Senators Celly Primo

Les Sénateurs d'Ottawa ont remporté seulement deux de leurs sept derniers matchs. Ils ont toutefois obtenu au moins un point dans six de leurs sept dernières sorties. Alors, doit-on voir le verre à moitié vide ou à moitié plein?

En pleine phase de reconstruction et pleinement conscient de la situation dans laquelle se trouve son équipe, l'entraîneur-chef des Sénateurs, D.J. Smith, vous dira assurément qu'il faut voir le verre à moitié plein. Après tout, son équipe a récolté huit points sur une possibilité de 14 à ses sept dernières rencontres.
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Depuis le 10 janvier, les Sénateurs ont perdu contre Detroit, Montréal, Chicago et New Jersey en prolongation ou en tirs de barrage, contre Vegas en temps réglementaire et ont battu Calgary et Buffalo en temps réglementaire.
Concrètement, les hommes de D.J. Smith présentent un dossier de 2-1-4 durant cette séquence, mais étonnamment, ils ont réussi à conserver un différentiel positif, avec 20 buts marqués contre 18 encaissés.
Cela veut dire qu'il y a du positif, oui, mais les joueurs sont conscients qu'ils devront être beaucoup plus constants et en faire davantage pour arriver au niveau des meilleures équipes du circuit. Ils sont aussi conscients que c'est un processus qui exige du temps et de la patience.
« C'est pourquoi vous voyez St. Louis, Boston et Washington le faire tous les soirs. Ils font preuve de beaucoup de [constance], avait déclaré Dylan DeMelo à la Presse canadienne après une défaite contre Chicago. Nous essayons d'y arriver et notre groupe doit pousser en cette direction, mais je sais que nous y arriverons éventuellement. »
Il y a de quoi se réjouir
Au-delà du besoin « d'apprendre à gagner », les Sénateurs ont besoin de se concentrer sur certains aspects positifs de leur jeu, qui pourraient possiblement les aider à remporter des matchs.
Les unités spéciales font partie de l'équation. Au cours de ses sept dernières rencontres, Ottawa a inscrit sept buts en avantage numérique sur 20 tentatives. Lors du match de mardi soir face aux Sabres de Buffalo, ils ont fait mouche à trois reprises avec l'avantage d'un homme, et ce, pour la première fois de la campagne.
« C'est une équipe jeune. Les stratégies prennent du temps à développer, afin de mettre tout le monde sur la même longueur d'onde et planifier des jeux, a mentionné l'attaquant Tyler Ennis au terme de la rencontre face à Buffalo. Nous nous sommes améliorés au fur et à mesure que la saison a progressé, et ça commence à cliquer. Je pense qu'on peut faire encore mieux. »
C'est donc dire que depuis le 10 janvier, les Sénateurs affichent un rendement de 35 pour cent en supériorité numérique, soit un pourcentage presque deux fois plus élevé que celui qu'ils revendiquent depuis le début de la campagne (14,4 pour cent).

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Ce taux de 35 pour cent obtenu au cours des sept derniers matchs leur confère également le troisième rang du circuit durant cette séquence. Seuls les Panthers de la Floride (37,5 pour cent en cinq matchs), les Kings de Los Angeles (38,5 pour cent en six matchs) et le Wild du Minnesota (38,9 pour cent en six matchs) ont fait mieux.
En désavantage numérique, les choses vont également bien. Les hommes de D.J. Smith ont accordé quatre buts à leurs 22 dernières séquences en désavantage numérique. Cela est bon pour un taux d'efficacité de 81,8 pour cent, soit 0,8 pour cent de mieux que leur rendement global (81 pour cent).
« Nos unités spéciales roulent vraiment bien par les temps qui courent, a exprimé Smith après la victoire face aux Sabres. Évidemment, lorsque tu marques trois buts en avantage numérique, il est probable que tu vas gagner le match […]. »
On doit également souligner le travail des gardiens de but, particulièrement le travail de Marcus Hogberg, qui est en train de prouver qu'il a l'étoffe d'un portier numéro un.
À ses cinq dernières sorties, le Suédois présente peut-être une fiche de 1-0-4, mais il affiche surtout un impressionnant taux d'efficacité de ,933 et une moyenne de buts alloués de 2,29.

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Attention aux tirs… encore et encore
Les gardiens des Sénateurs voient beaucoup de caoutchouc par match, et ce, depuis le début de la saison. Malheureusement, il ne s'agit pas d'une tendance à la baisse. Après 50 rencontres, les Sénateurs sont la troisième équipe de la LNH qui accorde le plus de tirs par match, avec une moyenne de 33,5.
Depuis le 10 janvier, les choses ne sont pas vraiment améliorées, au contraire même. Durant cette séquence, Ottawa a accordé pas moins de 35,9 tirs par match, en moyenne, à ses adversaires.
Cela ajoute une pression importante sur les épaules des gardiens de but, qui doivent se surpasser sur une base quotidienne pour donner à leur équipe une option sur la victoire.
Mardi soir face aux Sabres, Craig Anderson peut même se compter chanceux, lui qui a connu une soirée relativement tranquille, avec « seulement » 30 tirs dirigés contre lui.
Cette charge de travail se veut très raisonnable lorsqu'on la compare à celle des trois matchs précédents (53 tirs accordés aux Devils, 42 aux Flames et 43 aux Golden Knights). Mais bon, il faut bien commencer quelque part…
Chose certaine, D.J. Smith tentera d'insister sur l'importance de solidifier la défensive et limiter les lancers accordés à l'adversaire lors du prochain match des siens, vendredi soir. Rien pour aider leur cause toutefois, les Sénateurs seront opposés à Alex Ovechkin et ses Capitals de Washington, qui forment la deuxième meilleure attaque de la ligue.