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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 32 équipes pendant les mois de septembre et octobre. Aujourd'hui, les Canadiens de Montréal.
Les derniers mois ont été tout sauf un long fleuve tranquille pour les Canadiens de Montréal, même si l'équipe a atteint la Finale de la Coupe Stanley en juillet.

Le capitaine Shea Weber qui est très amoché physiquement et dont on dit même que la carrière serait compromise, Carey Price qui est mis dans la vitrine pour le repêchage d'expansion, David Savard qui arrive, Phillip Danault qui part, Mike Hoffman qui arrive, Tomas Tatar qui part… Jesperi Kotkaniemi qui accepte une offre hostile, Christian Dvorak qui arrive! Ça n'a pas arrêté, ouf!
Et on vous fera grâce ici du tollé qu'a provoqué le choix de premier tour de l'équipe lors du repêchage, le 23 juillet.
Le Tricolore a également vu un bon vétéran attaquant partir sous d'autres cieux, Corey Perry (Lightning de Tampa Bay), et il a rompu les liens avec un autre, Eric Staal (joueur autonome sans compensation).
Le directeur général Marc Bergevin a colmaté les brèches en mettant sous contrat les vétérans québécois Mathieu Perreault et Cédric Paquette ainsi que le vétéran défenseur Chris Wideman.
On a évité le pire au repêchage d'expansion, le 21 juillet. Le Kraken de Seattle a opté pour le jeune défenseur Cale Fleury pour sa sélection, au lieu d'y aller avec Price.
L'été n'était pas fini. Les Hurricanes de la Caroline sont venus jeter un pavé dans la mare en faisant parapher une offre de contrat hostile à Kotkaniemi, le 28 août.
Le Tricolore n'a pas égalé l'offre de 6,1 millions pour une seule saison qu'a acceptée le jeune Finlandais. Adieu troisième choix au repêchage en 2018…
Bergevin s'est tourné vers les Coyotes de l'Arizona afin de mettre la main sur Dvorak, qui est âgé de 25 ans.
« Ç'a été une saison morte occupée, inhabituelle et différente », l'a décrite Bergevin, au lendemain de la perte de Kotkaniemi.
Il y a également la situation de Jonathan Drouin qui a refait surface et qui alimentera les discussions prochainement. On se prépare à l'accueillir dans l'équipe, après qu'il l'eut quittée le 28 avril pour des raisons personnelles.
32 EN 32 - CANADIENS : Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers
Au travers de tout ça, on en vient presque à oublier que l'attaquant Paul Byron manquera à l'appel en début de saison. Byron est sur le carreau après avoir été opéré à une hanche, le 30 juillet. On parle d'une absence de cinq mois dans son cas. Or, Byron devrait renouer avec l'action au début de 2022.
On a également dû procéder à un remplacement d'entraîneur au sein du club-école de la Ligue américaine de hockey (LAH), à la suite du départ de Joël Bouchard.
À quelques jours de l'ouverture du camp d'entraînement, on se creuse les méninges à savoir si les Canadiens ont potentiellement une meilleure formation que celle qui s'est inclinée contre le Lightning de Tampa Bay au bout de cinq matchs en Finale, le 7 juillet.
« Nous croyons que les joueurs que nous avons ajoutés vont nous aider à poursuivre dans la même voie, a commenté Bergevin. Le temps le dira, mais j'aime l'équipe que nous avons en place. »
Voici trois questions intimement liées aux succès des Canadiens cette saison :

Quelles seront les répercussions de la perte de Weber?

« La perte de notre capitaine fera très mal », a admis Bergevin, dernièrement. « Le remplacer, c'est impossible », est-il même allé jusqu'à dire.
On souhaiterait évidemment avoir Weber dans la formation, mais son absence sera possiblement la plus ressentie sur le plan du leadership.
L'entraîneur Dominique Ducharme a indiqué qu'on permettra à Weber d'être le plus présent possible dans l'entourage de l'équipe. L'intention est excellente, mais dans quelle mesure un capitaine à l'écart du jeu peut exercer son rôle adéquatement? Ça reste à voir.
Les dirigeants n'envisagent pas de nommer un remplaçant, pas même sur une base intérimaire, afin de laisser toute la place à Weber.

VGK@MTL, #6: Weber décoche un boulet en A.N.

Pour ce qui est de la perte du joueur, on se dit que l'acquisition du Québécois David Savard devrait la combler, en partie ou en totalité.
« David est un joueur très semblable, a avancé Bergevin. Il est imposant physiquement, très intense, et il est robuste devant son filet. Nous voulions continuer d'avoir un solide quatuor en défense, et j'estime que David peut s'avérer être le parfait remplaçant pour Shea. »

Quels seront les aléas d'une ligne de centre revampée?

La belle stabilité à la position de centre a pris le bord avec les départs de Danault, qui a accepté un contrat de 33 millions $ pour six ans des Kings de Los Angeles, et de Kotkaniemi, que les Hurricanes ont ravi aux CH -- « mais absolument pas par vengeance pour l'offre hostile que les Canadiens avaient faite à Sebastian Aho, il y a deux ans » -- dixit le DG des Hurricanes Don Waddell. (Quelqu'un l'a cru en passant?)
Le départ de Danault crée un énorme trou sur le plan défensif, que le jeune Nick Suzuki peut combler en partie.
Mais ce sera Dvorak qui se verra confier le gros de la tâche, ainsi que les Québécois Perreault et Paquette qui peuvent évoluer à la position. Il y a également le jeune Jake Evans qu'on souhaite voir continuer de prendre du galon. Et Ryan Poehling qui se voit ouvrir la porte toute grande.
Il sera intéressant de voir les expérimentations que Ducharme tentera au cours du camp d'entraînement.
De vétérans ailiers, comme le nouveau venu Hoffman ainsi que les vétérans Tyler Toffoli et Josh Anderson, devront vite mettre l'épaule à la roue.

Quelle sera la courbe de progression des jeunes?

Comme son prédécesseur Claude Julien, Ducharme table sur la progression de l'équipe et principalement des jeunes.
Le niveau d'espérance sera très élevé à l'endroit des Suzuki et Cole Caufield. Les deux jeunes vedettes montantes à l'attaque sauront-elles être à la hauteur? On s'attend à ce que Suzuki, âgé de 22 ans, continue d'élever son niveau de jeu à sa troisième saison dans la LNH. Caufield est arrivé comme un cheveu sur la soupe avant les séries éliminatoires et il a été étincelant. L'Américain est un pur marqueur, un joyau comme on en voit rarement. Pourra-t-il reprendre là où il a laissé? Il sera l'objet d'une surveillance plus étroite, c'est certain. Il est encore tout vert (20 ans) et de très petite taille. C'est lui en mettre énormément sur les épaules. Une chose est assurée, il est super doué.
En défense, Alexander Romanov (21 ans) doit faire oublier les difficultés qu'il a éprouvées vers la fin de sa première saison. On comptera quelque peu sur lui afin d'amenuiser la perte de Weber.
D'autres jeunes devront sortir de l'ombre, comme Poehling (22 ans) et le défenseur Josh Brook (22).