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C'est un vieux classique : les joueurs vaquent à leurs occupations sans dire un mot, en faisant comme si la verte recrue, qui s'attend à recevoir un accueil triomphal, n'est même pas dans la pièce. Quand on trouve que la blague a assez duré, on se laisse aller à une effusion de joie.
Caufield l'a trouvé bien bonne, samedi soir.
« Je ne l'ai pas vu venir », a-t-il raconté en visioconférence, en riant de bon cœur, après avoir procuré la victoire aux Canadiens à l'aide de son premier but dans la LNH.
« Je ne savais pas trop à quoi m'attendre comme accueil. Les gars ont été super. Je ne pouvais pas être plus heureux d'être victime de leur plaisanterie. C'est assez surréaliste ce que je vis en ce moment. »
Le défenseur Jeff Petry a dit que Caufield a mis du temps avant de réaliser la ruse de ses coéquipiers.
« Il ne comprenait pas trop ce qui se passait, puis on a éclaté », a relaté le vétéran défenseur.
La belle candeur et l'enthousiasme de Caufield sont venus alléger l'atmosphère dernièrement dans l'entourage du Tricolore, vainqueur dans trois des quatre matchs que le jeune américain a joués. De là à dire qu'il est le nouveau porte-bonheur de l'équipe, voire le sauveur, il y a un pas qu'on ne doit pas franchir.
Conquête de la médaille d'or avec l'équipe américaine au Championnat du monde junior, signature de contrat avec le CH, lauréat du trophée Hobey Baker à titre de meilleur joueur universitaire aux États-Unis et débuts chez les professionnels, les derniers mois ont été un feu roulant d'événements heureux dans sa vie.
« Ça va vite. C'est la plus belle année de ma vie. J'ai énormément appris », laisse-t-il tomber.
Laissons-le continuer d'apprendre.
Caufield a dit qu'il doit se pincer pour réaliser qu'il côtoie des vétérans de la trempe des Eric Staal et Corey Perry.
« Ces gars-là sont des légendes. Je parlais d'eux à mes parents l'autre jour. Je leur disais à quel point c'est 'cool' de les côtoyer. Ils sont bons avec moi. Après le match, Eric m'a dit de savourer précieusement le moment. »
Comme tous les gamins, Caufield rêvait à ce premier but dans la LNH depuis belle lurette.
« C'est dans la tête, tant que ça n'arrive pas. Ça ne m'a pas encore frappé. Je n'ai pas revu la séquence. Je ne me souviens pas de tout. C'est un moment très particulier que je chérirai pendant très longtemps. »
Caufield connaissait une moins bonne soirée que la veille contre les Jets de Winnipeg, quand il avait cogné à la porte du but à quelques reprises. On ne l'a presque pas vu en troisième période. Il n'a été utilisé que pendant 11:41. Mais l'entraîneur par intérim Dominique Ducharme s'était dit qu'il l'enverrait dans le feu de l'action, au cas où la rencontre nécessiterait de la prolongation.
« J'allais l'utiliser, sans aucune hésitation, a indiqué Ducharme. Je suis allé lui parler avant le début du surtemps pour réviser avec lui ce que nous voulions faire. »