Owen Beck WJC badge lepage

OAKVILLE – Owen Beck a accroché sa médaille d’or du Championnat mondial junior et son chandail unifolié, bien en vue, juste à côté de son lit. Il peut ainsi revivre, chaque jour, certains moments de la dernière conquête et rêver à l’occasion qu’il aura d’en ajouter une deuxième.

« Je regarde ma médaille tous les jours, a lancé l’attaquant au camp de sélection d’Équipe Canada junior, dimanche. Ce sont tellement de beaux souvenirs d’avoir gagné l’or à Halifax, en sol canadien. »

L’espoir des Canadiens de Montréal avait d’abord été retranché au terme du camp, l’an dernier, avant d’être rappelé d’urgence en raison de la blessure à Colton Dach. Il avait disputé les trois matchs de la ronde éliminatoire dans un rôle que l’on pourrait qualifier de très secondaire.

Son temps de jeu n’a pas dépassé les trois minutes lors des quarts de finale et du match ultime, et il a passé au total 13:10 sur la glace à Halifax. Le refrain risque fort bien d’être différent, cette année.

Beck est le seul joueur de retour parmi les 30 candidats qui tentent de se tailler un poste au sein de la nouvelle édition de l’équipe, à Oakville. Il a beau ne pas avoir des tonnes de minutes à son actif, sa mince expérience sera utilisée à bon escient – s’il est sélectionné, évidemment.

« Je tente simplement de gagner mon poste en ce moment, a-t-il prévenu. Si j’y parviens, alors je voudrai être un leader pour le groupe et partager certains trucs qui pourront nous aider. […] L’équipe était tellement résiliente, l’an dernier. Elle a traversé beaucoup de hauts et de bas dans le tournoi.

« Quand nous sommes arrivés dans la ronde des médailles, tout le monde connaissait son rôle et était prêt pour chaque présence, chaque moment. Tout était d’une énorme importance. »

C’est exactement sur ces aspects qu’il devra insister s’il obtient son billet pour le tournoi, qui aura lieu à Göteborg, en Suède. Les nombreuses « recrues » de l’équipe ont toutes vécu des expériences formatrices au cours de leur carrière, mais jamais des aventures aussi enivrantes que le Mondial junior.

« C’est certain qu’on se fie un peu à son expérience, a commenté l’entraîneur-chef Alan Letang. Il peut leur parler de l’intensité des matchs, de l’importance de chaque détail. Je lui en ai déjà parlé dans une rencontre, et je suis persuadé qu’il peut incarner ça sans problème.

« Je crois quand même que les gars savent dans quoi ils s’embarquent aujourd’hui. Ce tournoi est devenu une tradition tellement importante à l’échelle du pays qu’ils savent à quoi s’attendre. »

Pilier défensif

Au-delà du leadership, Beck pourra assurément contribuer aux succès de l’équipe sur la glace. Il ne connaît pas un début de saison à tout casser sur le plan offensif avec les Petes de Peterborough (16 buts et 30 points en 25 matchs) si l’on compare à d’autres attaquants en audition, reste que sa fiabilité est dure à battre.

On peut s’attendre à ce que le choix de deuxième ronde du Tricolore en 2022 soit l’homme de confiance de Letang pour les missions défensives.

« Il a été rappelé l’an dernier parce qu’il est bon au cercle de mise en jeu, qu’il peut être fiable dans son territoire et jouer quelques-unes de ces minutes défensives, a énuméré le pilote. Il a prouvé que tout le monde peut contribuer aux succès de cette équipe, peu importe son temps de jeu. »

Contenu associé