Alors qu'on se demandait comment il allait réagir au départ d'Erik Karlsson l'été dernier, le défenseur des Sénateurs d'Ottawa a amorcé la campagne sur les chapeaux de roue en amassant 38 points (10 buts, 28 aides) en autant de matchs avant de subir une blessure à l'épaule, qui lui a fait rater trois semaines d'activités.
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Il a finalement conclu la campagne avec une récolte de 55 points, dont 14 buts, en 70 matchs à sa deuxième saison complète dans la LNH.
« Mon but c'est d'être un jour le meilleur défenseur de la Ligue », a déclaré l'arrière de 22 ans rencontré dans le cadre d'un tournoi de spikeball organisé par son compatriote Anthony Beauvillier, au profit de la Société Alzheimer de Montréal.
« Je ne pense pas que ce soit exagéré de dire ça. Chaque fois que je suis sur la patinoire, je veux être le meilleur joueur possible, avoir un impact sur le match et aider mon équipe à avoir du succès. Je ne pense pas trop aux honneurs individuels; je veux seulement être le meilleur coéquipier que je peux être. »
La courbe de progression du jeune Beauceron laisse entrevoir de grandes choses. Non seulement a-t-il plus que doublé sa production offensive comparativement à sa première saison (25 points), il a aussi été le joueur le plus utilisé en moyenne par les Sénateurs (24:17).
Il l'a en plus fait alors que l'équipe a procédé à une vente de feu à la date limite des transactions en plus de se retrouver au cœur d'un feuilleton incessant au cours de la saison.
« C'est quelque chose que je n'avais jamais vécu dans le monde du hockey, a-t-il raconté. Ce sont des expériences comme ça qui font que tu apprends. C'est l'une des années les plus formatrices que j'ai vécues, non seulement sur la patinoire, mais aussi du côté business. »
Les choses devraient en principe se stabiliser cette saison. La formation ottavienne a embauché D.J. Smith pour succéder à Guy Boucher à titre d'entraîneur-chef et a fait l'acquisition de quelques joueurs d'expérience pour encadrer les jeunes de l'organisation pendant la reconstruction.
Les arrivées de Smith - l'ancien entraîneur des défenseurs des Maple Leafs de Toronto - à la barre de l'équipe et du vétéran Ron Hainsey, qui a joué plus de 1000 matchs dans la LNH, à la ligne bleue pourraient bien donner à Chabot le coup de main nécessaire pour améliorer l'aspect défensif de son jeu.
Il a affiché un différentiel de moins-12 à ses deux premières saisons, ce qui est tout de même respectable étant donné que les Sénateurs ont maintenu un différentiel collectif de moins-70 et de moins-60 à ses deux premières campagnes, respectivement.
« J'ai eu une bonne discussion avec D.J. et je n'ai entendu que de bonnes choses à son sujet, a expliqué Chabot. J'aime bien aussi la venue de Ron Hainsey. On a tellement de bons défenseurs avec très peu d'expérience dans la Ligue et je pense que ça va être positif pour toute l'équipe.
« Personnellement, ce que je suis capable de faire offensivement, je l'ai toujours eu, mais j'essaie de m'améliorer en zone défensive chaque année. Le fait d'avoir un entraîneur qui a dirigé des défenseurs va vraiment nous aider. »