Steven Stamkos NSH return to TBL

Pendant 16 ans, Steven Stamkos a franchi les mêmes portes, croisé les mêmes personnes, tourné les mêmes coins, chaque interaction et chaque pas le rendant plus à l’aise. Sa vie a tourné autour du Lightning de Tampa Bay, s’imbriquant également dans la région de Tampa.

Il a appris à connaître l’organisation; sa famille également.

Le Lightning est devenu une partie de son identité.

Quand Stamkos va revenir au Amalie Arena comme visiteur pour la première fois, il franchira une porte différente pour se rendre dans un autre vestiaire et les souvenirs vont l’envahir.

C’était sa vie, les gens qu’il côtoyait. Mais plus maintenant.

« La partie la plus difficile sur le plan émotif, ce sont les relations que ma famille avait avec tout le monde, a dit Stamkos. Les employés de l’aréna, tout le monde au sein de l’organisation et les amis que nous nous sommes faits à l’extérieur de la glace. Je trouve que c’est ce qui est le plus touchant. »

Après avoir passé l’entièreté de sa carrière avec le Lightning depuis qu’il a été repêché au premier rang en 2008, Stamkos a signé un contrat de quatre ans d’une valeur de 32 millions $ avec les Predators de Nashville comme joueur autonome sans compensation le 1er juillet. Lundi, Stamkos sera de retour à Tampa comme visiteur dans l’édifice qui a longtemps été son domicile (19 h 30 HE; TVAS, HULU, ESPN+).

« C’est difficile pour moi de ressentir des émotions sans être là-bas physiquement », avait mentionné Stamkos au début de la saison. « On m’en parle, et je réponds simplement qu’il y aura beaucoup d’amis et de membres de ma famille, et qu’il y aura un petit quelque chose autour de ce match. Mais tu ne le réalises pas tant que tu n’es pas en route pour l’aréna et que tu croises certaines personnes. »

Ce moment, Stamkos ne s’attendait pas à le vivre un jour.

Jusque dans les dernières minutes avant de signer son nom au bas du contrat, Stamkos n’a jamais vraiment cru que c’était la fin pour lui avec le Lightning. Les gens autour de lui non plus.

« Ç’a évidemment été difficile », a déclaré le défenseur Victor Hedman, qui a été nommé capitaine du Lightning dans la foulée du départ de Stamkos. « Nous sommes demeurés en contact, mais le 1er juillet, quand nous avons réalisé qu’il ne reviendrait pas, ç’a été un choc. »

Stamkos était devenu le visage du Lightning en 16 saisons avec l’équipe. Il était le capitaine et il est premier dans l’histoire de l’organisation pour les matchs joués (1082), les buts (555) et les points (1137). Il a conduit l’équipe à la Coupe Stanley deux fois (2020, 2021).

« L’un des plus grands à avoir porté un chandail du Lightning », avait déclaré Hedman en septembre. « Cinq-cents buts, 1000 points, 1000 matchs, deux Coupes Stanley, plusieurs honneurs individuels, le capitaine pendant plus d’une décennie.

« Tout est là, mais la personne qu’il est va nous manquer dans le vestiaire, sur la route, partout. Ce sera très différent d'entrer dans le vestiaire et de ne pas voir le no 91. »

Stamkos va faire son retour et va fort probablement recevoir une ovation monstre dans un amphithéâtre rempli de partisans qui l’aiment encore, qui savent ce qu’il signifie pour eux et qui voulaient le voir revenir.

DET@NSH: Un but typique de Stamkos à Nashville

Tyler Johnson connaît le refrain. L’attaquant a passé les neuf premières saisons de sa carrière avec le Lightning, évoluant pour les équipes championnes de la Coupe avant de se joindre aux Blackhawks de Chicago. Johnson n’a cependant pas eu l’occasion de faire un retour rapide comme celui de Stamkos, alors qu’il a dû attendre au 1er avril 2022 pour jouer au Amalie Arena. Il avait reçu sa bague de la Coupe Stanley lors de cette même soirée.

« C’est vraiment étrange de te rendre dans l’autre vestiaire, de ne pas tourner à la première porte comme tu avais l’habitude de faire, a raconté Johnson. Revoir les mêmes gardes de sécurité et tout le monde, c’est un sentiment plutôt irréel. Encore aujourd’hui, ça fait trois ans pour moi, mais chaque fois que j’y retourne, je ressens ces petits papillons.

« Alors ça va être émotif pour lui. Ça va être difficile. Mais je pense aussi qu’il va avoir beaucoup de plaisir. »

Probablement, car 16 ans, dans bien des cas, ça représente l’ensemble d’une carrière. Stamkos a grandi à Tampa, il est passé d’un jeune de 18 ans à un vétéran de 34 ans qui a maintenant trois enfants.

C’était son chez-soi. Et de plusieurs façons, ce l’est encore.

« J’ai été là pour quoi, neuf ans? 'Stammer' a été là pendant 16 années, a dit Johnson. Il connaît tous les gardes de sécurité. C’est amusant de revenir et de se remémorer tous les souvenirs. »

Mais ça ne sera plus pareil. Chris Stamkos, son père, sera présent pour le match. Il fera le voyage de Toronto à Nashville pour aller voir jouer son fils pour la première fois avec les Predators samedi, puis il se rendra à Tampa. Il a réfléchi aux endroits où il pourrait se rendre dans l’aréna – et à ceux où il ne pourrait pas se rendre – maintenant que son fils n’est plus le capitaine.

Il connaît tout le monde depuis tellement longtemps, après tout.

Lui aussi, il a marché dans ces corridors, rencontré ces gens, les faisant entrer dans sa vie. Comme son fils.

Donc, à quoi s’attendent-ils pour lundi soir?

« À beaucoup d’émotions, évidemment. Ça va être très bruyant dans l’édifice quand il va sauter sur la glace, a prédit Hedman. Il va obtenir l’ovation qu’il mérite. […] Il va être accueilli de façon incroyable, j’en suis convaincu. »

*Avec la collaboration de Corey Hirsch et Paul Strizhevsky de NHL.com International