BROSSARD - S'il y a un constat frappant à tirer à la conclusion du court camp des recrues des Canadiens de Montréal, c'est que la ligne bleue de l'organisation devrait être entre bonnes mains pour de nombreuses années à venir. Et que l'impact de cette vague jeunesse pourrait se faire sentir assez rapidement.
Canadiens : Les jeunes défenseurs gonflés à bloc
Jordan Harris et ses homologues sont prêts à se battre pour un poste au camp d'entraînement
À l'aube du vrai camp, les Kaiden Guhle, Jordan Harris, Justin Barron et Arber Xhekaj ont démontré dans les derniers jours que les attentes élevées à leur sujet avaient bel et bien lieu d'être. Qu'ils ne sont pas si loin de pouvoir occuper un poste dans la grande ligue.
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Ça tombe bien parce que Martin St-Louis risque de faire de la place à deux de ces jeunes pour compléter sa brigade en vue du match d'ouverture du 12 octobre contre les Maple Leafs de Toronto.
« On a pu voir que l'avenir est reluisant, a fait valoir Harris. J'ai bien aimé pouvoir apprendre à les connaître à l'extérieur de la glace. Les partisans de l'équipe devraient être excités parce que ce sont de bons jeunes et que le talent leur sort par les oreilles. J'espère que nous pourrons grandir ensemble dans l'organisation.
« Je voulais me servir du camp des recrues pour bien jouer et pour offrir le meilleur de moi. Cette dernière semaine me servira de rampe de lancement pour le camp. Je suis assez heureux de la manière dont ça s'est déroulé et je suis excité pour la suite. »
Il faut ajouter à cette liste les noms de Logan Mailloux, Mattias Norlinder et Gianni Fairbrother, qui semblent pour l'instant être des projets à plus long terme pour différentes raisons.
Si on lit entre les lignes et qu'on se fie au rendement de chacun au récent tournoi des recrues à Buffalo, la lutte pour les postes disponibles en début de saison risque de se jouer entre Guhle, Harris et Barron - sans que cela signifie automatiquement qu'ils passeront la saison complète à Montréal.
Et l'un d'entre eux semble avoir une certaine longueur d'avance.
« Kaiden s'approche effectivement de la LNH, a commenté l'entraîneur au développement Francis Bouillon. Ça fait quelques années que je le suis dans le junior, et il a une attitude de pro. Il dégage quelque chose hors de la glace. Il veut réussir et il est l'un des plus près dans la cuvée d'espoirs qu'on a. »
« Comme ancien défenseur, j'adore le regarder jouer, a renchéri son homologue Rob Ramage au sujet de Guhle. C'est un leader. Il était un professionnel avant même de faire le saut chez les pros. Il est très sérieux dans ce qu'il entreprend, il a une belle personnalité et il est un compétiteur. »
Chose certaine, les jeunes arrières ont confiance en leurs moyens, et ils insuffleront peut-être un certain vent d'optimisme au sein d'une formation que plusieurs observateurs voient finir dans les bas-fonds du classement pour une deuxième année de suite.
« Nous avons beaucoup de bons joueurs qui peuvent avoir un impact immédiatement, a plaidé Harris. Il y a beaucoup d'excitation et nous croyons en nos habiletés. Je ne pense pas qu'on ait besoin de regarder très loin devant. Il y a assez de talent dans ce vestiaire pour gagner des matchs maintenant. »
Slafkosvksy s'adapte
Avec deux matchs derrière la cravate au tournoi des recrues et quelques séances d'entraînement avec ses comparses, Juraj Slafkovsky juge qu'il est prêt à jouer avec les grands garçons.
« Il s'agissait de mes deux premiers matchs sur une petite patinoire depuis un bout, a-t-il indiqué. Je me suis bien senti, mais je dois penser à prendre des décisions plus rapidement. Ça viendra avec le temps, plus de matchs et de pratiques. J'ai joué contre les hommes l'an dernier et j'ai hâte de partager la glace avec des gars de la LNH. »
S'il s'est montré un peu plus discret à son deuxième match, l'imposant Slovaque a tout de même réussi à tirer son épingle du jeu. Avec son gabarit (6 pieds 4 pouces, 238 livres) et sa vitesse, difficile de ne pas le remarquer sur une patinoire remplie de recrues.
« Physiquement, il était un homme parmi les enfants à ce tournoi, a reconnu Ramage. On verra comment son jeu va prendre forme. Il doit procéder à quelques ajustements en Amérique du Nord, mais il s'impose, ça c'est certain. Il sort du lot. »
