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TORONTO – Nick Suzuki, Josh Anderson, Kirby Dach et David Savard ont essentiellement utilisé le même message. Après un sixième revers d’affilée (0-5-1), les quatre vétérans de l’équipe ont parlé d’une ambiance lourde et d’une confiance qui s’effrite de plus en plus.

« Oui, ça devient lourd, a dit Savard dans le petit vestiaire de l’équipe adverse au Scotiabank Arena. C’est extrêmement frustrant, nous n’arrivons pas à sortir de notre torpeur. Nous avons de la misère à générer des chances de marquer. C’est frustrant. »

« Personne n’est heureux avec les résultats que nous avons, a renchéri Dach. Nous sommes un groupe de 23 joueurs qui traversent ça ensemble. C’est le même groupe qui va devoir s’en sortir. Nous ne pouvons nous fier à personne d’autre qu’à nous pour ça. Il faut travailler. »

Pour ce passage à Toronto en un classique du samedi soir entre deux vieux rivaux, le CH n’a jamais été dans le coup face aux Leafs en s’inclinant 4-1.

William Nylander et Mitch Marner, deux des gros canons des Torontois, ont pris le relais en l’absence du capitaine Auston Matthews avec chacun un but et une passe. Les Maple Leafs ont marqué deux buts en supériorité numérique et un autre en infériorité numérique.

MTL@TOR: Nylander se paye la défensive des Canadiens en A.N.

Mais ils ont aussi profité d’une équipe qui se tirait dans le pied avec de mauvaises passes et qui ne générait pas assez de tirs en direction de Joseph Woll.

Anderson, qui prenait le blâme pour le premier but des locaux, celui de Conor Timmins, en fin de première période, avait un regard sévère en s’adressant aux journalistes. L’Ontarien n’a pas trop aimé quand il s’est fait demander de décrire l’ambiance au sein de son groupe.

« Qu’est-ce que tu en penses ? Elle n’est pas bonne en ce moment. On essaie quand même de rester positif. On essaie de trouver notre enthousiasme et de faire les bonnes choses. Une fois qu’on va gagner un match, on va être correct. »

Les gros noms du CH en panne

Les Leafs ont signé un troisième gain d’affilée en l’absence de leur capitaine et meilleur joueur, Auston Matthews. Ils ne souffrent pas de la perte d’un marqueur de 69 buts l’an dernier en raison de leur talent brut et de leur profondeur. D’autres joueurs ont saisi le flambeau.

John Tavares, qui a cédé son titre de capitaine à Matthews cette saison, a aussi marqué contre Samuel Montembeault dans ce gain facile. Nylander, Marner et Tavares ont écrit leur nom sur la feuille de pointage. Les meilleurs joueurs des Leafs étaient aussi les meilleurs sur la glace.

Dans le camp du CH, c’est une autre histoire. Brendan Gallagher a été l’unique joueur à battre Woll, en récupérant un retour de tir d’Emil Heineman en supériorité numérique à mi-chemin en deuxième période. Gallagher a ainsi obtenu un septième but cette saison et un but dans un troisième match d’affilée.

Encore une fois, les Suzuki, Caufield, Dach et Juraj Slafkovsky ont connu un match très tranquille. Les trois premiers ont chacun décoché un tir au but, alors que Slafkovsky n’en a eu aucun. Le Slovaque n’a d’ailleurs joué que 12:50 lors de cette rencontre.

« Quelques-uns parmi nous, et je m’inclus, ont du mal à trouver le fond du filet, a affirmé Suzuki. Je m’attends à plus de moi-même et je suis sûr que c’est le cas des autres gars aussi. On a besoin que tout le monde contribue à l’attaque, sinon on ne gagnera pas. »

St-Louis a frappé sur le clou de la fameuse confiance pour expliquer ce qui cloche avec ses meilleurs joueurs.

« Il y a un peu de confiance, c'est sûr, a souligné l’entraîneur en chef. C'est de retrouver leur confiance et on va essayer de les aider. »

Au cœur d’une série de six défaites, cette fameuse confiance ne reviendra pas par magie.

Sur le strict plan des statistiques, Suzuki et Caufield n’ont pas récolté de point à leurs quatre derniers matchs. Dach, quant à lui, a été blanchi à ses six dernières sorties. Slafkovsky, pour sa part, a une petite passe en quatre rencontres.

EN PROLONGATION

Le chiffre du match : 2

Martin St-Louis a aimé la première période de son équipe. Nick Suzuki a aussi dit que le CH avait bien joué en première. Défensivement, le Tricolore a offert du bon hockey pour les 20 premières minutes. Mais offensivement, les Canadiens n’ont réussi que deux tirs lors de cette fameuse première période. Les visiteurs ont terminé la rencontre avec 21 tirs seulement.

On brasse les cartes

En troisième période, St-Louis a tenté des expériences. Il a placé Suzuki au centre de Dach et de Slafkovsky, alors que Jake Evans s’est retrouvé au centre d’Alex Newhook et de Cole Caufield. À la ligne bleue, Kaiden Guhle a terminé la rencontre du côté gauche avec David Savard comme partenaire. Lane Hutson a formé un duo avec Mike Matheson qui était pour une rare fois à la droite.

Pacioretty se blesse

Blessé plus souvent qu’à son tour lors des dernières saisons, Max Pacioretty a encore joué de malchance. L’ancien capitaine du CH a quitté le match en fin de première période après un contact avec Mike Matheson. L’Américain se tenait le derrière de la cuisse gauche en retournant au banc des siens. En conférence de presse, Berube a simplement dit qu’il recevra plus de nouvelles au sujet de son ailier dans les prochains jours.

Benoit dans les cordes de Berube

À 6 pi 4 po et 211 lb, Simon Benoit a le profil du défenseur physique. En uniforme pour les 16 matchs des Leafs cette saison, le Québécois de 26 ans a obtenu sa deuxième passe de la saison lors de la visite du CH. Au-delà des points, le numéro 2 a un impact avec 28 tirs bloqués et 31 mises en échec. Il joue également un rôle en infériorité numérique.

« Benny est le type de défenseur que nous aimons, a dit Craig Berube samedi matin. Il est grand, gros, robuste et il n’est pas facile à affronter. Il réalise un très bon boulot pour notre équipe. »

« Oui, je suis assez content de mon jeu, avait affirmé Benoit. Mais je considère que j’ai connu un début assez lent. Ça fait partie du hockey. Il y a 82 matchs. Tu ne peux pas être à 100% pour tous les matchs. Je travaille sur mes lacunes. Je connais mon style et je cherche à aider l’équipe du mieux que je peux. J’ai toujours aimé cette identité (robuste). Je cadre dans la mentalité avec Craig. Je peux jouer mon rôle et je sais qu’on m’aime à ma juste valeur. »