Caufield 1st goal badge Laflamme

MONTRÉAL -Comme toutes bonnes recrues, Cole Caufield a eu droit au « traitement silencieux » de ses coéquipiers, quand il est finalement rentré dans le vestiaire après avoir commenté son exploit à la télévision.

À LIRE AUSSI : Cole Caufield dans la LNH](https://www.nhl.com/fr/news/resume-du-match-du-1er-mai-entre-les-senateurs-et-les-canadiens/c-324242264) | Les Sénateurs ont les yeux rivés sur l'an prochain
C'est un vieux classique : les joueurs vaquent à leurs occupations sans dire un mot, en faisant comme si la verte recrue, qui s'attend à recevoir un accueil triomphal, n'est même pas dans la pièce. Quand on trouve que la blague a assez duré, on se laisse aller à une effusion de joie.
Caufield l'a trouvé bien bonne, samedi soir.
« Je ne l'ai pas vu venir », a-t-il raconté en visioconférence, en riant de bon cœur, après avoir procuré la victoire aux Canadiens à l'aide de son premier but dans la LNH.
« Je ne savais pas trop à quoi m'attendre comme accueil. Les gars ont été super. Je ne pouvais pas être plus heureux d'être victime de leur plaisanterie. C'est assez surréaliste ce que je vis en ce moment. »
Le défenseur Jeff Petry a dit que Caufield a mis du temps avant de réaliser la ruse de ses coéquipiers.
« Il ne comprenait pas trop ce qui se passait, puis on a éclaté », a relaté le vétéran défenseur.
La belle candeur et l'enthousiasme de Caufield sont venus alléger l'atmosphère dernièrement dans l'entourage du Tricolore, vainqueur dans trois des quatre matchs que le jeune américain a joués. De là à dire qu'il est le nouveau porte-bonheur de l'équipe, voire le sauveur, il y a un pas qu'on ne doit pas franchir.
Conquête de la médaille d'or avec l'équipe américaine au Championnat du monde junior, signature de contrat avec le CH, lauréat du trophée Hobey Baker à titre de meilleur joueur universitaire aux États-Unis et débuts chez les professionnels, les derniers mois ont été un feu roulant d'événements heureux dans sa vie.
« Ça va vite. C'est la plus belle année de ma vie. J'ai énormément appris », laisse-t-il tomber.
Laissons-le continuer d'apprendre.
Caufield a dit qu'il doit se pincer pour réaliser qu'il côtoie des vétérans de la trempe des Eric Staal et Corey Perry.
« Ces gars-là sont des légendes. Je parlais d'eux à mes parents l'autre jour. Je leur disais à quel point c'est 'cool' de les côtoyer. Ils sont bons avec moi. Après le match, Eric m'a dit de savourer précieusement le moment. »
Comme tous les gamins, Caufield rêvait à ce premier but dans la LNH depuis belle lurette.
« C'est dans la tête, tant que ça n'arrive pas. Ça ne m'a pas encore frappé. Je n'ai pas revu la séquence. Je ne me souviens pas de tout. C'est un moment très particulier que je chérirai pendant très longtemps. »
Caufield connaissait une moins bonne soirée que la veille contre les Jets de Winnipeg, quand il avait cogné à la porte du but à quelques reprises. On ne l'a presque pas vu en troisième période. Il n'a été utilisé que pendant 11:41. Mais l'entraîneur par intérim Dominique Ducharme s'était dit qu'il l'enverrait dans le feu de l'action, au cas où la rencontre nécessiterait de la prolongation.
« J'allais l'utiliser, sans aucune hésitation, a indiqué Ducharme. Je suis allé lui parler avant le début du surtemps pour réviser avec lui ce que nous voulions faire. »

OTT@MTL: Caufield marque son 1er en carrière

Caufield, en bon marqueur, a su ce qu'il devait faire en sautant sur la patinoire. Dès qu'il a vu Petry attaquer sur le flanc gauche, il s'est faufilé par la porte arrière, comme on dit dans le jargon, échappant à la vigilance de l'attaquant recrue Tim Stützle.
Le réveil de Petry
Petry a connu un de ses meilleurs matchs dernièrement, en obtenant de plus son premier but en 23 matchs.
« Jeff connaît une excellente saison, mais comme l'équipe il a connu un creux, une baisse de régime, a souligné Ducharme. Il est à son mieux quand il patine. Ça lui sert des deux côtés de la patinoire. Il a été un joueur important pour nous. Il a insufflé de l'énergie à l'équipe en marquant le premier but. »
De l'énergie qu'on ne voyait plus depuis un certain temps dans le rendement de l'équipe, qui en était pourtant à son deuxième match en autant de soirs.
Pour la première fois depuis le 30 mars, soit après six essais infructueux, les Canadiens ont collé deux victoires.
« Avant la fin de semaine, nous avions parlé de l'importance d'offrir un rendement plus constant, a confié l'entraîneur. Je trouvais que nous jouions d'excellents matchs, mais nous connaissions une baisse et puis nous revenions plus forts. Il faut afficher de la constance. Nous nous sommes fixé des objectifs à atteindre tous les matchs.
« Il y a toujours des hauts et des bas dans des matchs. Nos bas l'ont moins été dans nos deux rencontres de la fin de semaine », a-t-il poursuivi.