Mais voilà que l'attaquant québécois, qui est né à Houston au Texas, est sur le point d'entamer son année d'admissibilité au repêchage de la LNH avec l'équipe des moins de 18 ans d'un des programmes les plus prestigieux au monde - celui-là même qui a produit 17 choix à l'encan de juin dernier.
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Tout ça en raison de son talent, bien sûr, mais aussi en partie grâce aux conseils de Jim Hughes - le directeur du développement de son agence, CAA - et à l'influence de son fils… un certain Jack Hughes.
« J'ai connu Jack il y a trois ans quand je suis allé habiter chez lui à Toronto pendant deux semaines pour suivre un programme d'entraînement », a expliqué Bordeleau, le fils de Sébastien, un ancien choix des Canadiens de Montréal maintenant entraîneur au développement des attaquants des Predators de Nashville.
« J'ai commencé à avoir vent du programme quand Jack y a joué sa première saison (en 2017-18). Je suivais un peu plus ça en regardant les matchs sur le site. Le directeur du personnel des joueurs Kevin Reiter est venu me voir jouer au Challenge CCM dans le midget AAA et m'a invité au camp.
« Je n'avais vraiment aucune idée des installations et de ce qui se passait là-bas, de comment ça fonctionnait. Quand j'y suis allé, j'ai vraiment aimé ça et quand j'ai eu l'offre, le choix a été facile à faire. »
Basé à Plymouth, au Michigan, le programme de USA Hockey ne lésine pas sur les moyens pour développer certaines des futures vedettes de la LNH. Les jeunes profitent d'installations dignes de la grande ligue et marchent dans les pas des Patrick Kane, Auston Matthews et Phil Kessel, entre autres.
Une situation assez spéciale pour Bordeleau, qui a passé toute son enfance en Suisse alors que son père évoluait dans la Ligue nationale A, avant de revenir au Québec à l'âge de 10 ans.
« Maintenant je me considère comme un Américain, mais avant c'était bizarre un peu, a-t-il dit avec le sourire. Mes coéquipiers connaissent le programme depuis qu'ils sont jeunes et c'est leur rêve d'y parvenir. Moi j'ai appris que ça existait moins d'un an avant d'y entrer (rires).
« C'est spécial, mais je grandis là-dedans. J'apprends la culture et je commence vraiment à m'approprier le logo que j'ai sur mon chandail. C'est le fun. J'ai hâte à chaque tournoi international, c'est super spécial de représenter ce pays. »
Après avoir mené l'équipe des moins de 17 ans au chapitre des points avec 39 (16 buts, 23 aides) en 56 matchs contre des équipes de la USHL à sa première campagne, le joueur de centre se sent prêt pour le défi qui attend les siens cette année; celui de disputer 15 matchs contre de grandes universités de la NCAA.