L'attaquant Mathieu Olivier s'est greffé au groupe à titre de joueur autonome, la saison dernière, après avoir complété son parcours dans les rangs juniors avec le Phoenix de Sherbrooke.
Pas de dépaysement
« Nous étions un peu trop, je ne peux même pas dire combien », rigole Carrier quand on lui pose la question.
« On oublie parfois que nous ne sommes plus avec une équipe junior au Québec tellement on se parle en français, ajoute Richard. Ça arrive qu'on se le fasse reprocher par nos coéquipiers, mais c'est fait avec humour. Ça se passe très bien entre nous tous. »
Ils aspirent tous à faire le saut dans la LNH, en se serrant les coudes. L'entraide est leur marque de commerce.
« L'intégration est pas mal plus facile », souligne Richard, qui a fait partie de la même équipe que Carrier et Allard à l'occasion du Boot Camp de Québec, en fin de semaine dernière. « Les gars t'aident à te trouver un appartement et pour plein d'autres trucs, comme les cartes de crédit. J'étais cochambreur avec Mathieu Olivier la saison dernière et ça m'a fait plaisir de l'aider. C'est le "fun" de redonner aux jeunes. À mes débuts, j'avais apprécié que de plus vieux m'aident. »
Allard a souligné que des collègues québécois, comme Pierre-Cédric Labrie et Gaudreau, lui avaient permis de se dégourdir à son arrivée dans l'organisation, il y a deux ans.
« Nous ne sommes pas dépaysés en tout cas, mentionne Carrier. C'est rassembleur d'être plusieurs Québécois ensemble. C'est le "fun" de pouvoir parler à quelqu'un dans sa langue quand ça va moins bien. »
Progression satisfaisante
Richard, choix de quatrième tour en 2015 (100e au total), a été le premier du trio à jouer dans la LNH. Carrier, choix de quatrième tour en 2015 (115e au total) et Allard, sélection de troisième ronde en 2016 (78e au total), piaffent d'impatience de se voir offrir la chance.
« Je suis satisfait de la troisième saison que je viens de compléter à Milwaukee, dit Carrier qui a été le deuxième marqueur des Admirals derrière Richard, avec 37 points. La deuxième saison s'était moins bien passée pour moi et je suis content d'être revenu fort. Tout avait super bien été à ma première saison que je ne me suis pas trop méfié de l'adversité.
« Nous voulons tous monter dans la Ligue nationale, continue-t-il. Il arrive qu'on se taquine entre nous, mais c'est une saine compétition. Nous étions tous contents pour Anthony quand il a été rappelé, la saison dernière. »
Allard, qui demeure dans la région de Québec, connaissait une bonne deuxième saison à Milwaukee, au moment où il a subi une blessure à une épaule.