Lankinen In Net

CHICAGO – Kevin Lankinen était toujours sans contrat lorsque le mois de septembre s’est amorcé, mais le gardien ne s’en faisait pas trop.

« Je savais qu’il y avait des opportunités sur le [marché des joueurs autonomes], que j’avais mon sort entre mes mains et que je pouvais attendre la meilleure offre pour moi », a dit le portier des Canucks de Vancouver. « Je savais qu’il y avait des postes à pourvoir et que je devais rester patient, calme et faire confiance au processus, et éventuellement, j’ai saisi cette opportunité. »

Difficile de dire le contraire.

En raison de l'absence pour une durée indéterminée du gardien numéro un Thatcher Demko, blessé au bas du corps, les Canucks ont accordé à Lankinen un contrat d'un an d'une valeur de 875 000 $ le 21 septembre dernier. Il a été excellent jusqu'à présent, avec une fiche de 3-0-1, une moyenne de buts alloués de 1,70, un pourcentage d'arrêts de ,941 et un blanchissage en quatre départs.

Lankinen sera de nouveau le partant lorsque les Canucks affronteront les Penguins de Pittsburgh au Rogers Arena samedi (22 h HE; CBC, SN, CITY, SN-PIT).

Demko a affiché un dossier de 35-14-2 avec une moyenne d'efficacité de 2,45, un pourcentage d'arrêts de ,918 et cinq jeux blancs en 51 départs la saison dernière. Il a été finaliste au trophée Vézina, décerné au meilleur gardien de la LNH.

Lankinen a une fiche de 48-43-13 avec une moyenne de 3,02, un taux d'efficacité de ,906 et quatre jeux blancs en 116 matchs en carrière (105 départs) avec les Blackhawks de Chicago, les Predators de Nashville et les Canucks.

« J'aime le fait qu'il est plutôt imperturbable, mais j'aime aussi ses habiletés de maniement de la rondelle », a indiqué l'entraîneur-chef des Canucks Rick Tocchet. « C'est un aspect sous-estimé, mais ça aide vraiment notre structure défensive lors des relances.

« Dans le passé, les équipes avaient l'habitude de dégager la rondelle par la rampe contre nous. Mais au cours des deux derniers matchs où 'Lanks' était devant le filet, je trouve qu'ils ne l'ont pas fait autant parce qu'ils savent qu'il va arrêter la rondelle. C'est un avantage pour nous. »

Lankinen a participé à son premier entraînement avec les Canucks le 24 septembre, cinq jours après le début du camp à Penticton, en Colombie-Britannique, et trois jours après s'être entendu avec eux. La transition, dit-il, « a été assez simple ».

« En tant que gardien de but, c'est probablement plus facile parce que vous n'avez qu'à arrêter la rondelle. C'est ça, ton travail », a-t-il lancé en riant. « Au final, il y a beaucoup d'autres choses qui entrent en ligne de compte, les affaires hors glace, la chimie, le fait de connaître tout le monde et de se sentir à l'aise. Tout le monde a fait du bon travail pour que je me sente bien et à l'aise. Ça m'a aidé à donner le meilleur de moi-même ici ».

Si le fait de se retrouver dans cette situation a suscité de l'anxiété chez lui, Lankinen ne le montre pas. Le joueur de 29 ans a une personnalité sympathique et son attitude calme et posée lui a été très utile.

« Je ne connaissais pas grand-chose de lui (avant qu'il ne s'entende avec Vancouver). C'est un gars formidable, qui travaille très fort et qui joue très bien pour nous », a déclaré l'attaquant J.T. Miller. « C'est excitant et je suis heureux pour lui. »

Lankinen, qui n'a jamais été repêché, a joué ses deux premières saisons dans la LNH avec les Blackhawks, où il a obtenu la plupart de ses départs (37) au cours de la saison 2020-21, écourtée à 56 matchs, avant de seconder Marc-André Fleury en 2021-22.

Il a passé les deux dernières saisons chez les Predators de Nashville, où il a épaulé Juuse Saros, qui a terminé au cinquième échelon au scrutin du trophée Vezina la saison dernière et au quatrième rang en 2022-23.

« Il a été formidable. J'adore Lanks », a confié l'entraîneur-chef des Predators Andrew Brunette. « Chaque jour, il montrait son éthique de travail, sa nature compétitive et tout ce qu'il peut faire, et il a gagné des matchs importants pour nous.

« Je pense que cela reflète sa personnalité et ce qu'il est. Il aime vivre le moment présent. Il nous manque. Je pense qu'il était un très bon élément pour notre équipe. 'Juice' (Saros) et lui avaient une très bonne complicité. Ils sont tous les deux très compétitifs ».

Saros a joué 64 matchs lors de chacune des deux dernières saisons, et Lankinen n'a donc pas été devant le filet aussi souvent qu’à Chicago. Mais il estime que d'avoir travaillé avec Saros a été « déterminant » pour son développement.

« Ce que je me suis dit en allant là-bas, c'est que j'allais utiliser ces années pour faire progresser mon jeu. Je sais que j'ai le talent pour devenir un bon gardien de but dans la Ligue, a souligné Lankinen. Ça m'a permis d'avoir la chance de travailler quotidiennement avec l'un des meilleurs gardiens du monde, de voir ses habitudes et d'apprendre de lui, de travailler sur mon jeu et d'obtenir de bons résultats une fois en action.

« À l'extérieur de la glace, nous avons beaucoup travaillé avec l'entraîneur des gardiens Ben Vanderklok et je pense que ces quelques années là-bas m'ont aidé à grandir non seulement en tant que gardien de but, mais aussi en tant que personne ».

Lankinen a été patient à un moment où il aurait pu être très anxieux. Cette attitude s'est avérée payante jusqu'à présent à Vancouver.

« J'ai joué contre eux l'an dernier lors des séries éliminatoires, ce qui fait que je sais à quoi ressemble l'équipe et où elle s'en va, a-t-il expliqué. Ils construisent et il y a beaucoup d'excellents éléments ici, de la défense à l'attaque, du personnel d'entraîneurs aux gardiens de but. Tout est en place ici, alors j'ai senti que c'était une excellente occasion pour moi de me joindre à une équipe compétitive et je suis heureux d'en faire partie. »

*Avec la collaboration de Bruce Miles, correspondant indépendant NHL.com

Contenu associé