c’est ce que je vais chercher à faire. J’ai hâte que ça commence pour vrai. »

Sélectionné au septième rang par la Caroline au repêchage de 2010, Skinner était vu comme la pierre angulaire d’une reconstruction chez les Hurricanes. Il y a contribué, devenant un efficace franc-tireur avec six saisons de 20 buts et une saison de 37 filets avec la Caroline en 2016-17.

Skinner a été échangé aux Sabres de Buffalo, une autre équipe en reconstruction, avant la saison 2018-19, et a réussi 40 buts à sa première campagne dans ses nouvelles couleurs. Il a ensuite signé un contrat de huit ans d’une valeur de 72 millions $ par saison (moyenne de 9M$ par année) avec les Sabres, en espérant être un élément clé pour aider l’équipe à mettre fin à sa disette sans participation aux séries qui remonte à 2011.

Mais Skinner a connu des difficultés dans les deux saisons suivantes, à l’instar des Sabres. Il a ensuite inscrit 63 points (33 buts, 30 passes) en 80 matchs en 2021-22 et a connu sa meilleure saison en carrière en 2022-23 avec 82 points (35 buts, 47 passes) en 79 rencontres. Malgré tout, pas de séries éliminatoires.

Après avoir amassé 46 points (24 buts, 22 passes) en 74 parties la saison dernière, Skinner a vu les trois dernières années de son contrat être rachetées par Buffalo. Il n’a pas été surpris.

« Plus tu es dans la Ligue depuis longtemps, plus tu peux déceler les petits signes, a soulevé l’attaquant de 32 ans. Ce n’est qu’une ou deux semaines avant l'annonce de la nouvelle que les médias ont commencé à en parler. Mais je pense que je suis dans la Ligue depuis assez longtemps pour savoir où j’en étais et pour connaître les facteurs qui entraient en ligne de compte. »

Les Oilers ont rapidement contacté Skinner, qui était alors devenu joueur autonome sans compensation, et l’ont mis sous contrat pour un an (3 millions $). Edmonton cherchait à ajouter un attaquant pouvant évoluer sur les deux premiers trios afin de renforcer son groupe offensif déjà très solide. Skinner devrait commencer la saison sur une unité complétée par Draisaitl et l’ailier droit Viktor Arvidsson, un autre joueur acquis par le biais du marché des joueurs autonomes.

« Je n’avais jamais expérimenté le marché des joueurs autonomes. Tu reçois beaucoup d’appels et d’informations en peu de temps et tu dois jongler avec plusieurs choses, a mentionné Skinner. La décision a évidemment un impact sur ta famille. Edmonton avait démontré de l’intérêt dès le départ, ce que j’avais aimé.

« Ç’a joué un rôle dans ma décision finale et je suis extrêmement heureux de la façon dont ça s’est conclu. »

Les Oilers espèrent que Skinner puisse connaître une grosse saison en compagnie de l’un des meilleurs passeurs de la LNH en Draisaitl, qui a récolté 106 points (41 buts, 65 passes) en 81 matchs la saison dernière.

« [Skinner] est un fabricant de jeux, un gars qui peut donner la rondelle à Leon et se démarquer lui-même pour marquer des buts, a noté l’entraîneur Kris Knoblauch. Tu regardes sa carrière, et c’est un joueur qui marque entre 25 et 40 buts par saison. Il n’y a pas tant de gars qui peuvent dire qu’ils en ont marqué 25, et il l’a fait continuellement. C’est important de trouver des gars qui peuvent compter des buts et faire des jeux, tout en étant capable de bien jouer défensivement. »

Avec leurs succès de la dernière saison, les Oilers croient que leur fenêtre pour un championnat est encore bien ouverte, surtout avec la prolongation de contrat de huit ans (14 M$ par année) signée par Draisaitl le 3 septembre. Tout ce qui ne sera pas la conquête de la Coupe Stanley cette saison va être considéré comme une déception après être passé si près l’an dernier.

« Je pense que les attentes ici sont assez claires, a dit Skinner. C’est ce que tu veux en tant que joueur, tu veux jouer des matchs qui ont une signification. Je pense que nous avons de bons éléments en place, et les gars ont acquis de l’expérience avec leur long parcours de l’an dernier. Je vais être en mesure d’apprendre de ces gars-là. »

Bien qu’il soit fébrile à l’idée de possiblement participer aux séries pour une première fois après 14 saisons, Skinner est dans la LNH depuis assez longtemps pour savoir qu’il ne faut jamais regarder trop loin devant. Plusieurs choses peuvent se produire dans une saison de 82 matchs. Les Oilers en savent quelque chose, eux qui occupaient les bas-fonds du classement après les 13 premières parties en 2023-24 avant de retrouver leur aplomb.

« La route est longue. Chaque équipe a cet engouement et cet optimisme à l’aube de la saison. Chaque équipe commence avec zéro victoire au compteur, a dit Skinner. Nous avons beaucoup de chemin à parcourir, beaucoup de travail à faire, mais je suis excité de la position dans laquelle je me retrouve, et j’espère que nous allons être en mesure de connaître un bon départ. »

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