Poehling a expliqué qu'il s'est présenté devant le gardien Frederik Andersen sans aucune pression parce que le match était sans signification pour les deux équipes.
L'exploit du premier choix de l'équipe (25e au total) au repêchage 2017 a mis un baume sur les plaies des Canadiens, qui ont été exclus des séries éliminatoires la veille. Il fallait voir les joueurs le féliciter à grands cris dans le vestiaire. Poehling ne savait pas trop comment réagir.
« Tout le monde est sous le choc, je crois », a-t-il suggéré.
« Les joueurs étaient extrêmement heureux pour lui sur le banc après chacun de ses buts, a repris Julien. Ç'a mis de la joie dans le vestiaire dans un contexte quand même difficile. C'est positif de voir que nous avons de bons jeunes qui poussent. L'émotion devait être forte pour Ryan et il va se souvenir longtemps de son premier match. »
Poehling, qui a paraphé un contrat après l'élimination de l'université St. Cloud State en fin de semaine dernière, a dit qu'il était plus fébrile que nerveux avant de faire ses débuts dans la LNH.
« Un premier match, c'est plus psychologique qu'autre chose, a-t-il mentionné. Je voulais simplement faire de mon mieux en me concentrant sur le processus, pas sur les résultats. Je ne voulais pas me dénaturer comme joueur et faire ce que je fais de mieux. »
Poehling n'est pas arrivé des rangs universitaires américains en ayant la réputation d'être un marqueur élite. Il a obtenu 29 buts en 107 matchs échelonnés sur trois saisons.
« Sur mes 29 buts, j'ai dû en marquer 20 dans un rayon de 10 pieds alentour du filet. Je dois aller près du but pour avoir du succès. »
Il s'est dit honoré que son premier match de rêve ait coïncidé avec le dernier du vénérable descripteur de jeu Bob Cole, qui a tiré un trait sur une illustre carrière de 50 ans dans la LNH.
« C'est quelqu'un que je connais de réputation et que je respecte, a-t-il relevé. C'est particulier d'avoir joué mon premier match à son dernier. Je vais sûrement écouter les descriptions qu'il a faites de mes buts. »
En face de Poehling dans le vestiaire, le défenseur Victor Mete était un brin jaloux, lui qui est encore à la recherche d'un premier but après 120 matchs dans la LNH. Mete a bien failli casser la glace en prolongation au terme d'une poussée individuelle, mais le gardien Frederik Andersen l'a frustré.
« Ça ne me dérange pas du tout, je n'en fais pas de cas. Tant que nous gagnons des matchs, je suis heureux. Je sais que je finirai par marquer », a conclu le jeune homme de 20 ans.