ROY BADGE DUHAMEL

Après une fin de saison ponctuée d’un long passage de 23 matchs chez les Canadiens de Montréal, Joshua Roy avoue que son renvoi chez le Rocket de Laval au terme du camp d’entraînement du CH, quelques mois plus tard, est une « pilule difficile à avaler ».

Roy a fait partie de la dernière vague de retranchements du Tricolore en compagnie des défenseurs Logan Mailloux et Adam Engstrom, puis du gardien Jakub Dobes, lundi. Emil Heineman, Oliver Kapanen et Alex Barré-Boulet lui ont tous été préférés.

« En ayant joué ‘’en haut’’ l’an passé, j’avais de grandes attentes », a avoué le Beauceron.

« Mais tout peut arriver. C’est le hockey, ça fait partie de la game. Il n’y a aucun poste garanti en haut. Ceux qui le méritent le plus en obtiennent un », a-t-il poursuivi, bon joueur.

Roy n’était pas la seule victime du couperet déçue de la tournure des événements. Succinct mardi, Mailloux s’est dit « mécontent, sans nécessairement être surpris » par l’annonce.

Après une audition d’un match avec le CH le printemps dernier, le choix de premier tour du repêchage de 2021 a été devancé dans la hiérarchie de l’équipe par le prometteur Lane Hutson et le régulier Jayden Struble, notamment.

« Ils ont le droit d’être déçus. Ils ont droit de vivre ce sentiment-là », a commenté l’entraîneur-chef du Rocket, Pascal Vincent, qui retrouvait les quatre joueurs pour l’entraînement de mardi. « C’est la première fois, pour la plupart d’entre eux, où ils sont retranchés de la sorte.

« On a dit (aux quatre joueurs) qu’ils avaient la journée pour être déçus, mais qu’en se présentant à l’aréna [mardi], il fallait avoir une bonne attitude. Et ils ont été excellents aujourd’hui. »

Constance et confiance

Lors de son passage chez le Tricolore la saison dernière, Roy a eu de nombreuses occasions de se faire valoir au sein de trios offensifs et il a su tirer son épingle du jeu en pareilles circonstances, récoltant neuf points (quatre buts, cinq aides) en 23 rencontres.

Notamment jumelé à Christian Dvorak, Josh Anderson, Kirby Dach et Joel Armia pendant le camp d’entraînement, Roy a de nouveau été entouré de joueurs établis de la LNH, mais cette fois, il n’a « pas montré tout son potentiel », comme l’a exprimé l’entraîneur Martin St-Louis lundi.

St-Louis et Roy se sont surtout parlé de constance lorsque l’attaquant a appris son rappel. C’est ce qu’il tentera de trouver dans la Ligue américaine avec Vincent.

« Et il faut que Josh joue, a ajouté l’instructeur. Les joueurs offensifs doivent avoir une grande confiance en eux pour être productifs. On va essayer de bâtir ça avec lui. »

« J'ai moins joué ma game au camp, a indiqué Roy. Ma game, c’est créer beaucoup d'offensive, et je trouve que je n'ai pas eu suffisamment de touches pour ce faire. »

Le défi de la constance est également une réalité pour Mailloux, qui l’a évoquée pour expliquer son renvoi.

« Je n’ai pas montré assez de constance pendant le camp, a-t-il soutenu. J’ai eu de bons matchs, mais d’autres où je n’ai pas été à mon meilleur. J’essaie de travailler là-dessus. »

La veille, St-Louis a vanté Mailloux et sa tenue des dernières semaines. « Mais le plan pour lui, c’était de commencer à Laval cette année », a-t-il toutefois précisé.

Mailloux a réitéré sa confiance envers le plan qu’a l’équipe pour lui, mais il a toujours un rappel dans son viseur.

« J’espère être de retour avec le CH rapidement, a-t-il lancé. Les choses changent rapidement dans le hockey professionnel. Pour l’instant, je vais prendre un jour à la fois ici, à Laval, et travailler sur mon jeu. »

Roy, Mailloux et le Rocket amorcent leur saison vendredi, à Providence, avec un duel face aux Bruins. Les Lavallois tenteront de retrouver les séries après en avoir été exclus la saison dernière. Mailloux avait terminé la campagne avec 47 points (14 buts, 33 aides) en 72 matchs, un sommet chez les défenseurs de l’équipe, tandis que Roy en avait récolté 32 (13 buts, 19 aides) en 41 rencontres avant son rappel.

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