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CRANBERRY, Penn. -- Zachary Lauzon a envisagé d'abandonner son rêve de jouer dans la LNH.

Après avoir été sélectionné par les Penguins de Pittsburgh en deuxième ronde (51e au total) du Repêchage 2017 de la LNH, le défenseur québécois de 20 ans a eu de la difficulté à demeurer en santé en raison de symptômes liés à une commotion cérébrale.
Les Penguins ont choisi de ne pas lui accorder un contrat de recrue avant l'échéance du 1er juin, et il est devenu libre comme l'air. Son avenir était vraisemblablement le plus précaire parmi tous les espoirs au camp de perfectionnement.
Soudainement, le rêve de joueur dans la LNH semblait s'évanouir, et il a commencé à penser à son futur... loin du hockey.
C'est pourquoi il a accepté de se joindre à l'équipe de l'Université du Nouveau-Brunswick. Le hockey universitaire canadien n'est certainement pas la route habituelle pour atteindre la LNH, mais elle allait permettre à Lauzon de se préparer pour sa vie future sur le marché du travail.
Mais il n'a pas pu tourner la page complètement. C'est pourquoi il a accepté de participer au camp de développement des Penguins en juin, en espérant se hisser au-dessus de la mêlée.
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« Je regardais mes options en dehors du hockey. Quand tu joues au hockey pendant toute ta vie, ça devient ton identité, a expliqué Lauzon. Le hockey, c'est ce qui te rend heureux. Au moment où le hockey m'a été enlevé, je me sentais un peu perdu. J'y ai joué pendant toute ma vie, alors je ne savais pas quoi faire. »
Lauzon, qui n'a pas joué depuis la saison 2017-18, est tout à fait conscient de sa situation.
« J'ai toujours la mentalité que je vais jouer dans la LNH un jour et obtenir un contrat professionnel avec les Penguins. Ils m'ont repêché pour une raison en 2017. »
Mais Lauzon comprend très bien pourquoi les Penguins ont décidé de ne pas lui offrir de contrat.
« Malheureusement, je n'ai pas été en mesure de jouer, a-t-il dit. Alors c'est difficile pour eux de me donner un contrat si je ne joue pas. »
Lauzon (6 pieds 1 pouce, 187 livres) aura à faire ses preuves à nouveau. Ce n'est pas simplement une question de s'il peut encore jouer à un niveau élevé, mais s'il peut le faire en demeurant en santé.
Lors des séries éliminatoires 2017 de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, Lauzon, qui évoluait avec les Huskies de Rouyn-Noranda, a subi une commotion cérébrale. Quelques mois plus tard, les Penguins l'ont repêché, mais ils lui ont demandé de ne pas participer à leur camp de perfectionnement. Lauzon a donc mis les bouchées doubles afin de participer au camp des recrues et au camp d'entraînement quelques semaines plus tard, en septembre.
Il admet que c'était une erreur. Il a ressenti des maux de tête et des vertiges, et il n'a pas joué depuis qu'il a récolté quatre passes en 25 matchs avec Rouyn-Noranda en 2017-18. Il n'avait pas même patiné dans une séance d'entraînement à haute vitesse depuis novembre dernier avant de sauter sur la glace au camp de perfectionnement des Penguins, en juin.
« Tout ce que je voulais faire, c'est faire mes preuves après avoir été repêché, a commenté Lauzon. C'était difficile pour moi de prendre le temps nécessaire pour me rétablir. Mais au bout du compte, j'ai appris beaucoup de cette expérience. Je suis heureux d'être toujours en mesure de jouer au hockey. C'est la chose la plus importante, ma santé. »
De l'optimisme, Lauzon a dû en faire preuve au cours des deux dernières années.
« Si je réfléchis à mon état mental d'il y a un an, je suis maintenant une personne complètement différente. Je crois que j'ai considérablement mûri au cours de ce processus. Je pourrai profiter de l'expérience que j'ai vécue pour m'aider à gérer n'importe quelle situation dans ma vie. »
L'entraîneur du développement des joueurs des Penguins Tom Kostopoulos croit que cette attitude bénéficiera beaucoup à Lauzon, dont le frère Jérémy a disputé ses premiers matchs dans la LNH la saison dernière avec les Bruins de Boston.
« Il est prêt à jouer. Alors c'est fantastique de le voir, a dit Kostopoulos. Nous lui souhaitons tous la meilleure des chances et nous voulons le voir évoluer dans un environnement compétitif pour voir ce qu'il peut faire. Je crois que ce sera une année importante pour lui. Il a beaucoup à prouver, et je crois qu'il peut le faire. »
L'avenir demeure incertain. Il y a deux ans, Lauzon s'attendait à se retrouver avec le club-école des Penguins dans la Ligue américaine à ce moment-ci de sa carrière.
Avec la bonne attitude, il croit que ça peut encore arriver. Surtout, il croit avoir déjà gagné.
« J'ai surmonté beaucoup d'adversité. Le fait que je pouvais revenir ici et patiner et être le même joueur que j'étais auparavant, c'est une très belle histoire », a conclu Lauzon.