Bo Horvat NYI return to VAN

Bo Horvat se sent davantage à la maison avec les Islanders de New York cette saison, mais il se prépare aussi mentalement, depuis un moment déjà, pour son retour à son ancien domicile. 

Le centre de 28 ans disputera un premier match au Rogers Arena depuis qu’il a été échangé aux Islanders le 30 janvier, quand ceux-ci rendront visite aux Canucks de Vancouver mercredi (22 h HE; TNT, MAX, SNP, TVAS).

« C’est toujours dans le fond de mes pensées, a admis Horvat lundi. Ça va être une soirée émotive. J’ai beaucoup de bons souvenirs à Vancouver, alors ça va être un peu étrange de revisiter la ville et de me retrouver dans le vestiaire des visiteurs. Mais j’ai tellement de bons souvenirs, ça va être une soirée amusante. »

Ce sera également un match important pour les Islanders (5-6-3), considérant qu’ils ont perdu leurs cinq derniers affrontements (0-4-1). Horvat a pris ses aises à New York, et ça paraît dans son jeu. Il occupe le deuxième rang des Islanders avec 11 points (quatre buts, sept passes) en 13 matchs cette saison. 

Cette aise n’est pas venue aussi facilement la saison dernière, quand Horvat a inscrit 16 points en 30 matchs avec New York, alors qu’il venait d’en amasser 54 en 49 parties avec Vancouver. 

« Ç’a été difficile, a-t-il avoué. Ça fait du bien de commencer (la saison) de cette façon et de me sentir enfin à ma place, d’avoir vécu un camp d’entraînement avec l’équipe. »

Horvat a disputé neuf saisons à Vancouver (2014-2023), où il a récolté 420 points (201 buts, 219 passes) en 621 matchs de saison régulière et 16 points (11 buts, cinq aides) en 23 rencontres des séries éliminatoires. Mais les Canucks se sont qualifiés à seulement deux reprises pour les séries avec Horvat dans leur formation et ont franchi la première ronde une seule fois (2020). 

« Nous avons connu quelques belles années, mais il y a aussi eu des années moins plaisantes avec la reconstruction et tout ça, a dit Horvat. J’ai néanmoins d’excellents souvenirs, j’ai de très bons amis là-bas et c’est l’endroit où j’ai commencé à fonder une famille. [Vancouver] va toujours avoir une place particulière dans mon cœur. »

Les Canucks étaient en reconstruction l’an dernier, alors ils ont décidé d’échanger Horvat, qui écoulait la dernière année de son contrat, aux Islanders en retour des attaquants Anthony Beauvillier et Aatu Raty et d’un choix de première ronde en 2023. Même si la transaction n’a pas surpris Horvat, c’était tout de même déstabilisant pour lui de devoir déménager à l’autre bout du continent et de s’adapter à un nouveau milieu de vie avec sa femme Holly, leur fils de 3 ans Gunnar et leur fille de 18 mois Tulsa. 

C’est sans compter la pression additionnelle qu’il a ressentie en acceptant un contrat de huit ans avec les Islanders, moins d’une semaine après la transaction.

« Tu entends des histoires et différentes situations à propos de gars qui se font échanger, mais quand tu le vis, c’est très différent, a mentionné Horvat. Tu tentes de ne pas en être affecté, mais quand tu es préoccupé par d’autres choses comme ta famille, ton nouveau domicile et tout ça, ça ne peut que te déranger. »

OTT@NYI: Horvat frappe sur le retour en A.N.

Sur la glace, l’adaptation au système des Islanders lui a demandé un certain temps. À l’extérieur de la glace, Horvat et sa famille se sont sentis comme des étrangers à Long Island, alors qu’ils ont habité dans un hôtel à la suite de la transaction, jusqu’à ce qu’ils se trouvent un appartement avant le début des séries. 

Il a obtenu deux points (un but, une aide) en six matchs éliminatoires dans la série de première ronde perdue aux mains des Hurricanes de la Caroline. 

« Je pense que je me mets un peu trop de pression sur les épaules pour être honnête, a-t-il soutenu. Plutôt que d’apprécier le moment, j’étais dur envers moi-même, je tentais de produire et d’être le héros, et ça m’a sorti de mon jeu. Je m’impose cette pression et j’ai de grandes attentes envers moi-même, mais ça se vire contre moi à l’occasion. 

« Je veux revenir en force cette année et me prouver que je peux le faire. »

Horvat a tout de même fait des choses « sous-estimées » sur la glace dans le parcours des Islanders jusqu’en séries, selon l’entraîneur Lane Lambert, qui dit voir une différence cette saison dans le jeu de son joueur de centre.  

« Je pense que cette année, le fait qu’il soit bien installé avec sa famille fait qu’il peut être plus à l’aise tant sur la glace qu’à l’extérieur, a dit l’entraîneur. Il a développé une chimie avec certains gars et il n’y a aucun doute qu’on voit un gars plus confortable. […] Il utilise sa vitesse et il crée beaucoup de chances de marquer. »

Le déménagement dans une nouvelle maison pendant l’été a permis à la famille de sentir qu’elle fait désormais partie de la communauté. Horvat et ses proches découvrent encore leur nouveau quartier et leur nouveau milieu de vie, mais ils auront amplement le temps de s’y faire en raison de la stabilité offerte par le contrat signé en février dernier. 

« C’est tellement important pour ma famille, a souligné Horvat. La chose la plus importante pour moi était de pouvoir être au même endroit pendant longtemps et de ne pas avoir à me soucier de ce qui pourrait se produire l’année suivante ou de devoir changer mes enfants d’école. Long Island est un super endroit familial pour nous, nous adorons ça jusqu’ici et nous sommes heureux de savoir que nous pourrons passer huit autres années ici. »

*Avec la contribution du journaliste de NHL.com Derek Van Diest

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