Mais ils ont aussi profité d’une équipe qui se tirait dans le pied avec de mauvaises passes et qui ne générait pas assez de tirs en direction de Joseph Woll.
Anderson, qui prenait le blâme pour le premier but des locaux, celui de Conor Timmins, en fin de première période, avait un regard sévère en s’adressant aux journalistes. L’Ontarien n’a pas trop aimé quand il s’est fait demander de décrire l’ambiance au sein de son groupe.
« Qu’est-ce que tu en penses ? Elle n’est pas bonne en ce moment. On essaie quand même de rester positif. On essaie de trouver notre enthousiasme et de faire les bonnes choses. Une fois qu’on va gagner un match, on va être correct. »
Les gros noms du CH en panne
Les Leafs ont signé un troisième gain d’affilée en l’absence de leur capitaine et meilleur joueur, Auston Matthews. Ils ne souffrent pas de la perte d’un marqueur de 69 buts l’an dernier en raison de leur talent brut et de leur profondeur. D’autres joueurs ont saisi le flambeau.
John Tavares, qui a cédé son titre de capitaine à Matthews cette saison, a aussi marqué contre Samuel Montembeault dans ce gain facile. Nylander, Marner et Tavares ont écrit leur nom sur la feuille de pointage. Les meilleurs joueurs des Leafs étaient aussi les meilleurs sur la glace.
Dans le camp du CH, c’est une autre histoire. Brendan Gallagher a été l’unique joueur à battre Woll, en récupérant un retour de tir d’Emil Heineman en supériorité numérique à mi-chemin en deuxième période. Gallagher a ainsi obtenu un septième but cette saison et un but dans un troisième match d’affilée.
Encore une fois, les Suzuki, Caufield, Dach et Juraj Slafkovsky ont connu un match très tranquille. Les trois premiers ont chacun décoché un tir au but, alors que Slafkovsky n’en a eu aucun. Le Slovaque n’a d’ailleurs joué que 12:50 lors de cette rencontre.
« Quelques-uns parmi nous, et je m’inclus, ont du mal à trouver le fond du filet, a affirmé Suzuki. Je m’attends à plus de moi-même et je suis sûr que c’est le cas des autres gars aussi. On a besoin que tout le monde contribue à l’attaque, sinon on ne gagnera pas. »
St-Louis a frappé sur le clou de la fameuse confiance pour expliquer ce qui cloche avec ses meilleurs joueurs.
« Il y a un peu de confiance, c'est sûr, a souligné l’entraîneur en chef. C'est de retrouver leur confiance et on va essayer de les aider. »
Au cœur d’une série de six défaites, cette fameuse confiance ne reviendra pas par magie.
Sur le strict plan des statistiques, Suzuki et Caufield n’ont pas récolté de point à leurs quatre derniers matchs. Dach, quant à lui, a été blanchi à ses six dernières sorties. Slafkovsky, pour sa part, a une petite passe en quatre rencontres.