Chiasson a dû sauter son tour. Les Capitals ont retrouvé le chemin de la victoire et Trotz a décidé de garder la même recette.
« Ne pas jouer en Finale de la Coupe Stanley, c'est certain que ce n'est pas évident, mais rendu à ce point-ci dans la saison - avec tout le travail que l'équipe accomplit - tu dois laisser de côté l'aspect personnel », a-t-il fait valoir en entrevue avec LNH.com, quelques instants après avoir soulevé la Coupe.
« C'est l'entraîneur qui prend la décision. Tout ce que je pouvais faire, c'est de rester prêt, que ce soit hors glace ou dans le vestiaire. En même temps, je pense que j'ai réussi à être celui dans le vestiaire qui calmait les gars un peu toute l'année. »
Chiasson a joué son rôle à la perfection tel un bon vétéran. Il était toujours parmi les derniers à quitter la patinoire lors des entraînements et a participé à plusieurs séances d'échauffement.
Il faut dire que Chiasson revient de loin - il a même dû se remettre en question au cours de l'été. À 27 ans, et après avoir enfilé trois uniformes différents au cours des quatre dernières saisons, les équipes ne se bousculaient pas aux portes pour l'obtenir cette saison.
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Il a finalement obtenu un essai professionnel avec les Capitals au mois de septembre et s'est entendu avec eux, le 4 octobre, sur les termes d'un contrat d'un an.
À cet égard, le triomphe de jeudi représentait pour lui une sorte de consécration.
« C'est sûr que personnellement, avec les changements qu'il y a eus dans les dernières années, a-t-il amorcé. L'été passé, si je regarde toutes les décisions que je devais prendre... J'ai décidé de venir ici et c'est probablement le meilleur choix que j'ai fait de ma carrière. »
Chiasson a disputé 61 matchs de saison régulière avec les Capitals en plus d'enfiler l'uniforme pour 16 matchs de séries, récoltant un but et une aide. Il a vu cette équipe évoluer depuis le jour 1 de la campagne et avait le sentiment qu'elle pouvait accomplir de grandes choses.
« De toutes les équipes dont j'ai fait partie, je n'en ai jamais vu une être capable de progresser du début de la saison jusqu'à aujourd'hui, a-t-il expliqué. C'est ce que tu veux voir. Tous les joueurs ont été capables d'élever leur jeu d'un cran dans les moments importants et on ne pouvait pas demander mieux que le résultat de ce soir. »
Une pensée pour Marchessault
Même si les festivités étaient bien amorcées sur la patinoire et que les joueurs des Capitals avaient le sourire fendu jusqu'aux oreilles, Chiasson n'a pas pu s'empêcher d'avoir une pensée pour son grand ami Jonathan Marchessault.
Les deux hommes, qui ont joué ensemble au hockey mineur en banlieue de Québec, savaient très bien qu'un des deux allait se retrouver du côté des perdants.
« Quand on était jeunes, on rêvait à ça et c'est dommage qu'il n'y en ait qu'un seul présentement qui puisse savourer le moment », a dit Chiasson sans même qu'on lui pose une question sur son ami des Golden Knights.
« Je lui souhaite tellement. Notre amitié, c'est quelque chose qui ne pourra pas se briser, mais c'est sûr que d'être capable de gagner la Coupe Stanley, c'est exceptionnel. »