« J'aime revoir les gars soulever la Coupe. Ce sont des liens qui nous unissent pour toujours. Après 25 ans, nous oublions bien des choses, mais ça non, dit-il. Ce sont des liens qui nous unissent pour toujours. Sur le plan personnel, c'est mon plus gros accomplissement et je m'estime très chanceux d'avoir pu le réaliser. »
Les liens qui se sont tissés entre les membres de l'équipe sont indestructibles.
« C'est pour la vie, n'est-ce pas?, avance l'attaquant Kirk Muller. Ce sont des liens particuliers parce que vous réalisez un rêve d'enfance au sein d'un groupe dans lequel chacun s'entraide afin d'atteindre le but ultime. C'est ce qui est magique. Tout le monde peut donc se dire, après toutes ces années : "Hé je te remercie". Nous avons fait ça ensemble. Ces liens demeurent extraordinaires parce que vous savez à quel point c'est difficile de gagner la Coupe Stanley et tous les sacrifices qu'il faut faire afin de la remporter. »
Ces liens vont même au-delà des joueurs entre eux.
« Mon épouse ainsi que celles d'anciens coéquipiers, Ed Ronan, Brian Bellows et Mike Keane, font un voyage ensemble chaque année. C'est une tradition depuis notre conquête de 1993. Elles sont peut-être celles qui perpétuent le plus la tradition d'entre nous », s'esclaffe Muller.
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Stephan Lebeau a ajouté la date du 9 juin au calendrier annuel des anniversaires de la famille.
« Il y a plusieurs choses que j'ai oubliées avec le temps, mais ma mémoire est excellente pour tout ce qui s'est passé en 1993. J'ai encore frais à la mémoire des souvenirs très précis. Je ne me souviens pas de tout, mais c'est facile pour moi de me remémorer de grands moments de notre parcours d'il y a 25 ans. »
Le plus marquant est la fin du match no 5 de la Finale contre les Kings de Los Angeles au Forum de Montréal.
« Nous menions 4-1 avec environ huit minutes à jouer, relate-t-il. Nous savions que nous n'allions pas perdre et que le rêve était sur le point de devenir réalité. Nous n'avions pas besoin de nous parler, juste un regard complice voulait tout dire. Nous écoulions le temps et nous ressentions la frénésie monter et nous savourions le moment. Les partisans étaient hystériques dans le Forum. Au son final de la sirène, ç'a été l'effusion de joie. Nous avons sauté sur la glace et nous nous sommes serrés dans nos bras. C'est un moment euphorique qui est imprégné en moi. »
Devant le filet, Patrick Roy dit ressentir des frissons uniquement en repensant à l'atmosphère électrique qui régnait au Forum.
« C'était tout simplement fantastique. Ce sont d'excellents souvenirs et j'en ai la chair de poule juste à en parler, mentionne-t-il. Je me rappelais toutefois que je ne devais pas lâcher prise. C'est que j'avais vécu la même situation en Finale de la Coupe en 1986. Nous étions en avance 4-1 en troisième période et les Flames de Calgary avaient réussi deux buts rapides pour faire 4-3. J'avais dû effectuer un arrêt vers la toute fin afin de préserver la victoire. Je m'efforçais de rester concentré. À deux minutes de la fin, j'ai mis mon cerveau à "off" et j'ai savouré le moment. »
Les célébrations qui allaient suivre seraient mémorables.